Très présents depuis quelques années dans le sponsoring sportif, les bookmakers subissent depuis quelques années la concurrence d’entreprises investissant énormément dans le sport, comme par exemple Emirates. De fait, les bookmakers se doivent d’élaborer de nouvelles stratégies, faute de moyens suffisamment élevés pour continuer à apparaitre sur les maillots de football des équipes les plus prestigieuses.
En France, depuis que l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL) a autorisé plusieurs bookmakers à offrir leurs services depuis 3 ans, de nombreux clubs de football ont sauté sur l’occasion. Ainsi, BetClic est devenu sponsor maillot de Lyon et de Marseille, Unibet du Paris Saint-germain et Winamax de Saint-Etienne et également du PSG. De plus petits acteurs comme France Pari (RC Toulon) et France Pari Sportif (Brest) se sont également essayés au sponsoring sportif en s’affichant sur les maillots d’équipes. Le compromis était idéal pour les deux parties. Les opérateurs de paris sportifs touchaient un public idéal pour leur marché et les présidents de clubs voyaient là un excellent moyen de renflouer les caisses. En France, la bataille sur l’acquisition de nouveaux joueurs s’est faite sur les premiers mois de l’ouverture du marché. Aujourd’hui, les opérateurs rationnalisent leurs investissements. Présents sur les maillots des clubs les plus prestigieux pendant de nombreuses années en Europe, les bookmakers disparaissent petit-à-petit de l’uniforme des footballeurs. Sponsor maillot du Real Madrid jusqu’à la saison dernière, Bwin qui offrait 20 millions d’euros aux Merengue pour apparaître sur leurs tuniques, est relégué au second plan, devancé par Fly Emirates. C’est dire la puissance financière de la concurrence. Bwin se voit « obligé » de conclure des partenariats online, comme avec le Real Madrid. Bwin avait déjà, lui aussi, cédé sa place sur le maillot du Milan AC à Emirates. En France, Winamax a lui aussi lâché le maillot du PSG il ya a quelques années pour se concentrer sur l’AS Saint-Etienne, preuve que les gros clubs sont désormais trop chers pour les bookmakers qui se tournent dorénavant vers une nouvelle stratégie.
Les gros clubs n’étant financièrement plus accessibles, les sites de paris en ligne se rabattent sur des équipes moins huppées mais dans un but très précis : toucher un nouveau public, comme en Angleterre par exemple. Sur les vingt équipes présentes en Premier League la saison prochaine, 3 afficheront le nom d’un bookmaker sur la face avant de leur maillot. Aston Villa (dafabet), Stoke (Bet365) et Wigan (12Bet). Des partenariats intéressants car le championnat anglais offre une visibilité inégalée. Ces équipes étant moins réputées, l’investissement est minime, ce qui permet d’exposer sa marque à moindre coût tout en incitant les fans à parier sur leurs équipes. Par exemple, pour obtenir le droit d’apparaître sur la tenue de Stoke, Bet365 verse un peu plus de 1,5 millions d’euros par an, c’est-à-dire pas grand-chose face au bénéfice annuel du bookmaker flirtant avec les 100 millions d’euros annuel. Cependant, en Angleterre comme dans d’autres pays, les bookmakers continuent de s’associer aux clubs sportifs, notamment ceux du football, en privilégiant des actions et partenariats online ou via de la visibilité dans les stades. Ainsi, de nombreux clubs anglais sont associés à un bookmaker.
Aston Villa 2013/2014 dafabet
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