Hier, Christian Estrosi, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) a annoncé le retour du Grand Prix de France de Formule 1 sur le circuit Paul Ricard dès la saison 2018. Une conférence de presse était organisée à Paris au siège de l’Automobile club de France.
S’appuyant sur une étude d’impact menée par le cabinet Deloitte et sur la base d’un coût global du Grand Prix à 30 millions d’euros, les retombées économiques pour la Région et le département du Var sont évaluées à quelques 65 millions d’euros.
Pour financer ce Grand Prix de F1 à 30M€, Estrosi a confirmé l’apport de 14 millions d’euros par les collectivités. Le reste sera couvert en grande majorité par les recettes billetterie et partenaires.
« Nous ne devons rien au Gouvernement, j’aime autant le préciser » Christian Estrosi
Et pour accueillir les plus de 65 000 spectateurs espérés, dont de nombreux VIP, Christian Estrosi a profité de la tribune pour demander à l’Etat de « réinstaller les quelques douaniers qui nous permettront d’accueillir les vols d’affaires hors Schengen sur les aéroports de Saint Tropez et du Castellet. » Le Président de la Région PACA en a également profité pour réaffirmer que l’Etat n’avait pas travaillé sur le dossier. « Nous ne devons rien au Gouvernement, j’aime autant le préciser, sur l’organisation du retour du Grand Prix de France, mais alors rien. Il y a t-il un Ministre des Sports parmi nous aujourd’hui ? Que nenni ! » Interrogé hier par RMC Sport, le Secrétaire d’Etat aux Sports Thierry Braillard a confirmé qu’il n’était pas au courant du dosssier et qu’il a appris la nouvelle en regardant BFMTV. « Comme on a dit que tout était signé, l’Etat sera un spectateur […] mais un spectateur attentif. »
Un investissement (14M€) donc pour la Région qui mise sur l’image et la portée internationale de la F1 pour communiquer et valoriser son territoire. « C’est un rapport de 1 à 5. Ne pensez pas que ce soit uniquement ma passion qui a guidé ce choix » a précise Estrosi. « C’est une responsabilité public, pour notre pays et notre économie territoriale, notre Région. La Région PACA compte l’un des circuits qui a fait le plus d’efforts en Europe ces dernières années pour se mettre aux normes de la F1. Depuis 2002, 80M€ ont été investit par les actionnaires. Nous disposons d’une infrastructure incontestable.«
Le Président de la Région a également mis en avant la possibilité de valoriser la filière économique locale et la formation professionnelle, notamment dans les métiers de l’automobile et de la mécanique. 500 emplois durables sont ainsi associés au retour du Grand Prix de France.
Pour l’avocat Arnaud Pericard, proche du dossier, la réussite est liée à un travail collectif. « Le fait de bien s’entendre permet de bien travailler. Nous avons coordonné l’ensemble du projet pour la Région PACA, les discussions avec la FOM, le circuit et les partenaires éventuels, avec notre oeil juridique. Quand le dossier est porté par un leader (Estrosi), ça change beaucoup de choses. Le chèque ne suffit pas, beaucoup de pays sont prêts à payer jusqu’à 4 fois le prix payé par un Grand Prix en Europe. Il faut une politique sportive, d’ensemble sur un projet, ce n’est pas uniquement une question d’argent.«
Car dans le détail et comme le rappelle F1i.com, le contrat de cinq ans a été conclu pour un prix du plateau à 21 millions d’euros versés à la FOM. Une négocatiation menée par les organisateurs et Bernie Ecclestone.
Le sport mécanique de très haute technologie incarné par le Grand Prix de #F1 servira de locomotive pour tous les métiers de l’automobile
— Christian Estrosi (@cestrosi) 5 décembre 2016
L’organisation du Grand Prix de France #F1 au Castellet permettra de s’engager dans un ambitieux programme en faveur de la sécurité routière
— Christian Estrosi (@cestrosi) 5 décembre 2016
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