Babolat le prince de Roland-Garros

 

Le court Philippe-Chatrier a rendu son verdict dimanche dernier : Rafael Nadal s’est emparé de son 6ème sacre sur la terre battue de la porte d’Auteuil face au suisse Roger Federer. L’espagnol doté des dernières innovations de Babolat  est le symbole du succès pour l’entreprise lyonnaise.

Durant plus d’un siècle, la firme n’a fabriqué que des cordes à partir de boyaux de moutons mais en 1994, Pierre Babolat décide de se lancer dans la fabrication de raquette, un projet ambitieux face à un tennis alors boudé. Le choix de l’arrière-petit-fils du fondateur s’avère payant. Aujourd’hui, Babolat joue dans la cours des grands, au côté de géants comme Prince, Head et Wilson.

La stratégie gagnante

Recruter dès le plus jeune âge les futurs probables stars des courts, tel est le mot d’ordre de l’actuel patron, Eric Babolat. Les derniers en date se nomment Caroline Garcia (à 17 ans, elle est l’espoir du tennis français) et l’américain Ryan Harrison. Babolat équipe également Na Li, la première joueuse chinoise à gagner un titre du Grand Chelem, auxquels on peut ajouter, parmi tant d’autres, son adversaire de la finale Francesca Schiavone ou encore le français Jo Wilfred Tsonga.

Un autre facteur est déterminant dans la réussite de la marque : ses laboratoires et sa dizaine d’ingénieurs qui ne cessent d’innover. En témoigne le RPM Blast, des cordes octogonales qui permettraient d’accrocher mieux la balle et « qui six mois après son lancement représente 40% de nos ventes », se félicite Eric Babolat.

Une réussite

Numéro 1 mondial du cordage et des balles en France, l’entreprise est devenu numéro 2 mondial des raquettes juste derrière Wilson., multipliant son chiffre d’affaires par dix depuis 1998, pour atteindre 116,5 millions d’euros en 2010 et s’affirme davantage en ayant été fournisseur officiel lors de cette 110ème édition des Internationaux de France.

En s’attaquant depuis 2003 (associé à l’industriel pneumatique Michelin) au marché de la chaussure jusqu’alors dominé par les monstres Adidas et Nike, Babolat veut aller encore plus loin.  500 000 paires ont été vendues l’année dernière, « jusqu’ici, leurs chaussures étaient un peu lourdes, mais il s’améliorent » concède un concurrent.

Source : Mensuel Capital N° 236 Mai 2011 « Babolat : Le seul français qui gagne à Roland-Garros ».

 

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