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Depuis quelques semaines, la plateforme EXO permet de réserver un cours de sport partout dans Paris et en Ile-de-France avec la promesse de pouvoir acheter des séances à la carte, sans engagement, dans de nombreuses disciplines sportives.
Les deux fondateurs, Bérénice Marmonier, ancienne journaliste pour le groupe L’Equipe et Bastien Lachambre, passé par le CNOSF, RMC, L’Equipe et la Française des Jeux, connaissent évidemment bien l’écosystème sportif français. Leur particularité dans ce projet entrepreneurial ? Ils sont également en couple.
Pour en savoir plus sur EXO (https://exo-sport.fr), nous avons posé quelques questions à Bastien Lachambre, co-fondateur d’EXO.
Sport Buzz Business : Pouvez-vous nous présenter EXO ?
Bastien Lachambre : EXO, c’est le nouveau site de réservation de séances de sport sans abonnement, sans engagement à Paris ! A moins de deux ans des JO, on veut tout faire pour que les gens fassent plus régulièrement du sport (pour leur plaisir et pour leur santé). Pour ça, nous sommes persuadés que le sport doit être aussi accessible que les autres loisirs comme le cinéma, les musées ou aller au resto, sinon les Français vont progressivement délaisser la pratique sportive (ce qui est déjà malheureusement le cas).
Donc on a imaginé un site ultra simple d’utilisation où chacun peut trouver une activité et la réserver en 3 clics, seul ou à plusieurs ! En parallèle, on booste les contenus sur nos réseaux sociaux pour informer et redonner envie, notamment aux jeunes, de bouger plus. On a lancé ce site le mois dernier, en décembre 2022, il est tout jeune, et va vite se développer.
« Le sport doit être aussi accessible que les autres loisirs comme le cinéma, les musées ou aller au resto »
SBB : Qui se cache derrière EXO ? Quel est votre parcours ?
BL : Deux fondateurs ultra passionnés. On s’est rencontré quand on bossait à L’Equipe, Bérénice en tant que journaliste à la rédaction, moi en tant que responsable des sites et applications de L’Equipe. On a tout quitté, à 30 ans, et on a lancé ce projet en couple. On a trouvé un super troisième associé pour la partie tech, Jalil Taibi, qui est sorti de l’école 42.
SBB : Quel est le point de départ, le constat de cette création ?
BL : Plusieurs choses. Le premier point, c’est une expérience personnelle. On avait conseillé à Bérénice, qui est atteinte d’une maladie auto-immune, de tester le yoga. Elle avait galéré pour trouver des séances à l’unité, pour pouvoir commencer à appréhender la pratique, sans avoir les contraintes d’abonnements, d’inscription etc… Et elle m’avait dit « pourquoi il n’existe pas un site où je peux trouver un cours de sport comme je réserverais un Airbnb ? ». On sortait à peine de deux ans de Covid, et on s’est aperçu que beaucoup de Français s’étaient désabonnés des salles de sport, qu’ils voulaient de la flexibilité, faire des activités différentes, que la sédentarité n’avait jamais été aussi haute… C’est pour ça qu’on a imaginé un site dédié à la pratique sportive sans aucune contrainte.
SBB Comment allez-vous vous démarquer par rapport à la concurrence ?
BL : Notre objectif, c’est de redonner envie de faire du sport, d’avoir une image de marque plus « cool » qui sorte de l’univers sportif. On veut booster les contenus, montrer une pratique sportive plus « fun » ouverte à tous, créer une communauté… Tout en offrant un modèle ultra flexible, qui n’existait pas, où l’on paye ce que l’on consomme. On croit beaucoup à notre système de réservation pour plusieurs personnes (se motiver en groupe !), près de 70% des réservations sur EXO de ce premier mois de lancement ont été faites pour au moins deux personnes. Ensuite, sur la partie tech, on a beaucoup d’idées autour de l’IA pour nous aider dans notre mission, et cette partie nous aidera aussi à nous démarquer.
« On table sur un chiffre d’affaires d’1,5 million d’euros dans 3 ans, 5 millions d’euros dans 5 ans… »
SBB : Quel est le business model d’EXO ? Comment gagnez-vous de l’argent ?
BL : Chez nous tout est transparent. Nos partenaires fixent leur prix pour les séances qu’ils souhaitent mettre en avant, et nous prenons une commission sur les cours vendus. On va travailler à monétiser notre contenu et notre audience, et on réfléchit à toucher d’autres cibles assez vite.
SBB : Quel chiffre d’affaires prévoyez-vous à 3-5 ans ?
BL : Vu le marché et la proposition de valeur assez nouvelle, on espère vite trouver notre public ! On table sur un chiffre d’affaires d’1,5 million d’euros dans 3 ans, 5 millions d’euros dans 5 ans…
SBB : Quelle stratégie de communication mettez-vous en place pour développer la notoriété d’EXO, faire de l’acquisition,… ?
BL : Tout est orienté autour du contenu, que ce soit pour nos publicités, nos partenariats avec des influenceurs, ou les événements sur lesquels on travaille.
SBB : Etes-vous à la recherche de fonds, de partenaires, de futurs collaborateurs ?
BL : Un business angel, proche de notre réseau, a déjà investi dans EXO en octobre dernier, ce qui a été génial pour nous lancer. Pour l’instant, on a tout fait nous-même mais on cherche maintenant des experts dans différents domaines pour nous faire grandir vite. Et pour ça, il nous faut évidemment des partenaires financiers pour accélérer le développement d’EXO en 2023.
SBB : Quels sont vos principales difficultés rencontrées pour le moment dans ce projet entrepreneurial ?
BL : Il a fallu monter rapidement en compétences sur de nombreux sujets qui n’étaient pas dans nos périmètres de travail ces dernières années pour Bérénice et moi ! Il a fallu aussi apprendre à prioriser les tâches les plus importantes pour avancer vite, ce qui n’est pas toujours facile quand on apprend beaucoup de nouvelles choses. L’autre difficulté peut-être, c’est d’accepter de lancer un produit pour le tester vite, en sachant que tout n’est pas parfait. Ça peut générer de la frustration, qu’il faut réussir à gérer.
« La création en couple ? C’est notre plus grande force ! »
SBB : Un mot également sur cette création « en couple », quels sont les avantages et les inconvénients à date ?
BL : C’est notre plus grande force ! On a des parcours et des compétences complémentaires donc tout est très naturel. C’était une évidence de le faire ensemble. On s’est toujours dit qu’aucun de nous deux n’aurait pu partir dans l’aventure sans l’autre, et globalement au quotidien, ça se passe très bien. Il faut arriver à décrocher de temps en temps même si c’est assez compliqué quand on est tous les deux à fond dans le développement d’EXO. On refera un point ensemble dans un an (rires).
SBB : Comment utilisez-vous vos expériences passées dans ce projet, votre réseau est-il toujours utile ?
BL : Ça nous sert énormément au quotidien. Les partenaires nous le disent souvent, nos expériences passées jouent en notre faveur. Pour les investisseurs c’est pareil, ils savent qu’on ne part pas dans un domaine inconnu. Le fait d’être passés par le CNOSF, RMC Sport, L’Equipe (10 ans pour Bérénice) et la FDJ, cela rassure forcément. Surtout dans le monde du sport qui reste un petit milieu, c’est important d’avoir des contacts.
CONTACT : blachambre [@] exo-sport.fr
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