Il y a deux semaines, la Commission de Contrôle des Clubs Professionnels (DNCG) a publié son rapport d’activité dressant ainsi la situation économique du football professionnel français.
Pour la saison 2014-2015, les pertes cumulées des 40 clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 ont diminué de 30% par rapport à la saison 13/14 avec -67 millions d’euros.
Le rapport de la DNCG a ciblé trois faits marquants pour caractériser la santé économique du football professionnel français :
• Un recul du chiffre d’affaires global
• Une réduction des pertes d’exploitation grâce à une meilleure maîtrise des masses salariales
• Une réduction des pertes nettes dûe aux transferts
Recul du chiffre d’affaires des clubs de Ligue 1 et Ligue 2
Pour la première fois depuis la saison 2010/2011, le chiffre d’affaires cumulé hors activité de transferts des clubs de Ligue 1 et Ligue 2 est en baisse. Il s’est établi à 1, 619 milliard d’euros soit un recul de près de 100 millions d’euros (-5%). Ce phénomène s’explique par la combinaison du recul des recettes sponsoring/publicités et des autres produits, la hausse des recettes matchs n’ayant pu compenser ce mouvement. Le rapport de la DNCG souligne ainsi que le contrat de sponsoring entre QTA et le PSG a été revu à la baisse ce qui a entraîné une baisse des autres produits de 270M€ à 205M€.
Selon le rapport de la DNCG, l’effet des nouveaux stades commence à porter ses fruits. En termes de produits, les recettes des jours de match s’établissent à 180,8M€, soit une augmentation de 10% par rapport à la saison 2013/2014 en raison d’affluences record dans les stades de Ligue 1 (22 362 entrées en moyenne par match).
L’exemple du PSG (Compte de résultat + bilan 2014-2015)
Des charges d’exploitation enfin maîtrisées
Dans un contexte de diminution de leur chiffre d’affaires, les clubs professionnels sont parvenus à réduire leurs charges d’exploitation de façon significative. Après avoir franchi la barre symbolique des 2 milliards d’euros en 2013/2014, elles se sont établies à 1,913 milliard d’euros sur le dernier exercice, soit une réduction de 10%.
Ce résultat a été obtenu au prix d’une maîtrise de l’ensemble des postes de charges souligne la DNCG. Les clubs français (Ligue 1 et Ligue 2) ont ainsi réalisé une économie sur les salaires d’environ 25M€.
Une réduction des pertes nettes
Comme cela a été précisé précédemment, les pertes cumulées des 40 clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 ont diminué de 30% par rapport à la saison 2013/2014 pour se fixer à 67 millions d’euros. Deux éléments pour expliquer cette amélioration de 26M€ par rapport à la saison précédente :
• Une moins grande dépendance des clubs vis-à-vis de leurs actionnaires, ainsi qu’en atteste la diminution des abandons de créances qui se montent à 21 M€ contre 125 M€ lors de la saison 2013/2014.
• Des opérations de transferts de joueurs en forte croissance. Les plus-values de cession sont passées de 179 M€ à 221 M€. Les clubs tirent ainsi profit du dynamisme des clubs anglais sur le marché des transferts.
Le rapport de la DNCG nous donne d’autres chiffres intéressants, notamment en terme de droits TV et de corrélation entre budget club/ classement sportif.
Enfin, ce rapport de la DNCG permet de montrer et comprendre quelle est l’utilisation des ressources des clubs de Ligue 1. On constate que la charge la plus importante est le coût de l’équipe alors les droits TV constituent la première source de revenus des clubs. Cette saison, 9 clubs de Ligue 1 réalisent des bénéfices, contre 7 la saison précédente. Le nombre de clubs déficitaires est donc passé de 13 à 11.
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