« L’innovation par le partenariat sportif est source de multiples atouts pour les équipementiers ». C’est par cette phrase que Philippe Joffard, PDG de Lafuma et Président du Comité Sport du MEDEF a ouvert la discussion sur le sponsoring. « Etablir un partenariat sportif-marque permet à la fois de disposer de retours de professionnels sur la qualité du produit mais aussi d’utiliser ce sportif comme moyen de communication pour le produit » a-t-il enchaîné lors de cette 2ème édition des Assises Sporsora Economie du Sport.
L’engagement sociétal
Pour Bernard Joannin, président du Groupe Prosport « le développement du sport au sein de la société est nécessaire au développement de notre activité ». En d’autres termes, un public qui est attiré par la pratique physique aura nécessairement besoin de matériel dédié à celle-ci. « Un retour d’engagement normal » mais difficilement calculable comme ont tenu à le souligner les différents intervenants. Cet engagement sociétal se retrouve également en interne. En effet, au delà du fait que le sport possède la capacité de fédérer une équipe et de renforcer les liens entre les membres de ce groupe, le sponsoring sportif insufflé par l’entreprise permet de rassembler les salariés autour d’une image dynamique, jeune, innovante et avant-gardiste. Le sponsoring au service du développement de l’engagement des collaborateurs.
D’une charte graphique à une cohérence globale de l’image-marque
Le logo reflète et véhicule l’identité même de l’entreprise et de ses valeurs. C’est pourquoi, la question de la reproduction graphique sur tout type de supports (bâches, textiles, papeteries, digital…) est fondamentale. Antoine Tremblot, DG de Leroy Tremblot a partagé son expertise de la charte graphique en abordant l’exemple du sponsoring de BNP Paribas à Roland Garros, représentée aux assises par Sébastien Guyader, Responsable sponsoring, marque et publicité de l’organisme financier. « BNP Paribas ne fait pas du sponsoring pour faire du sponsoring. Nous sommes un partenaire historique du tournoi de la Porte d’Auteuil, puisque cela fait maintenant une quarantaine d’années que nous entretenons des relations avec Roland Garros. Cette histoire rentre dans une stratégie de cohérence globale de notre image auprès du grand public », précise ce dernier.
La sphère digitale change la donne
Le digital amène la possibilité de calculer plus précisément l’impact d’une stratégie de sponsoring. Les outils « social media » offrent des statistiques riches et pertinentes afin de connaître qualitativement et quantitativement la cible touchée. Cédric Girard, directeur marketing et planning stratégique de Sportfive a présenté l’un des objectifs de ses équipes : « expliquer aux sportifs comment gérer leur image sur les réseaux sociaux pour pouvoir monétiser celle-ci ». Pour enchaîner en rappelant les dernières frasques de certains sportifs sur la plateforme Twitter : « Un sportif peut lancer 10 tweets, 100 tweets sympa mais un seul suffit pour créer la polémique », une prise de parole même digitale n’est pas neutre.
Cédric Girard a également abordé le sujet du partenariat entre l’Olympique de Marseille et Intersport, en pointant du doigt la nécessité de partager des offres exclusives avec les fans digitaux de l’OM. Il a conclu en évoquant les USA qui ont déjà intégré les outils digitaux dans leurs enceintes sportives : « Innover et tout mettre en œuvre pour que le spectateur vive une expérience unique ». Pour lui, l’un des objectifs principaux du sponsoring se résume à apporter une valeur ajoutée pour le fan.
Régis Faour, Directeur Communication de Paprec était également présent lors de cet atelier dédié au sponsoring.
Vous pouvez retrouvez prochainement l’ensemble des photos sur le Facebook de Sporsora ainsi que les vidéos des sessions sur le site du MEDEF.
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