Club France : « Maîtriser le déficit parce c’est un choix d’investissement pour la promotion du sport »

 

Cet été, le Club France installé au Parc de la Villette sera l’un des poumons des Jeux Olympiques de Paris 2024.

De la diffusion des épreuves aux initiations sportives, des célébrations des médaillés aux rencontres avec des athlètes, des activités artistiques en pleine journée aux concerts en soirée… la programmation sera dense du matin au soir.

Pour enrichir l’expérience des spectateurs et densifier l’offre, la FNAC proposera notamment quelques concerts d’artistes comme Bob Sinclar (27/07), Hervé (02/08), L’Impératrice (03/08), Irène Drésel (09/08) ou encore Trinix (10/08).

Des noms connus, mondialement pour certains, qui donneront envie aux fans de réserver des hospitalités, en tout cas, c’est ce qu’espère Arnaud Courtier, directeur exécutif du Club France. Car des hospitalités grand public au Club France, il en reste et ça n’arrange pas les caisses de l’événement.

Sport Buzz Business : Quels sont les objectifs budgétaires du Club France ?

Arnaud Courtier : Il y en a dans deux sens. Concernant les dépenses, les charges, il faut dépenser le moins, maîtriser nos dépenses par rapport à nos objectifs et de l’autre côté les recettes. Les recettes sont basées sur la billetterie grand public et le programme d’hospitalités. Il y a deux grands axes dans le programme d’hospitalités : les partenaires des Jeux, puisque ce sont les seuls qui ont un droit marketing de visibilité en tant que marque et on a une vingtaine de partenaires. L’objectif est atteint, tous les espaces d’hospitalité ou de showcasing, qui étaient prévus à cet effet sont commercialisés.

Et puis il y a les espaces d’hospitalités accessibles à tout le monde, n’importe quelle entreprise, PME, TPE de France, qui ne sont pas partenaire des Jeux, qui n’ont pas des centaines de millions à mettre pendant les Jeux, peuvent se payer une soirée au Club France. C’est la commercialisation de la dernière ligne droite, c’est ce que nous sommes est en train de vendre. Certains espaces commencent à être très bien remplis, d’autres un peu moins, mais il faut des effets d’annonces, que les gens sachent ce qui va se passer. On s’est vite rendu compte que le Club France, n’ayant jamais existé en France auparavant, a un déficit de notoriété, les gens ne savaient pas vraiment ce que c’est. Quand on prend des hospitalités à Roland-Garros, on veut les demi, les quarts, la finale, là ils peuvent venir tous les jours. La programmation aide aussi à structurer et donne aux gens envie de venir un jour plus qu’un autre. Les gens choisissent en fonction des compétitions, ils savent que tel jour, il y aura tel athlète au Club France.

SBB : Vous disiez avoir réduit le budget de 22 millions d’euros à 20 ,21M€…

A. C. : Un budget événementiel, c’est un yoyo qui monte et qui descend. Des charges nouvelles parce qu’il faut renforcer quelque chose, à l’inverse on se dit que ça, on peut s’en passer. C’est un travail qui est vraiment quotidien. Ce qui est sûr, c’est qu’on a un important dispositif de sécurité, effectivement ça a représenté quelques augmentations de charges parce qu’on ne rigole pas avec la sécurité, mais notre challenge quand une charge monte quelque part, c’est d’en baisser une ailleurs. On a un objectif, on doit le tenir et donc bien vendre ce qu’on a vendre pour trouver l’équilibre, ou en tout cas maîtriser le déficit parce qu’encore une fois, c’est une choix d’investissement pour la promotion du sport. Le dispositif sportif qu’on a, il est dingue ! Avoir pendant la période olympique, donc 16 jours, 40 000m2 d’activités sportives, c’est énorme !

« 5€, c’est le prix d’une boisson en terrasse à Paris »

SBB : Un mot sur le prix d’entrée fixé à 5 euros, il y a quelques mois vous évoquiez votre volonté d’un évènement gratuit.

A. C. : Au début, on était parti sur de la gratuité. On s’est vite rendu compte qu’il fallait qu’on gagne un peu d’argent quand même et l’offre est belle, donc on peut se le permettre, si on peut dire ça comme ça. 5€ ce n’est pas cher. On a fait nos calculs, il ne fallait pas dépasser ces 5€, il fallait que ça reste très accessible. Les petits ne payent pas, l’entrée est gratuite pour les moins de 8 ans, les personnes en situation de handicap et leur accompagnant. 5€, c’est le prix d’une boisson en terrasse à Paris. Pour ce prix, vous pouvez être de 10h à 2h du matin sur place, essayer une dizaine de sports, vous mettre dans un transat pour voir les écrans géants, voir un DJ ou un concert le soir. On a voulu que ça reste raisonnable. Si les gens ont encore des sous dans leurs poches et qu’ils veulent se payer un Coca ou à manger, il y a aura des foodtrucks sur place.

SBB : Quand est-ce que le Club France sera prêt ? Où en sont les travaux ?

A. C. : Les travaux démarrent début juillet. La première chose, c’est de poser la clôture qui va délimiter l’espace du Club France, on occupe la prairie du triangle et la prairie du cercle sud. On clôture notre périmètre, c’est une exigence de l’État, des forces de l’ordre pour des raisons évidentes de sécurité. 1,8 kilomètre de barrières ! En termes de budget sécurité, ce n’est pas neutre ! À partir de là, on travaille au montage des ateliers sportifs à l’extérieur, des écrans, l’installation des plateaux télé d’Eurosport, de France TV à l’intérieur, à l’extérieur, il y a un media center, beaucoup de chose… On travaille tout le mois de juillet pour être prêts pour l’ouverture le 27 !

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