Les clubs de football professionnels cherchent constamment à augmenter leurs recettes économiques pour attirer de grands joueurs et se développer sur la scène internationale. L’Emirates Stadium, l’Allianz Riviera, ça vous parle ? Des stades qui portent le nom d’une société est désormais entré dans les moeurs. Le naming ne cesse de s’accroître et notamment dans le football où de plus en plus de clubs mettent en place des accords commerciaux sur le nom de leur stade. Des accords qui, évidemment, peuvent rapporter gros.
Des centaines de millions d’euros en jeu
Le phénomène du naming est surtout présent en Allemagne où 15 stades sur 18 de Bundesliga portent le nom de compagnies (Volskwagen Arena ; Mercedes-Benz Arena ; Commerzbank Arena…). Les contrats s’avèrent juteux pour les clubs puisque leur durée atteint en moyenne les 10 ans et assurent ainsi des rentrées financières à moyen-long terme: le Bayern Munich perçoit par exemple 6 millions d’euros de la société Allianz chaque année, sur une période de 15 ans, soit 90 millions d’euros au total. Des sommes conséquentes, qui sont encore plus élevées en Angleterre : Arsenal a signé un contrat avec la compagnie aérienne Emirates (naming, sponsoring maillot…) qui rapporte au club londonien plus de 15 millions d’euros ; Etihad, qui sponsorise le stade de Manchester City, rapporte aux Sky Blues 17 millions annuels (partenariat global de 10 ans entre Etihad et Manchester City de 337M€ sur 10 ans incluant le naming + sponsoring maillot etc…. A la vue de ces chiffres, beaucoup de clubs réfléchissent désormais à mettre en place ce type de partenariats pour faire face notamment à l’instauration du Fair-Play financier. Liverpool et le Real Madrid en tête. En France, le naming n’est que trop peu exploité : seul deux stades de football portent le nom de sociétés, l’Allianz-Riviera de Nice et la MMArena du Mans. En difficulté économique face à la concurrence européenne, les clubs français pourraient de plus en plus tendre vers des accords commerciaux de ce genre. Même si la question de la perte d’identité reste entière.
Une volonté de conserver l’image et l’histoire du stade
Difficile, en effet, de s’imaginer aller voir tous les matchs en direct de l’Abu Dhabi Bernabeu ou du Burger King Anfield. Les supporters de Liverpool ont déjà montré leur désaccord face aux rumeurs de naming. Dos au mur, les dirigeants des Reds pourraient donc se rabattre sur une modification du nom des tribunes du stade pour conserver le nom d’Anfield. Autre club majeur, le Real Madrid, dont on entend qu’un contrat pourrait être mis en place pour rebaptiser le Santiago Bernabeu au nom d’une société de pétrole venue des Emirats Arabes Unis. Un accord qui pourrait apporter… 25 millions d’euros chaque année au club madrilène ! Des montants qui font tourner la tête et qui, à coup sûr, feront taire les nostalgiques. Business is Business.
Rédigé par Maxime Lalanne
Laisser un commentaire