Hier, le collectif « SporTech » organisait un évènement dans les locaux de BPCE en présence de la Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra et de Raphaël Varane.
Depuis quelques années, l’ancien international français, vainqueur de la Coupe du Monde 2018, investit dans des sociétés et a pris goût à l’entrepreneuriat. Varane est notamment actionnaire de la société Footbar, Kinvent, Kobi, ScorePlay, Vogo,… et a récemment rejoint le fonds SLAM.
Pour en savoir plus, nous avons pu poser quelques questions en compagnie d’autres journalistes.
Comment sélectionnez-vous les projets dans lesquels vous investissez ? En fonction du business, en fonction de l’échange avec les entrepreneurs ?
Raphaël Varane : J’investis dans des fonds, dans des startups, pas forcément Sportech. J’explore différents mondes, différents univers. Comment je fais ? D’abord, je choisis des domaines qui me plaisent, qui me parlent. Et quand je commence à en parler, il faut que j’en parle avec passion. A partir de là, on évalue le marché et ensuite, une connexion qui peut être faite avec le fonds. J’ai une équipe qui gère la partie finances et chiffres pour étudier le sérieux du projet. Ensuite, c’est une question de feeling, c’est une question de ressenti. J’ai structuré ma carrière et puis je fais la même chose aussi pour la partie invest. Je vois passer beaucoup beaucoup de dossiers.
« Je vois passer beaucoup beaucoup de dossiers »
Beaucoup de sportifs investissent dans les startups, comment expliquez-vous cette tendance ?
RV : C’est le monde de demain. La jeune génération a un besoin de donner du sens à ses finances, au-delà du côté secure. Quand on a un peu sécurisé l’avenir, on aussi envie d’avoir un impact sur la société. C’est une façon de construire le monde de demain. Il y a des jeunes, par exemple, Aurélien Tchouaméni, qui, bien entourés ont la possibilité très jeune de goûter à ça. Il y a tellement de similitudes entre le monde du sport et le monde entrepreneurial. Au début, j’avais des discussions avec des chefs d’entreprises mais on ne parlait pas le même langage. Il y avait des mots spécifiques que je ne comprenais pas forcément mais je les comprenais sans parler la même langue. Aujourd’hui, j’ai appris un peu mieux cette langue, donc ça va. Les similitudes sont au-delà de ce qu’on pense. Il y a des situations difficiles dans une entreprise comme dans le quotidien d’un club, il y a le côté innovation et préparation. On peut gagner un match mais il faut déjà préparer le suivant, la saison suivante… On recherche toujours à avoir avoir un temps d’avance.
En parlant de saison suivante, qu’avez-vous prévu pour l’après Manchester United ?
RV : L’avenir, pour l’instant, il n’est pas encore décidé. On verra… Aujourd’hui j’ai joué pour le SporTech FC. Il y a des idées mais je ne vais pas en parler.
Avant de vous lancer dans l’entrepreneuriat, en avez-vous parlé avec Blaise Matuidi ?
RV : Il fait partie des sportifs qui sont impliqués dans ce milieu. Bien sûr, j’ai échangé avec lui, j’ai échangé également avec Tony Parker et tous les sportifs qui sont dans cet écosystème. Nous sommes attirés par la même chose donc on se comprend très bien. Je pense que chacun le fait ensuite avec ses convictions, ses envies, ses projections pour construire et bâtir quelque chose. Je pense que ce qu’on a en commun, c’est ce côté bâtisseur. On a envie, même si c’est à toute petite échelle, d’avoir un petit impact sur la société.
Est-ce que vous pourriez investir comme Tony Parker dans un club sportif, pas forcément football ?
RV : Bien sûr, ça fait partie des idées et des projets que j’ai. Je prends le temps aussi d’apprendre et d’avancer dans ce cheminement. Je ne veux pas me précipiter, mais ça fait partie des idées et des projections futures.
A quel moment avez-vous eu envie de commencer à investir ?
RV : C’est d’abord le cheminement personnel. Le destin a fait que j’ai croisé le chemin Athanase (NDLR : Kollias) et de Kinvent (fonds). J’ai mis le pied à l’étrier et ça m’a plu. On a exploré ensuite d’autres pistes et je me suis structuré, pour avoir une base solide avec une équipe autour de moi.
Quels sont les profils au sein de votre équipe ?
RV : J’ai monté une équipe pour les aspects sportifs, médicaux, médiatiques et également pour la gestion du patrimoine, avoir une structure qui est spécialisée pour éviter les mauvais investissements. Le sportif, c’est une petite entreprise. J’essaie d’avoir, dans chaque domaine, un expert pour m’aiguiller.
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