Il y a quelques jours, L’Equipe publiait les résultats d’une enquête sur le supportérisme menée par les économistes Luc Arrondel et Richard Duhautois. Le constat ? Les jeunes supporters iraient plus souvent au stade si la bière alcoolisée était plus systématiquement autorisée à la vente.
Il est vrai que la question de la consommation de boissons alcoolisées dans les enceintes sportives et lors d’évènements sportifs est souvent sujette à polémique, la loi Evin s’opposant aux intérêts économiques des clubs.
Pour rappel, l’article L.3335-4 du Code de la santé publique dispose que :
« La vente et la distribution de boissons des groupes 3 à 5 définis à l’article L. 3321-1 est interdite dans les stades, dans les salles d’éducation physique, les gymnases et d’une manière générale, dans tous les établissements d’activités physiques et sportives (…) sous réserve des décisions de justice passées en force de chose jugée, le maire peut, par arrêté, et dans les conditions fixées par décret, accorder des autorisations dérogatoires temporaires, d’une durée de quarante huit heures au plus, à l’interdiction de vente à consommer sur place ou à emporter et de distribution des boissons du troisième groupe sur les stades, dans les salles d’éducation physique, les gymnases et les établissements d’activités physiques et sportives définies par la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives, en faveur :
a) Des associations sportives agréées conformément à l’article L. 121-4 du code du sport et dans la limite des dix autorisations annuelles pour chacune desdites associations qui en fait la demande ».
Les articles L.332-3 à L.332-5 du Code du sport eux prohibent et sanctionnent l’introduction de boissons alcoolisées au sein des stades ou bien le fait de pénétrer en état d’ivresse dans une enceinte sportive.
Il y a eu 22 930 lecteurs de L’Equipe.fr qui ont répondu au questionnaire sur le supportérisme en mai dernier.
A la question «Dans le stade que vous fréquentez, la vente de la bière « alcoolisée » est-elle autorisée ?», 24,5 % des lecteurs avouent leur ignorance et 45 % disent que non. Le reste des réponses se partage entre « de temps en temps » (12%) et « tout le temps » (18%). Pour les deux économistes, les réponses au questionnaire traduisent une grande variété des situations selon les villes et dans l’application du système de dérogation.
De plus, les sondés pensent que la bière a un effet sur l’affluence au stade et ils iraient plus souvent au stade si la vente de bière y était autorisée, surtout pour les moins de 30 ans. Les jeunes seraient donc plus attirés par la bière alcoolisée que leurs ainés.
Le questionnaire sur le supportérisme ne s’arrêtait pas à la consommation de boissons alcoolisées au sein des enceintes sportives.
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