Dans le sport, l’important c’est de participer

Dans le sport, l’important c’est de participer

Pour Coubertin, en tout cas selon la légende, « l’important c’est de participer. » C’est du moins le raccourci que l’histoire a fait de sa citation dans sa totalité. Il suggérait plutôt que le chemin est plus important que l’arrivée. Quand bien même on n’était point vainqueur, l’essentiel était d’avoir fait son maximum.

La compétition dans le monde du sport

On peut éventuellement adhérer à cette idée dans le cadre d’une pratique en amateur d’une discipline sportive sans compétition. En effet, loin de toute compétition, il est indéniable que tenter de repousser ses limites par la persévérance est une bonne chose. Si on y arrive c’est bien et si on échoue et bien c’est également positif dans la mesure où on a tenté au maximum. L’activité sportive dans ce cas de figure correspond intégralement à la fameuse devise.

Rappelons tout de même que pour cet homme seuls les sportifs masculins étaient dignes de s’affronter sportivement. Il trouvait que les femmes n’avaient pas leur place dans les compétitions sportives. 

Concernant le sport de compétition qu’il soit amateur ou évidemment professionnel, tout cela tombe à l’eau. Par définition une compétition est faite pour départager plusieurs candidats à la récompense du vainqueur. Qu’elle soit matérielle ou honorifique, d’ailleurs. Il est donc totalement illusoire de penser que même le deuxième sera satisfait de son résultat. Bien sûr dans l’absolu c’est une bonne place. Si le nombre de participants est élevé on peut penser qu’on n’en a qu’un seul devant soi. Mais celui-là pèse gros. Il enlève le goût de la victoire. Un goût inimitable, euphorisant à l’extrême. Tout compétiteur sait au fond de lui-même que faire bonne figure en public est quasiment une obligation mais une fois revenu à sa solitude, il ruminera ce qui pour lui restera comme sa défaite.

Les paris sportifs

C’est pour ces raisons que progressivement durant le vingtième siècle et plus encore au vingt et unième, le sport est devenu un véritable business. En tant que source gigantesque de profits, il est désormais incontournable dans toutes les sociétés et cultures du monde. L’association sport – argent est immédiatement faite par tous depuis une cinquantaine d’années. De sorte qu’on ne peut plus développer un sport quel qu’il soit sans trouver une ou des sources de financement. Même les sports les plus exotiques comme le bucheronnage ne sont possibles que grâce à du sponsoring ciblé voire très ciblé. Les marchands et/ou fabricants de tronçonneuses s’en donnent à cœur joie. Mais il en est de même pour un des sports les plus populaires comme la pétanque. Devenu quasi universel, le fabriquant quasi hégémonique parraine à peu près toutes les compétitions. Les droits pour les retransmissions télévisuelles ont explosé depuis vingt cinq ans. Les afficionados ne pouvant pas lâcher leur sincère passion paient, repaient et paient encore.

Parallèlement à ce financement multiple, les sites sportifs de paris, de marketing, voire d’actualité sportivo-people pullulent. Certains sont sérieux d’autres moins. L’objectif étant indubitablement de « faire le buzz » autrement dit de faire parler de soi pour tout et rien. Paradoxalement tous les acteurs de ce circuit sportif s’y retrouvent. Les sportifs bien sûr et en premier lieu. Pour les plus connus la moindre apparition dans le plus petit spot publicitaire est grassement rémunérée. Pour leurs agents ensuite qui sans grande fatigue engrangent les pourcentages. Enfin, les propriétaires des sites eux-mêmes se rémunèrent sur la publicité et le nombre de suiveurs.  Du coup, hors de question de suivre Coubertin et ses idées misogynes. Exclure plus de la moitié de la population mondiale reviendrait non pas à un accident industriel mais à un suicide.

Si sur quelques sites tout est mêlé : pari, sponsoring, actualité il faut reconnaître que bien évidemment ce sont les paris sportifs qui rapportent le plus. On en recense des dizaines et des dizaines dans le monde entier. Parier sport est devenu très populaire : on n’en finit pas de chercher le nom qui sera le meilleur appât pour les joueurs compulsifs. Et si on peut de surcroit faire émerger de nouveaux clients qui se croyaient raisonnables, c’est banco. Au final, les parieurs occasionnels, habituels ou carrément maladifs financent grandement ce sport-business.

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