Dans les coulisses de la présentation du partenariat entre Renault et France Judo, un partenariat 100% français

De gauche à droite : (rangée du haut) Walide Khyar, Julia Tolofua, (rangée du bas) Alpha Djalo, Sarah-Léonie Cysique, Luka Mkheidze, Amandine Buchard, Stéphane Nomis (président FFJ) et Stéphane Barbat (directeur des partenariats de la marque Renault). Credit : Sport Buzz Business

 

Jeudi, Renault est devenu le partenaire majeur de la Fédération Française de Judo jusqu’en 2024. La marque automobile française aura son logo sur la manche gauche des kimonos.

Alors que les championnats du monde vont débuter le 7 mai prochain à Doha, Renault est devenu le partenaire majeur de la Fédération Française de Judo. « Ça s’est fait très rapidement » explique Stéphane Barbat, directeur des partenariats de la marque Renault. « Le judo est un sport très populaire en France avec plus de 500 000 licenciés et c’est un sport qui partage les valeurs de Renault. La performance, le judo est un sport qui gagne, mais aussi la diversité et l’inclusion. »

« Il n’y a que 2 places pour les logos sur un kimono donc ça doit être nos deux plus gros partenaires »

Autant de points communs qui ont donc donné vie à cette collaboration. Mais selon Stéphane Nomis, le président de la FFJ, d’autres éléments sont entrés en compte. « Le plus important, c’était qu’ils participent à la construction des dojos avec nous. Leur projet était un projet solidaire et social. Nous, on était innovant par rapport aux autres fédérations et ils nous l’ont dit. C’est aussi une marque française et c’était très important pour moi. »

En 2021, la FFJudo dévoilait son projet « les dojos solidaires ». Le but ? Construire 1 000 dojos d’ici l’année 2024 dans des quartiers prioritaires partout en France et réduire ainsi les inégalités dans l’accès au sport. Renault intégrera donc ce projet en participant au financement de 20 nouveaux dojos avec du « branding Renault » à l’intérieur nous confie Stéphane Barbat. Une action qui, pour la marque automobile française, rentre dans leur programme dédié aux jeunes générations « Give Me 5 ».

Un partenariat qui a du sens

« On a refusé beaucoup de petits partenaires parce que le but, c’est de créer des bases solides de partenariats. » poursuit Stéphane Nomis. « Ma notion de partenariat, c’est avoir un retour sur investissement pour les deux parties. On attend de Renault de la visibilité, une pub avec des judokas… » comme récemment avec celle du XV de France.

Logo Renault sur la manche gauche du kimono de Luka Mkheidze. Credit : Sport Buzz Business

« Nous, on va mettre de l’investissement en termes d’image. Il n’y a que 2 places pour les logos sur un kimono donc ça doit être nos deux plus gros partenaires (Crédit Agricole et Renault donc). On doit aussi leur apporter un retour sur investissement qui va être en image, en notoriété et j’espère en vente aussi pour eux. »

Pour cela, Renault aura une visibilité panneautique sur les championnats de France, les grands slams et les championnats d’Europe 2023 se disputant à Montpellier.

Objectif : une ligue de judo avec pour modèle le handball

Dans le cadre de ce partenariat, Renault devient aussi le premier partenaire national de la Judo Pro League. La première ligue professionnelle de judo mixte en France. Une ligue sur laquelle Stéphane Nomis mise beaucoup.

« Le handball, ce sont 39 millions d’euros de budget fédéral, comme le judo. Eux par contre, ils ont 200 millions d’euros sur leur ligue qui a été lancée il y a 15 ans. Donc, moi, aujourd’hui, je vais copier le handball et Philippe Bana dans le but d’améliorer l’écosystème du judo et des sportifs de haut niveau. J’espère quand 2028, la Judo Pro League sera économiquement viable et qu’elle financera le judo de haut niveau. »

Stéphane Barbat (directeur des partenariats de la marque Renault) devant la Renault Austral – E-Tech full hybrid. Credit : Sport Buzz Business

Un objectif ambitieux puisque Stéphane Nomis veut non seulement financer le judo de haut niveau, mais également obtenir un statut professionnel pour les judokas. « Aujourd’hui, Teddy (Riner), Clarisse (Agbegnenou), Romane (Dicko) sont sportifs de haut niveau, mais ne sont pas professionnels ! Mais j’espère que demain, ils le seront et qu’on aura une ligue complètement professionnelle ».

Et maintenant ?

Renault mettra également « une dizaine » de véhicules à disposition de la Fédération pour le transport des athlètes comme le « Renault Austral – E-Tech full hybrid ». L’idée de signer des ambassadeurs ne fait pour l’instant pas partie du projet Renault.

« On est allé très vite parce qu’on ne voulait pas rater les championnats du monde à Doha, mais dans une deuxième étape, on va entamer des discussions pour déployer des actions sur le terrain. » Les différents clubs de judo en France pourraient ainsi devenir une cible potentielle.

En plus d’être le partenaire de Roland Garros, et depuis cette année du Greenweez Paris Premier Padel Major qui se disputera en septembre, Renault accentue ainsi un peu plus son implication dans le sport français avec le Judo.

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