En 2022, Sport Buzz Business a célébré ses 10 ans d’existence ! En 10 ans, le site a accueilli de nombreux journalistes, blogueurs et passionnés de marketing sportif pour des missions de rédaction et de développement.
Pendant ces 10 années, plus de 20 personnes sont ainsi « passées » chez Sport Buzz Business, dans le cadre de missions diverses : stages, blogging, pigistes…
L’occasion de découvrir le profil et le parcours de certains d’entre eux avec la rubrique « Que sont-ils devenus ».
Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir le témoignage d’Alexandre Frachet !
Sport Buzz Business : Comment et pourquoi as-tu décidé de devenir blogueur pour Sport Buzz Business ? Quand as-tu commencé ? Quelle était ta situation à l’époque ?
Alexandre Frachet : Tout d’abord merci de me permettre de me replonger dans cette belle époque ! J’étais alternant en MBA marketing du sport et chargé de communication dans une PME qui édite le magazine Vélo Vert, ainsi que des médias online traitant des sujets cycle. Et la majeure partie de mon job reposait sur la communication, le marketing, les RP du Vélo Vert Festival, un événement outdoor incontournable dans le monde du vélo. Fervent lecteur de SBB, nous avons mis en place un partenariat média.Puis, de fil en aiguille, j’ai commencé à écrire et cela a duré 4 belles années !
Pourquoi ce choix ? Car c’est un site référence dans le milieu, gratuit pour le lecteur, et toujours sollicité par les grands événements, annonceurs – donc écrire pour un média d’une telle réputation était un honneur, et un enrichissement perso inimaginable ! Interviewer le PDG d’EDF à 24 ans, ça fait mûrir.
« Interviewer le PDG d’EDF à 24 ans, ça fait mûrir »
SBB : Quel est ton meilleur souvenir concernant un évènement auquel tu as participé et/ou une rencontre ? As-tu une anecdote à nous partager sur les différents évènements que tu as pu couvrir ?
AF : Beaucoup de superbes events. Des conférences de presse dans des palaces parisiens, des matchs de football de premier rang en loges, des conférences internationales, une journée sur un tricycle dans la caravane publicitaire du Tour de France entre Albi et Toulouse, et pleins d’autres. Mais je crois qu’en tant que fan absolu de basket, le match NBA à Paris, invité par Tissot, reste un souvenir indélébile. Surtout avec un after organisé par ParionsSport dans les salons de l’Accor Arena !
Une rencontre, toute l’équipe du Village Kinder agissant pour les enfants défavorisés afin de leur permettre de partir en vacances au soleil, pas très loin d’Agen. Superbe découverte, et une activation utile sociétalement. Un autre souvenir, être sur la pelouse du Vélodrome à quelques minutes du coup d’envoi grâce à Orange. Mémorable. Un petit dernier … suivre le come back de Tiger Woods pour la Ryder Cup au golf national ! C’était un magnifique événement à couvrir.
SBB : Quel est ton poste aujourd’hui ?
AF : Je me suis éloigné du sport business. Je suis aujourd’hui Head of marketing pour la grande école de management ICN BUSINESS SCHOOL basée à Nancy, Paris et Berlin. Concrètement, je manage une équipe d’une dizaine de personnes répartie en deux pôles. La com’ externe qui est « l’agence interne » déployant tous les plans de com’ et pilotant la réalisation de tous les supports. Et second pôle, la promotion sur le marché français pour commercialiser nos programmes sur les salons, dans les lycées, classes prépa, établissements du supérieur, digital, etc… Ca représente plus de 22 millions d’euros de chiffre d’affaires.
SBB : Peux-tu nous retracer ton parcours professionnel ? Quels conseils donnerais-tu à un étudiant qui souhaite travailler dans l’univers du sport au sens large ?
AF : Après avoir été embauché par Chlorobike après mon alternance en son sein, je poursuivais mes activités de blogger pour SBB, et en parallèle je donnais des cours à EDC, toujours pour son école de management du sport, la Sports Management School dont je suis diplômé. Et cela a éveillé mon intérêt pour ce monde de l’enseignement sup’ et des écoles de management.
Mon conseil, en faire plus que les autres. Par exemple, être blogueur pour SBB. Cela donne un avantage concurrentiel par rapport aux autres candidats sur le marché du travail, cela constitue un réseau solide, un benchmark colossal niveau marketing et événementiel, et une parfaite connaissance des arcanes de ce (très petit) écosystème.
« Si je devais sortir du lot une marque, je dirais Red Bull »
SBB : Qu’est-ce qui te fait vibrer aujourd’hui dans la communication par le sport et le sport business de manière générale ?
AF : Ce qui me fait vibrer, c’est de s’associer à des événements, des athlètes, des équipes qui procurent des moments de bonheur absolu aux fans de sport. Toutes les activations « money can’t buy » m’intéressent énormément également. Evidemment, voir se profiler les JO 2024 à Paris me font vibrer. Je suis dans les starting blocs pour acheter mes places !
SBB : Sur ces 10 dernières années, quelles sont les activations/ dispositifs/ actualités qui t’ont marqué ?
AF : Si je devais sortir du lot une marque, je dirais Red Bull. La stratégie de Red Bull m’a toujours impressionnée ! Les moyens que la marque déploie, les athlètes ou organisations que Red Bull sponsorise, les événements innovants et décalés qu’elle soutient ou organise : c’est un cas d’école ! Il n’y a qu’à suivre la Red Bull Rampage, c’est absolument incroyable. Ou cet homme qui saute dans le vide depuis la stratosphère ! C’est marquant à vie.
SBB : Par rapport à ton métier d’aujourd’hui et ton expérience passée, quelles seront les tendances lourdes des 10 prochaines années dans le marketing sportif et l’industrie du sport ?
AF : OK, je me lance ! Je suis aujourd’hui dans une industrie chargée de la formation des décideurs économiques des prochaines décennies. La première tendance, sans surprise, est la RSE – et particulièrement la responsabilité écologique de l’industrie du sport. Nous n’en sommes qu’au commencement, avec des protestations lors de l’attribution des jeux asiatiques d’hiver 2029 à l’Arabie Saoudite ou encore le mini-scandale autour de l’affaire du « char à voile du PSG ». Je suis convaincu que tout va s’accélérer dans cette prise de conscience, la Coupe du Monde au Qatar a montré de manière ostentatoire ses inepties. Puis définitivement lorsque les futurs décideurs, aujourd’hui sur nos bancs d’amphithéâtre et tout à fait sensibilisés et sensibles à ces enjeux seront aux manettes.
Cela ruissèlera sur la manière de concevoir et consommer le spectacle sportif. Prenons l’exemple aujourd’hui des JOP 2024. Le COJOP peine aujourd’hui à boucler un budget à l’équilibre (source Le Monde du jeudi 20 octobre 2022). En partie à cause de l’inflation, certes. Mais également eu égard à ses difficultés à signer suffisamment de partenaires, et notamment ceux capables d’investir plus de 100 millions d’euros (partenariats de rang 1) face à des coûts d’organisation stratosphériques et toujours sous-évalués. Si les futurs pays hôtes souhaitent être responsables et ne pas faire peser ces milliards sur le contribuable, il faudra bien définir un nouveau modèle.
En résumé, les événements inter-continentaux majeurs peinent à justifier leurs budgets déséquilibrés. Les enjeux climatiques et sociétaux impacteront les modes de déplacements des spectateurs, les attributions des droits d’organisation à des pays hôtes capables de rendre une copie « RSE-compatible » ainsi que la part de finances publiques injectées dans ces événements vitrine. C’est pourquoi je pense que nous assistons au déclin de ces super-événements et que de nouveaux concepts et formats vont émerger. Peut-être plus régionaux, plus dépendants de la technologie ? Beaucoup plus responsables assurément.
Enfin, je voudrais finir par un vœu sur les droits TV des grandes compétitions. L’histoire récente en France (cf Mediapro) a démontré la fragilité d’une ligue vis-à-vis de ses détenteurs de droits, au cœur du modèle économique. J’aimerais beaucoup que le format du « league pass NBA » se développe au niveau des grandes compétitions. Ceci permettant de réduire la dépendance, mieux maitriser la diffusion, permettre au fan d’acheter différents packages adaptés à sa consommation, tout en laissant au diffuseur une position complémentaire avec les shows d’avant-match, consultants de renom et autres exclusivités.
Joyeux anniversaire et vive SportBuzzBusiness !
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