Face à la situation actuelle compliquée, le football français professionnel (LFP, UCPF, UNFP, UNECATEF, UAF) a annoncé qu’il suspendait son implication dans le groupe de travail « football durable », une commission inititiée par Valérie Fourneyron, Ministre des Sports, le 25 septembre dernier et ayant pour objectif de « réfléchir à l’amélioration de la compétitivité du football français ». Le football professionnel souhaite ainsi montrer son mécontentement face au gouvernement actuel et notamment face à la taxe 75% qui pourrait aggraver la situation des clubs professionnels. Les différentes composantes du foot ont tenu à préciser qu’il ne remettait pas en question le rendez-vous avec François Hollande la semaine prochaine.
Le communiqué :
Depuis 18 mois, le football professionnel français se bat, sans être entendu, contre le projet de taxation à 75%, qui est non seulement injuste et discriminatoire, mais aussi qui met en péril sa compétitivité et la survie de ses clubs. Les conséquences de cette mesure seront dramatiques, non seulement sur la situation financière des clubs professionnels qui sont déficitaires, mais aussi sur la filière économique qui en dépend, 25 000 emplois directs et indirects, ainsi que sur le sport amateur, largement alimenté par le football professionnel. Cette nouvelle taxe vient après la suppression du droit à l’image collective, qui coûte annuellement 50 M€ aux clubs professionnels français, lesquels subissent les charges sociales les plus élevées d’Europe. Trop, c’est trop : la France ne peut pas être le seul pays qui taxe des entreprises déficitaires.
Le football professionnel contribue plus qu’à son tour à la solidarité nationale, puisque les clubs et les joueurs ont payé l’année dernière plus de 700 millions d’euros en charges fiscales et sociales, soit davantage que la totalité des droits TV. Il a également versé l’année dernière 130 millions d’euros au sport amateur.
Alors que des solutions simples existent – la non rétroactivité de la taxe ou l’exemption des entreprises déficitaires par exemple – le Gouvernement refuse de nous écouter. Nous n’avons donc aucune raison de continuer à participer à une commission censée réfléchir à l’amélioration de la compétitivité du football français. En conséquence, nous suspendons, jusqu’à nouvel ordre, notre participation au groupe de travail « football durable » installé par la Ministre le 25 septembre.
Bien évidemment, nous serons présents au rendez-vous fixé par le Président de la République.
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