Vous connaissez l’Indian Super League ? C’est le nouveau championnat de football indien qui attire les convoitises de nombreux investisseurs parmi lesquels des stars du cricket mais aussi un club demi finaliste de la Champions League, l’Atletico Madrid ! Après l’échec de la Bengal Premier League Soccer et ses stars achetées aux enchères (Crespo, Pirès, Okocha, Cannavaro etc.) qui n’a jamais vu le jour, c’est en quelque sorte la V2 du football en Inde.
C’est l’agence IMG-Reliance, qui possède les droits TV de la fédération indienne de football notamment, qui a dévoilé les huit «partenaires» à la suite d’un processus d’appel d’offres ouvert le mois dernier : Bangalore, Delhi, Goa, Guwahati, Kochi, Kolkata, Mumbai et Pune. (La ville de Chennai, prévue au départ, a été retirée par les organisateurs).
L’Atletico Madrid a ainsi obtenu les droits de la franchise Kolkata, en s’associant notamment avec le joueur indien de cricket Sourav Ganguly, pour donner naissance à l’Atlético de Madrid Kolkata. Miguel Angel Gil Marin, propriétaire de l’Atletico Madrid, a déclaré : « Je suis très heureux d’avoir remporté la franchise Kolkata de l’ISL et ainsi d’être la première équipe internationale à posséder directement un club en Inde« .
La première saison inaugurale de ce championnat ISL devait débuter en Octobre 2014. La ligue, qui est codirigée par l’agence IMG et le consortium Reliance, vise à révolutionner le sport en Inde, offrant ainsi au football indien une plus grande exposition mondiale. Potentiellement, cette nouvelle league peut aider l’équipe nationale à se qualifier pour la Coupe du Monde 2026, actuellement 143ème au classement FIFA.
Pourquoi investir en Inde ?
Pour l’instant le montant investit par l’Atletico et ses partenaires financiers n’a pas fuité. Il est donc difficile d’envisager une analyse ROIste de cet investissement. Cependant, nous pouvons noter que le football un sport avec un fort potentiel de développement en Inde malgré la puissance du cricket dans ce pays. Ce choix n’est pas anodin de la part des dirigeants colchoneros : le marché d’Asie pacifique est déjà bien occupé tout comme le Moyen Orient. L’inde est un marché neuf où il y a tout à construire avec une concurrence internationale peu présente pour le moment. De plus, de nombreuses activations peuvent être envisagées, que ce soit en termes de partenariats mais également en transferts de compétences entre les deux clubs.
Une étude commandée par la FIFA, dont l’Inde est une priorité pour son développement, montre que le nombre de personnes qui se disent « intéressées » ou « très intéressées » par le football est passé de 26 % en 2011 à 30 % en 2013.
Gageons que cet investissement, au vu des finances du club (500 millions d’euros de dettes et une masse salariale qui représente plus de 90 % de ses revenus annuels), a certainement été bien mesuré pour le rendre rapidement fructueux à court ou moyen terme et ainsi permettre d’assainir des finances au plus mal.
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