DAZN a opposé une fin de non-recevoir à la Ligue de Football Professionnel (LFP), qui cherchait à mettre fin à leur contrat de diffusion de la Ligue 1. Ce refus plonge le football français dans une crise persistante, alors que les tensions autour des droits TV s’intensifient.
Liée à DAZN jusqu’en 2029 pour un contrat de 400 millions d’euros par an, la LFP a tenté, lors d’un conseil d’administration, de négocier une rupture anticipée. La proposition incluait une indemnité de 110 à 125 millions d’euros pour la saison prochaine, mais DAZN a jugé ces conditions inacceptables.
La plateforme britannique, qui diffuse huit matchs par journée de Ligue 1, fait face à des pertes colossales, estimées entre 200 et 250 millions d’euros cette saison. Elle reproche à la LFP un manque de coopération pour valoriser le championnat et pointe du doigt des problèmes comme le piratage.
DAZN, qui a déjà versé une échéance de 35 millions d’euros en janvier après des retards, doit encore honorer deux paiements majeurs de 140 millions d’euros d’ici à juin. La plateforme a toutefois lancé une offensive judiciaire, réclamant 573 millions d’euros à la LFP pour « tromperie » et « manquements contractuels », rendant tout compromis difficile.
Une médiation avortée
Une médiation, initiée en mars sous l’égide du tribunal de commerce de Paris, n’a pas permis de désamorcer le conflit. DAZN a fermement maintenu sa position, refusant de céder aux exigences de la LFP.
Dans un communiqué, la Ligue a pris acte de cet échec, soulignant que « le contrat reste en vigueur ». Ce statu quo fragilise les clubs, dont beaucoup dépendent des recettes télévisuelles pour assurer leur survie économique.