Des compléments alimentaires, oui, mais faits en France. Depuis 2018, Nutripure propose des produits pour les sportifs de tous niveaux mais aussi pour les personnes qui souhaitent simplement prendre soin de leur santé. Arrivé il y a quelques semaines au siège de l’entreprise, à Toulouse, Anthony Millon a accordé à Sport Buzz Business son premier entretien. Passé notamment par l’AS Monaco, le Club Med et Tecnifibre, il est le nouveau directeur de la communication, de l’influence et des partenariats au sein de la société fondée par les frères Carrio. Nutripure a réalisé 40 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière.
Sport Buzz Business : Vous avez rejoint Nutripure dans un contexte de forte croissance, de nombreux postes sont ouverts au recrutement. Quelles sont les raisons ?
Anthony Millon : Nutripure a cédé des parts au fond PAI Partners qui est l’investisseur majoritaire aujourd’hui. Cela va permettre d’accélérer la croissance de la marque. L’objectif est d’atteindre la barre des 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2027 et cela passe par de la croissance d’équipe en interne pour mieux travailler le marché français. Nous allons ouvrir deux autres marchés cette année, l’Espagne et l’Italie, et il nous faut du renfort.
Dans le monde des compléments alimentaires, il existe une autre marque avec un nom très proche du vôtre, c’est Nutrimuscle. Il existait un lien au départ ?
Non, pas du tout. Les fondateurs se connaissaient. Nutripure a été lancé le jour où la première version de Nutrimuscle a fermée. C’est un hasard mais il n’y a pas de lien. Nous sommes une marque positionnée entre le sport et la santé. C’est notre vision depuis 2018 : faire des produits et des compléments alimentaires qui permettent à chaque individu, qu’il soit sportif ou non, d’améliorer sa santé et d’augmenter son potentiel.
Ce marché des compléments alimentaire est assez dense, il y a beaucoup d’acteurs. Mais la qualité des produits semble faire toute la différence ?
Notre positionnement est entre le sport et la santé. Certains pays vont être très portés vers la complémentation santé, d’autres vers le sport. En France, le marché est en forte croissance. Notre positionnement nous permet de toucher à la fois des personnes qui veulent prendre soin de leurs articulations avec du collagène ou de la curcumine et des personnes qui veulent améliorer leurs performances sportives avec de la créatine et de la whey. L’un va avec l’autre. Nous essayons d’éduquer le marché. Il y a de la place pour beaucoup de marques et on voit que les acteurs ont tendance à se tourner vers le sport santé qui est notre positionnement depuis le début.
Le « Made in France » est un de vos arguments de communication ?
Oui, sur notre packaging, on retrouve le drapeau français. La marque a été fondée par deux frères, montpellierains. L’un a été plusieurs fois champion du monde de karaté, Christophe, qui ne trouvait pas des compléments à son goût. Et l’autre Florent, qui est toujours CEO de la boîte, a eu une formation d’ingénieur et a été entrepreneur. Ils sont très complémentaires. L’entreprise est française, basée à Toulouse, mais nous n’insistons pas sur le côté régional.

Vous avez annoncé au mois de février la signature d’un partenariat avec le combattant de MMA, Ciryl Gane. Les sports de combat, c’est un nouveau terrain d’expression pour la marque ?
C’est intéressant pour plusieurs aspects : ce sont des sports très vus, avec beaucoup d’engagement sur les réseaux sociaux et c’est aussi une pratique où les gens font attention à leur nutrition. Cela peut passer par des partenariats avec des combattants comme Ciryl, des salles de fitness ou des clubs, des ambassadeurs, des créateurs de contenus.
Ciryl Gane n’a pas encore été visible dans une campagne de communication, cela va arriver ?
Les posts d’annonce ont été les plus engageants depuis plusieurs mois sur nos réseaux. Tout le monde me parle de Ciryl lorsque j’échange avec des agences. Cela a eu un impact en terme de notoriété. Nous travaillons avec lui sur un plan de communication pour qu’il puisse parler des produits qu’il utilise et qu’il aime bien. C’est un sportif avec de bonnes valeurs. Il est aussi entrepreneur. Ciryl ne doit pas parler que des produits sport, il doit aussi parler des produits santé, de son sommeil, du magnésium… On espère qu’il recombattra bientôt et nous serons à ses côtés.
Qui sont vos autres ambassadeurs ?
Notre gros objectif est de travailler le monde de l’endurance avec de nouveaux produits dédiés. Nous allons pouvoir fournir aux athlètes d’endurance tous les produits pour performer. Nous travaillons avec Aurélien Dunand-Pallaz, un traileur très connu. Félix Bour en marathon et en course longue distance. Nous accompagnons beaucoup d’athlètes de haut niveau et aussi des créateurs de contenus qui touchent ces sports et qui peuvent inspirer Monsieur et Madame tout le monde de se mettre au sport et de faire attention à leur alimentation.
Votre positionnement sur le sport et la santé ajouté à cette touche « Made in France » signifient que vos clients sont plutôt matures ? Avec un certain budget ?
Nous ne sommes pas dans la gamme des produits les moins chers, notre produit est assez premium. En termes de qualité et de prix, nous sommes au-dessus de la concurrence. De manière générale, la complémentation alimentaire représente un budget mais nous tâchons d’éduquer aussi de plus jeunes consommateurs et les personnes qui s’intéressent à ces sujets. Ils pourront trouver leur bonheur dans notre gamme actuelle à des prix plus abordables.
Les clubs professionnels, de football par exemple puisque vous avez travaillé à l’AS Monaco, peuvent-ils être aussi un moyen de communiquer ?
Nous sommes déjà partenaires de clubs, pas de football mais de rugby, du RC Toulon et du Castres Olympique. C’est un moyen hyperintéressant pour nous en terme de notoriété. Nous discutions avec pas mal de clubs pour la saison prochaine et pas que dans le rugby. Aujourd’hui, nous sommes partenaires nutrition avec une visibilité limitée. Nous aimerions avoir des partenariats plus globaux.

Quels sont les temps forts de votre communication sur une année type ?
Il y a trois temps forts : la rentrée avec notre gamme santé, le mois de janvier et les bonnes résolutions avec notre gamme sport et la période avril/mai avec le lancement de notre nouvelle gamme endurance. Rentrée scolaire, nouvelle année et printemps donc pour résumer.
Concernant nos réseaux sociaux, la croissance est constante. Entre le moment où j’ai passé mes entretiens et le mois d’avril, nous avons gagné plus de 20% de followers sur Instagram. Nous n’avons pas encore fait de campagne qui nous a permis de faire énormément de bruit mais elle va arriver très bientôt autour de l’endurance. On se fait beaucoup démarcher sur des partenariats, je sens que la notoriété grandit et ça se traduit par les chiffres d’abonnés sur les réseaux qui viennent à 90% de la partie organique, c’est rassurant.
Vous travaillez actuellement sur une innovation, le lancement d’un espace pour les athlètes de haut niveau…
Nous allons créer une cellule de performance à Paris qui s’appellera « NP Lab », pour Nutripure Performance Lab. Nous travaillons avec Joseph Mestrallet qui est un « data scientist » très connu dans le monde de l’endurance. Nous allons accompagner nos athlètes au-delà de la nutrition avec un plan global. La nutrition est ultra-importante mais ce n’est pas le seul levier de la performance.
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