Interview – Ahmed Djoubri, Directeur Marketing de VISA

Ahmed Djoubri, Directeur Marketing de VISA, et Catherine Palacios, responsable communication France et Europe du Sud de VISA

 

Du 20 au 28 mai, la Grande Plage de Biarritz a accueilli les championnats du Monde de Surf regroupant plus de 47 délégations pour la première fois de l’histoire.

À cette occasion, nous avons pu nous entretenir avec Ahmed Djoubri, Directeur Marketing de VISA, et Catherine Palacios, responsable communication France et Europe du Sud.

SportBuzzBusiness.fr : VISA est sponsor de l’International Surf Association et des Mondiaux, pourquoi miser sur le surf ?
Ahmed Djoubri : Cela s’inscrit dans notre stratégie globale pour toucher la cible des « millennials ». Nous sommes partenaire de la Coupe du Monde de Football mais aussi des Jeux Olympiques, et nous nous intéressons aux évènements qui nous permettent de partager des valeurs telles que la liberté ou le développement durable.

Le partenariat avec les World Surfing Games s’inscrit vraiment dans cette stratégie. Pour ce qui est de la liberté dans le cadre de ce partenariat, nous offrons la possibilité aux athlètes de payer sans contact dans l’ensemble du site comme au dehors. Nous croyons que c’est important, on est sur un évènement où l’on a envie de profiter de la compétition. C’est important de pouvoir se dire en étant sur la plage qu’on peut aller auprès des commerçants et payer sans avoir à transporter de l’espèce et avoir le risque de les perdre. C’est important d’avoir cette fluidité auprès de cette cible, les millénials, et d’être en mouvement sur cette tranche de population qui s’intéresse et qui est vraiment adepte de ces nouvelles technologies. Cependant, toute catégorie de personne est concernée, aujourd’hui le paiement sans contact fonctionne par bracelet, téléphone, bagues, carte sans contact… Les gens viennent pour la compétition mais également pour faire du shopping, pour aller au restaurant, c’est dans cette logique de liberté et de développement durable que nous souhaitons nous inscrire. Nous avons équipé les surfeurs de l’équipe de France d’un bracelet de paiement sans contact. Ils voyagent énormément et peuvent l’utiliser en France mais aussi à l’international sans se soucier du taux de change.

 

SBB : Quels sont les objectifs de VISA dans le sponsoring sportif ?
Catherine Palacios : La stratégie globale se base sur le mode de paiement utilisé par la prochaine génération. Vous sortez de chez vous sans forcément prendre d’espèces, peut-être que la carte va être en trop et gêner, par contre, vous avez toujours votre mobile, pour faire des selfies par exemple. L’option, c’est de pouvoir payer avec sa montre, sa bague ou son téléphone. À n’importe quel moment vous pouvez payer, où que vous soyez. Les millénials consomment autrement et donc paient autrement, ce qui engendre un autre relationnel avec l’argent et qui pousse VISA à s’adapter.

VISA est visible sur chacun des athlètes, comme ici Jérémy Florès, lorsque ces derniers surf pour la compétition (torse et dos)

SBB : Les limites de paiement de ce bracelet sont-elles équivalentes aux limites du paiement sans contact de la carte bancaire ?
AD :
La limite est aujourd’hui fixée à 20 euros et elle va passer avant la fin de l’année à 30 euros sur les cartes. Mais il y a également le mobile pour des montants allant au-delà de 30 euros. Mais vous avez également des lunettes, des bracelets, qui vous permettent de payer au-dessus et en dessous de 30 euros.

La surfeuse du Team France, Justine Dupont, entrain d’essayer la bague de paiement VISA au Surfing Village

SBB : A Tokyo en 2020, le surf sera une discipline olympique. Est-ce un élément important dans le choix d’investir dans cette discipline ?
AD : Nous sommes partenaires des Jeux Olympiques depuis de nombreuses années. Nous nous intéressons vraiment aux évènements qui aujourd’hui permettent de répondre et de partager les valeurs qui sont les nôtres, la liberté et le développement durable. Ces valeurs de l’olympisme sont celles de VISA depuis de très nombreuses années. Nous sommes attachés indépendamment aux évènements qui drainent du monde et pour lesquels nos technologies permettent de simplifier le paiement. Les Jeux Olympiques en sont un très bon exemple :  simplifier l’expérience et permettre au plus grand nombre de profiter au maximum de l’évènement sans avoir à se soucier du paiement, du moyen de paiement, ou des files d’attente. Cela évite de louper l’évènement pour lequel vous avez payé en passant votre temps dans la queue. Le but étant la rapidité, fluidité, et de permettre de profiter de l’évènement au maximum.

CP : Le fait que le surf soit une discipline olympique représente un bonus, on s’est associé à la World Surf League avant que le surf soit discipline olympique. Encore une fois, l’idée est vraiment de se positionner autour d’un d’esprit et de valeurs. Comme nous l’avons fait pour la Formula E par exemple avec des notions d’innovation, de développement durable, de liberté… C’était en phase avec ce que nous voulions véhiculer et c’est quelque chose de nouveau que l’on a envie de soutenir.

SBB : Pourriez-vous dans le futur recourir au sponsoring d’un surfeur professionnel pour promouvoir VISA ?
CP :
Pour le moment, lorsque nous sponsorisons des athlètes, c’est dans le cadre des Jeux Olympiques avec la Team VISA par pays, France, Angleterre ou dernièrement les réfugiés. C’est au cas par cas. Aujourd’hui, c’est trop tôt pour se dire que l’on va sponsoriser un surfeur en particulier, là c’est l’équipe de France, donc à voir.

AD : À ce stade, on reste sur une logique d’ensemble avant de s’intéresser à une individualité sur une discipline.

Une des deux bouées servant à délimiter le périmètre pour les compétiteurs est aux couleurs de VISA

SBB : Le surf semble se prêter plutôt bien aux réseaux sociaux, est-ce un moyen pour VISA d’atteindre le jeune public ?
AD : Lorsqu’on travaille sur les Millénials, on se concentre sur leurs habitudes de consommation et de communication. Nous sommes sur une présence globale au travers de notre partenariat avec l’International Surfing Association pour les World Surfing Games et nous avons une présence aussi sur les réseaux sociaux.

CP : La semaine dernière, nous avons tourné un film avec Justine Dupont, surfeuse du Team France, que nous avons partagé sur nos plateformes. Si nous décidons de nous intéresser davantage à la future génération, nous devons être sur les réseaux sociaux. Nous sommes en reflet de ce qu’il se passe, nous avons adapté notre dispositif de communication.

SBB : Les avancées technologiques dont le surf fait preuve (avec des planches connectées et autres…) sont-elles un moyen d’assimiler « avancées technologiques » et « VISA » auprès du grand public ?

AD : Sur l’innovation, nous avons proposé un dispositif complet avec bague, mobile, bracelet, montre…

CP : Si la technologie permet d’améliorer l’expérience globale, nous sommes favorables à cela.

VISA bénéficie d’une forte visibilité sur le site comme ici lors de la remise de la médaille d’or à Pauline Ado

SBB : L’objet phare aujourd’hui c’est le bracelet, fourni à toute la Team France, mais vous êtes également venu présenter d’autres solutions de paiement.
CP : Nous avons utilisé un chat bot, c’est un chat qui fonctionne comme Messenger, vous enregistrez toutes les cartes que vous voulez. Telle une conversation texte, vous pouvez savoir combien vous avez dépensé, ou faire un virement à une personne préenregistrée en textant sur l’application.

AD : Aujourd’hui, les jeunes textent beaucoup, nous nous inscrivons vraiment dans cette logique d’être dans les usages et les comportements. En écrivant un message, on pourra envoyer de l’argent, payer et partager.

« Le paiement sera effectué grâce à votre rétine ou le son de votre voix préalablement enregistré. »

CP : Nous présentons également l’Oculus de réalité virtuelle, un concept travaillé en collaboration avec des salles de concert et des équipes de football sur des expériences consommateurs. L’idée c’est que si vous allez à un concert et que vous voulez voir une place, vous avez la représentation de la salle de concert en 3D, et vous pouvez sélectionner la place en fonction de la vue vers la scène. Vous pourrez également choisir un tee-shirt ou une boisson rien que par le regard, et le paiement sera effectué grâce à votre rétine ou le son de votre voix préalablement enregistré. L’Oculus est composé d’un paiement biométrique qui ne laisse aucun moyen pour quelqu’un d’autre de l’utiliser à votre place.

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