Brigitte Henriques démissionne de son poste de Présidente du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF)

Ce matin, Brigitte Henriques a annoncé sa décision de rendre son mandat de Présidente du Comité National Olympique et Sportif Français, en ouverture de l’assemblée générale du CNOSF organisé ce jour à la Maison du Sport Français et avant le vote de confiance qui devait se tenir.

Dans son propos introductif, Brigitte Henriques, première femme présidente du CNOSF, a expliqué devant les membres de l’assemblée générale, les raisons de sa décision.

« Stop aux calomnies, stop au dénigrement du CNOSF et de ma personne. »

« Il y a quelques semaines, je me suis exprimée pour dire qu’il était temps de dire stop. Stop aux calomnies, stop au dénigrement du CNOSF et de ma personne. Je veux que cette assemblée générale soit le moment de clôturer cette trop longue séquence.

Je vous demande de juger mon bilan et celui de mon équipe d’élus à l’aune des projets et réalisations que nous avons menés ensemble depuis deux ans. Je formule le vœu de tout mon cœur que nous puissions définitivement tourner la page de la crise que nous vivons. Je formule le vœu que le Mouvement sportif soit à nouveau uni et pleinement mobilisé sur les enjeux majeurs qui se profilent, au premier rang desquels la réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris de 2024.

Afin d’apporter la sérénité aux athlètes qui se préparent avec leur entourage, aux bénévoles des clubs qui s’engagent au quotidien pour le développement du sport, je remets mon mandat de présidente à disposition et je donne ma démission qui sera effective dès le 29 juin prochain.

Je remercie les élus qui m’ont accompagnée et les salariés du CNOSF avec qui je suis fière d’avoir travaillé chaque jour depuis deux ans. Je remercie Tony Estanguet et Marie-Amélie Le Fur. Je pense aux athlètes, aux Fédérations et aux Territoires, aux licenciés, aux bénévoles, et sur le plan personnel, je pense aussi à mes deux filles qui m’ont toujours soutenue. »

Astrid Guyart, secrétaire générale du CNOSF, assurera la présidence du CNOSF dans cette période de transition et devra organiser un Conseil d’administration qui élira un(e) Président(e) en son sein dans les trois mois à venir, conformément aux dispositions statutaires de l’institution.

« Au terme de cette prise de parole, Brigitte Henriques a été applaudie chaleureusement par l’assemblée générale pour sa contribution, son dévouement et le travail de modernisation qu’elle a insufflé au sein de l’institution depuis le début de son mandat » explique le CNOSF dans un communiqué.

« Brigitte Henriques appelle l’ensemble des membres du mouvement sportif à demeurer mobilisés sur l’objectif essentiel et primordial : la pleine réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024 » ajoute le CNOSF.

Tensions entre Brigitte Henriques et son prédécesseur Denis Masseglia

Une crise de gouvernance qui intervient sur fond de tensions entre Brigitte Henriques et son prédécesseur Denis Masseglia. Ces dernières semaines, de nombreux articles sont sortis dans la presse. Pendant que Le Monde écrivait que l’ex-président du Comité olympique français a voulu dissimuler le montant global de ses frais, L’Equipe dévoilait un email envoyé par Brigitte Henriques à Denis Masseglia.

La semaine dernière, Denis Masseglia avait également attaqué directement Brigitte Henriques lors d’un conseil d’administration. Comm l’explique RMC Sport et l’AFP, l’ancien Président du CNOSF a exposé plusieurs irrégularités financières depuis la prise de fonction de Brigitte Henriques.

Denis Masseglia avait ainsi appelé à la démission de Brigitte Henriques et a annoncé son intention de déposer une plainte contre celle-ci auprès du Parquet National Financier pour abus de bien social.  « La cabale continue. Selon l’adage, lorsque l’on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. C’est inadmissible. Je n’ai pas la rage. Pendant 20 ans au plus haut niveau de la gouvernance, non seulement je n’ai jamais été interpellée sur ces sujets, mais j’ai même été souvent prise en exemple pour ma loyauté, ma fidélité et ma droiture » s’était défendue Brigitte Henriques. « Mon prédécesseur était mon premier soutien, soulignant ma carrière de dirigeante de haut niveau. Cela devrait interpeller… Je suis celle qui a dit non parce que je ne souhaitais pas aller dans son sens aveuglément, que je ne souhaitais pas signer un chèque en blanc. Il est devenu non seulement mon meilleur ennemi, mais le principal ambassadeur de sa propre haine à mon endroit. Mais cela ne changera en rien ma vision collégiale pour un sport français dépoussiéré qui rassemble, fier de ses engagements, pour le plus grand nombre. Nous ne cèderons pas. »

Ce jeudi matin, les choses ont donc changé et Brigitte Henriques, soeur de Karl Olive, député des Yvelines, a acté sa démission.

La Ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra réagit

Dans un communiqué, la ministre des sports et des JO est revenue sur l’actualité de la matinée.

« Cette démission est la décision de Brigitte Henriques. J’en prends acte, et je la respecte.

Au terme d’une période qui aura été particulièrement éprouvante pour l’institution et ses principaux acteurs, je sais combien la douleur de Brigitte est grande. C’est une femme de conviction, une femme engagée, passionnée, courageuse. Elle restera à jamais la première présidente de l’histoire du CNOSF et je salue son action ancrée depuis longtemps au service du sport français.

Il n’y a pas de vainqueur aujourd’hui.

Mais il peut y avoir une victoire, celle du sursaut éthique et démocratique du CNOSF, qui doit maintenant se rassembler, rebondir avec le chemin institutionnel et démocratique qu’il choisira lors de cette AG en conformité avec ses statuts, tout en focalisant ses équipes et toutes les parties prenantes sur la préparation et la bonne livraison des Jeux, qui sont notre objectif primordial. Dès mardi soir, je réunirai au ministère le bureau exécutif du CNOSF pour faire le point, au terme de cette AG, sur les prochaines étapes et l’accompagner dans cette phase de transition, dans le respect de l’autonomie du mouvement sportif et avec détermination et sérénité. J’ai confiance dans la résilience du sport français, et suis plus que jamais à ses côtés. »

 

Laisser un commentaire

PlayStation devient la console officielle de la WNBA Offre Alternance : Assistant.e coordination opérationnelle -...
Interview - Interview «Entreprendre dans le sport» : Martial Guermonprez, cofondateur d'Anybuddy, plateforme de réservation des sports de raquette(Lire la suite) American Express devient partenaire officiel du PSG(Lire la suite) Nike ressort les Air Force One de Kobe Bryant(Lire la suite) Paris 2024 enregistre un bénéfice de 27 millions d’euros(Lire la suite) Le reveal complètement fou du Pau FC pour son 3e maillot(Lire la suite) Aurélie Dyèvre devient directrice générale de Sporsora(Lire la suite)