En 2013, nos collègues de chez So Foot étaient déjà sur le coup en prenant position en faveur du maintien de la Coupe de la Ligue. En tête de leurs raisons, et celle qui anime un débat toujours d’actualité : entendre que Brandao n’avait pas touché Matthieu Chalmé lors de cette fameuse action en 2010.
C’est en marge des 16èmes de finale de la Coupe de la Ligue 2017/2018 que la Ligue de Football Professionnel a souhaité nous toucher deux mots à propos de son baromètre de notoriété et d’image de la compétition lors d’un petit-déjeuner presse.
Une évolution mesurée depuis 2012
L’objectif pour la LFP de commander une telle étude réside dans le fait de pouvoir réaliser un bilan de ses actions en termes d’intérêt du public envers la compétition année après année. Deux populations y sont segmentées : les Français intéressés par le football d’un côté et, de l’autre, ceux qui se déclarent très intéressés par le football, nommés « fans ». Ces derniers suivent systématiquement ou presque les compétitions et qui supportent un club de Ligue 1 ou de Ligue 2, soit environ 10% de la population française.
Les 3 items analysés chaque année sont répartis de la façon suivante : intérêt pour la Coupe de la Ligue, image et attachement. 80% des intéressés foot se disent personnellement intéressé par la Coupe de la Ligue, ils sont 92% chez les « fans ». Les chiffres sont similaires quant à l’image véhiculée par la Coupe : 86% des intéressés se disent avoir une bonne image de la compétition, les « fans » sont 91% à répondre positivement. Enfin, l’attachement à la Coupe de la Ligue rencontre des chiffres en deçà de ces deux premiers indicateurs : seulement 66% des intéressés foot se disent attachés à la compétition, ils sont 79% chez les « fans » de football.
Sur chacun de ces items, les chiffres de la population regroupant les « fans » de football sont supérieurs, à hauteur de 10 points en moyenne. Preuve que la compétition est bien installée aujourd’hui dans le paysage footballistique français, c’est un événement de références pour les plus aficionados.
« Ces chiffres illustrent notre capacité à être aujourd’hui plus attractifs auprès des partenaires »
Olivier Jaubert, Directeur Commercial et Marketing de la Ligue de Football Professionnel, nous livre son interprétation des résultats : « Bien que nous ayons rencontré une baisse sur certains indicateurs en 2016, l’analyse de l’évolution sur les 5 dernières années nous offrent une tendance globale : la dynamique positive comprise en 6 et 16 points de croissance, regardée sous le prisme de la durée permet de se rendre compte d’une consolidation des chiffres. Les actions entreprises comme le décrochage télévisuel par France 3 Régions dès les 16èmes de finale ou encore la délocalisation de la finale qui a eu lieu pour la première fois l’année dernière n’y sont bien évidemment pas étrangères.»
Avant de poursuivre : « Il ne faut pas se le cacher, le baromètre présenté ici, est en annexe de nos appels d’offre sur la compétition. Ces chiffres illustrent notre capacité à être aujourd’hui plus attractifs auprès des partenaires, il serait bête de s’en priver. »
Au service d’une stratégie de partenariats
À la suite de la présentation de ces chiffres, le sujet des partenaires est rapidement arrivé sur la table. À la question du partenaire titre, le directeur marketing de la Ligue n’y est pas allé par 4 chemins : « C’est notre dernier asset qui n’a pas de naming à la LFP, je ne serai pas choqué de compter sur un partenaire titre prochainement. »
La Coupe de la Ligue compte aujourd’hui 10 partenaires dont 3 nouveaux cette année avec Bricomarché et Umbro en tant que Fournisseurs Officiels et Tag Heuer, pour une période d’un an, comme Chronométreur Officiel.
Sans communiquer sur un montant précis, l’arrivée de ces partenaires permet de dépasser les 4 millions d’euros de recette annoncés l’année dernière. « Nos partenaires bénéficient d’un baromètre spécifique qui leur est propre et qui n’est pas diffusé au public. Non pas pour faire de comparaisons entre chaque partenaire mais pour leur apporter les clés de compréhension dans leur investissement. » nous détaille Olivier Jaubert. Ce dernier revient également sur la dynamique partenariat recherchées : « La stratégie est d’être en phase de renégociation avec un tiers de nos partenariats chaque année. Ce n’est pas une stratégie efficiente que de négocier des contrats alignés. »
La Coupe de la Ligue, un laboratoire d’innovation ? Olivier Jaubert n’irait pas jusqu’à utiliser ces termes. La compétition permet à la Ligue de tester de nouvelles choses, mais dans la limite des règles établies : « Il nous est impossible de réinventer la roue, des règles sont dictés par des instances internationales. En revanche, tant que nous sommes dans les clous, nous ne nous en privons pas. D’ailleurs, cette année, l’assistance vidéo d’arbitrage sera mise en place sur tous les matchs dès les quarts de finale. »
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