Il y a une semaine, les présidents du Racing 92 et le Stade Français tenaient une conférence de presse « surréaliste » annonçant un projet de fusion entre les deux clubs de rugby. Face au tollé général, Jacky Lorenzetti et Thomas Savare ont fait machine arrière ce dimanche.
Projet de fusion décrit comme une absorption du Stade Français par le Racing 92, le club parisien devrait donc réouvrir le dossier de revente du club.
L’annonce du Racing 92
Je renonce au rapprochement avec le Stade Français Paris, en accord avec Thomas Savare, la fusion n’aura donc pas lieu.
Nous avions décidé, avec Thomas Savare, de rapprocher le Stade Français Paris et le Racing 92 pour créer le grand club francilien de demain et lui assurer un avenir pérenne et brillant.
J’ai décidé de renoncer à ce beau projet.
Je pense sincèrement qu’il était suffisamment ambitieux pour recueillir l’approbation du plus grand nombre. J’ai estimé que les avantages qu’il offrait au rugby francilien l’emporteraient sur les inévitables efforts qu’il impliquerait.
Efforts nécessaires des deux côtés, deux cultures fortes, deux histoires merveilleuses, il fallait écrire la suite non pas à la première personne du singulier, mais à la première personne du pluriel.
J’ai entendu et compris les fortes réticences qu’a soulevé ce beau projet d’union.
En tout état de cause, les conditions sociales, politiques, culturelles, humaines, sportives ne sont pas remplies. Peut-être avons-nous eu raison trop tôt, l’avenir nous le dira …
Je n’ai pas mesuré à quel point la nécessité d’expliquer, de faire partager ma vision et d’en présenter les modalités jusque dans les rangs du Racing 92 étaient une priorité absolue. Je ne m’attendais pas à une telle résistance, surtout en interne ! Je tiens d’ailleurs à remercier les joueurs Ciel et Blanc d’avoir défendu face à moi leurs convictions, quelles qu’elles soient, avec courage, générosité et solidarité. Surtout avec un grand sens des responsabilités. Je suis fier d’eux, d’eux tous.
Seuls ma passion, mon enthousiasme, l’envie d’être utile au rugby et par-delà au sport français m’ont guidé. Le rugby est un milieu de passions. C’est notre honneur d’avoir des convictions et de les défendre. Mais le temps est trop court. Il n’est pas possible alors qu’une saison se joue de mener un dialogue et de dépasser les tensions.
Je tiens à dire à la grande famille du rugby, aux partenaires fidèles du Racing 92, aux supporters, aux joueurs, aux staffs sportifs et administratifs des deux équipe ainsi qu’aux bénévoles des écoles de rugby qu’il n’était pas dans mon intention d’opposer une partie de la famille à une autre.
Cette famille est le cœur battant de notre sport. Quant à moi, je n’en suis qu’un serviteur passionné.
L’avenir du Stade Français s’écrira sans nous, et je lui souhaite sincèrement tout ce que l’on peut souhaiter de meilleur à quelqu’un que l’on a appris à connaître de plus près.
Je vais, bien sûr, de mon côté, continuer à œuvrer pour faire grandir le Racing 92 en m’appuyant encore d’avantage sur notre centre de formation et sur notre future Arena qui sera livrée dans quelques mois.
Je donne rendez-vous à tous les amoureux du rugby pour un beau derby le 29 avril prochain au Stade Jean Bouin.
Jacky Lorenzetti
L’annonce du Stade Français
Le 13 mars dernier, nous officialisions un projet de fusion entre l’équipe professionnelle du Stade Français Paris et celle du Racing 92.
Outre d’assurer une santé économique indépendante et saine au futur rapprochement, ce projet répondait à une ambition sportive extrêmement élevée. Convaincus d’assurer la pérennité du nouveau club ainsi créé en misant sur l’avenir, nous placions la formation des jeunes du Grand Paris au cœur de ce projet.
Déterminés à préserver l’âme de chacun dans cette union, les deux présidents envisageaient ce projet comme un rassemblement où l’implication des principaux acteurs s’annonçait indispensable.
Une construction de cette dimension n’aurait eu aucun sens dans le combat, en particulier à un moment où le rugby français fait face à de nombreux défis.
J’ai entendu l’émotion, la surprise et l’incompréhension des supporters, des joueurs et des membres de notre association.
J’ai aussi entendu leur attachement profond à l’indépendance du Stade Français Paris, cet attachement passant devant toutes autres considérations.
Nous avons donc décidé, en accord avec Jacky Lorenzetti, de mettre fin à ce projet de fusion.
Les deux équipes se retrouveront en avril à Jean Bouin. Nul doute que ce derby promet d’être à la hauteur de la rivalité historique si chère au public.
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