Interview : Justine Wasson, chef de projet Grandes Braderies des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024

Depuis quelques jours et jusqu’au 13 octobre, les plus nostalgiques et les collectionneurs peuvent s’offrir un bout des JO de Paris 2024 avec « les Braderies des Jeux ».

Après les villes de Saint-Denis et Mulhouse le week-end dernier, d’autres villes partout en France vont accueillir les ventes de milliers d’articles liés aux JO.

Uniformes Decathlon des volontaires dont le célèbre bob, t-shirts, gobelets, serviettes utilisées par les athlètes ou encore des éléments de décoration des sites, il y en a pour tout les goûts et toutes les bourses avec des prix qui varient de 1€ à 60€.

Pour en savoir plus sur cette revente, nous avons posé quelques questions à Justine Wasson, chef de projet Grandes Braderies des Jeux.

Sport Buzz Business : Quelle est la genèse de cette braderie ?

Justine Wasson : Il faut remonter à septembre 2023. La direction de l’engagement et le label Terre de Jeux 2024 organisaient les tournées des drapeaux des Jeux Olympiques et Paralympiques dans des villes « éloignées » des Jeux, avec cette idée de les décloisonner dans le temps et dans l’espace.

Lorsque la question de la seconde vie des équipements Paris 2024 s’est posée, on a décidé d’organiser une tournée de France des braderies. La mise en place opérationnelle a demandé un an de travail avec les collectivités motivées pour l’accueil de ces braderies. Nous avons 23 villes qui sont collectivités hôtes.

« Le bob, c’est l’item un peu phare, il est vendu au prix de 24 euros sur les brocantes »

SBB : Dans ces braderies, impossible d’acheter un équipement sportif utilisé lors d’une compétition comme par exemple une table de tennis de table ?

JW : Non, pour le matériel, il y a des dons pour les fédérations sportives. La fédération de volleyball va récupérer par exemple des filets, des sols et des ballons.

il y a tous les éléments textiles brandés qui amène un souvenir qui est symboliquement fort. L’idée, c’était de pouvoir en faire profiter le plus grand nombre. La braderie est un élément important de la politique de la seconde vie, c’est pour nous une manière de clôturer l’aventure de l’engagement avec les collectivités et le grand public autour de Paris 2024.

SBB : Que retrouve-t-on sur ces braderies ? Est-ce qu’il y a un objet que tout le monde s’arrache ? 

JW : On propose la panoplie du volontaire, avec les chaussettes, le sac… et le bob. On a également la panoplie staff. Ensuite, on a une gamme assez étendue d’éléments textiles, notamment du Relais de la Flamme. A côté de tout ce textile, on a également les drapeaux des délégations utilisés pendant les cérémonies de remise des médailles ou qui entouraient le Stade de France. On a également quatre modèles de gobelets ecocup que l’on pouvait retrouver sur les sites de compétition et qui sont plutôt jolis avec les Phryges. Nous avons également des cordons d’accréditation qui font l’objet d’un attrait assez important. Nous avons une soixantaine de références et entre 5 000 et 10 000 unités sur la plupart des produits. On nous a souvent exprimé cette inquiétude. Est-ce qu’il restera des éléments sur les dernières dates ? Bien sûr, on a tout divisé en 23 pour nos 23 dates pour être sûr qu’aucune ville qui participe à l’opération ne soit lésée.

SBB : D’où viennent ces stocks ?

JW : Soit c’est du surplus ou soit ce sont des choses qui ont été utilisées et que des volontaires ou des membres du staff n’ont pas conservé. En grande majorité, c’est des stocks tampons qu’on avait acheté en cas d’imprévu, de perte d’équipements des volontaires…On a également un stock de serviettes utilisées par des athlètes et que nous avons passé à la blanchisserie. La complexité, sur le plan logistique, a été de rassembler tout ce qui était dispatché sur les sites de compétition partout en France.

« En grande majorité, c’est des stocks tampons qu’on avait acheté en cas d’imprévu »

SBB : Les prix des articles varient de 1€ à 60€, c’est ça ?

JW : Les moins chers sont les cordons d’accréditation ou encore les gobelets et on propose également un tarif pour des lots. Pour les éléments les plus chers, ce sont des éléments du Relais de la Flamme comme par exemple un salopette maritime qui a pu être utilisée lors d’étapes proche de la mer.

SBB : Un mot sur le fameux bob Decathlon des Volontaires, c’est le produit le plus recherché par les chineurs ? A quel prix est-il vendu ?

JW : Le bob, c’est l’item un peu phare, il est vendu au prix de 24 euros sur les brocantes.

SBB : Voir la panoplie des Volontaires en vente, est-ce que ça ne dévalue par la valeur de la dotation offerte et la promesse faite à ceux qui ont participé à l’évènement ? Decathlon avait annoncé que les tenues seraient réservées aux volontaires et pas mises en vente, en tout cas dans ses rayons.

JW : On perd un peu le côté exclusif peut-être. On a eu des retours de volontaires qui peuvent se sentir biaisés mais on a eu une majorité d’autres retours qui nous disaient que ça ne posait pas forcément de problème. Nous sommes toujours en lien avec les volontaires. Ce qui est ressorti de nos échanges, c’est que ce n’est pas la tenue en elle-même qui est importante, c’est surtout le fait d’avoir vécu les Jeux. Elle est associée à tous les souvenirs qu’ils auront pu se faire sur les sites de compétition et dans toutes leurs missions. C’est ça qui est assez important. D’ailleurs, des Volontaires nous aident encore pour ces braderies. On voit aussi d’autre part que des volontaires eux-mêmes sont parfois à l’origine de la revente de leurs propres équipements.

SBB : Quelles sont les premières affluences de ces braderies, c’est un succès ?

JW : On avait fait des projections qui ont dépassé toutes nos attentes. À Saint-Denis, on a quasiment eu 2 000 personnes. Et à Mulhouse, c’était à peu près pareil.

Laisser un commentaire

La Ligue 1 McDonald’s dévoile son film de marque "We will... Budget, droits TV, partenaires… La LNB ET DAZN détaillent...
Interview - Interview «Entreprendre dans le sport» : Martial Guermonprez, cofondateur d'Anybuddy, plateforme de réservation des sports de raquette(Lire la suite) American Express devient partenaire officiel du PSG(Lire la suite) Nike ressort les Air Force One de Kobe Bryant(Lire la suite) Paris 2024 enregistre un bénéfice de 27 millions d’euros(Lire la suite) Le reveal complètement fou du Pau FC pour son 3e maillot(Lire la suite) Aurélie Dyèvre devient directrice générale de Sporsora(Lire la suite)