Interview : Pierre-Henri Deballon (Weezevent), nouveau propriétaire du Dijon Football Côte-d’Or et Paul Fauvel, Directeur Général

Pierre-Henri Deballon (crédit : DFCO)

 

Cet été, le Dijon Football Côte-d’Or a changé de propriétaire. Pierre-Henri Deballon, co-fondateur de la société Weezevent, a racheté le club à Olivier Delcourt.

Evoluant en National, le DFCO a longtemps joué en Ligue 1 ces dernières années. Un club qui a la particularité d’être l’un des premiers à avoir testé le sponsoring chaussettes avec la Caisse d’Epargne en 2015-2016. Une visibilité toujours en place cette saison.

En reprenant le club, Pierre-Henri Deballon, entrepreneur originaire de Dijon, compte bien mettre sa patte dans la gestion du club avec l’ambition de remonter en Ligue 2 dans les 3 ans. Parmi les mesures, le dirigeant nous l’annonce en exclu, le DFCO lance la première taxe Tobin sur les transferts, un pourcentage des ventes de joueurs sera désormais reversé à des actions caritatives.

Pour l’accompagner dans cette aventure alors que le création d’une Ligue 3 Professionnelle sous l’égide de la FFF pourrait s’accélérer, le dirigeant de Weezevent (350M€ de chiffre d’affaires) qui a également créé l’événement « Velotour », a décidé de s’appuyer sur Paul Fauvel, plus jeune Directeur Général d’un club de foot pro en France.

Afin d’en savoir plus sur ce rachat et les perspectives de développement du club, nous avons posé quelques questions à Pierre-Henri Deballon et Paul Fauvel.

« Aujourd’hui, je pourrais m’arrêter de travailler mais j’avais cette envie, après 17 ans, de me re-challenger et puis c’est aussi une manière de rendre »

 

Sport Buzz Business : Pourquoi avoir racheté le DFCO ? C’est de l’affect mélangé à des intérêts business ?

Pierre-Henri Deballon : Il y a beaucoup de raisons mais la première, c’est parce que je suis Dijonnais. Je ne le l’aurais pas fait ailleurs. J’avais regardé le Red Star aussi parce que j’habite à Clichy… pour qu’il y ait du sens, c’était soit sur le lieu où je résidais, soit sur le lieu où j’avais mes attaches familiales.

L’autre raison de ce rachat, c’est que je suis un fana de sport ! J’ai une maîtrise économie et gestion du sport. J’avais le doux rêve, un jour, de travailler dans le sport. J’ai joué à Football Manager gamin… Mais lorsque je finis mes études en 2004, je ne retrouve pas le niveau d’exigence que j’attendais dans un milieu qui était encore très amateur. J’ai mis cette envie que j’avais dans l’entrepreneuriat avec la création de Weezevent lancé avec Sébastien (NDLR : Tonglet, co-fondateur). Aujourd’hui, je pourrais m’arrêter de travailler mais j’avais cette envie, après 17 ans, de me re-challenger et puis c’est aussi une manière de rendre. Quand on a de l’argent, qu’est-ce qu’on en fait ? Soit on le compte et on le laisse sur un compte bancaire, soit on en fait des choses.

Avec le DFCO, c’est un projet qui est à la fois égoïste parce que je me fais plaisir mais c’est aussi pour donner du plaisir aux gens, c’est assez social en réalité. Un club a un impact sur une ville, sur un territoire. Tout ça mis bout à bout fait que j’ai sauté le pas. Quand je prends de la hauteur, ce sont des modèles économiques extrêmement compliqués, en majuscules gras, c’est assez effrayant d’ailleurs ! Tous les acteurs sont un peu responsables, avec des salaires toujours plus importants en oubliant qu’il faut déjà gagner 1€ avant de le dépenser. Avec Paul, on fait le chemin inverse, ce qui n’est pas facile. On fait de la décroissance.

D’une manière générale, on veut s’inscrire dans un temps long, c’est-à-dire avoir un entraîneur, en l’occurrence Baptiste (Ridira), qui idéalement reste quatre, cinq, six ans. Avoir des gens qui vont mettre une empreinte et à qui on donne une forme de force vis à vis des joueurs. Ça change un peu la relation et ça change aussi le pouvoir de l’entraîneur qui peut se permettre plus de choses.

« Quand je prends de la hauteur, ce sont des modèles économiques extrêmement compliqués, en majuscules gras, c’est assez effrayant d’ailleurs ! »

SBB : Comment allez-vous répartir votre temps entre Weezevent et le DFCO ? 

Pierre-Henri Deballon : On a toujours le contrôle de Weezevent avec Sébastien, nous sommes toujours très opérationnels. Mon emploi du temps aujourd’hui, c’est 80% Weezevent et 20%, voire un peu plus, pour le club.

 

SBB : Racheter un club de football professionnel comme Dijon, c’est un investissement qui peut être rentable ?

Pierre-Henri Deballon : Ce n’est pas un investissement pour gagner de l’argent à court terme, ça c’est sur. Je suis convaincu que c’est possible mais je suis surtout convaincu que je peux en perdre beaucoup. A nous de bien travailler avec Paul. Après il y a des éléments que l’on ne maîtrise pas, est-ce que le marché des transferts va complètement évoluer avec le verdict de la Cour de justice de l’UE en fin de semaine dernière…

 

SBB : Les clubs devront donc veiller peut-être encore plus à ne pas être dépendant du marché des transferts et tenter d’optimiser les autres sources de revenus ?

Pierre-Henri Deballon : Oui mais c’est quasi impossible. Avec la 3ème affluence de National, on fait 10 000€ par match. Le chemin est compliqué…

Aujourd’hui, on a un trou de 7 millions d’euros par an. Si on ne peut plus faire de transferts on fait quoi ? De toute façon, je pense qu’il va y avoir un choc nucléaire sur le football français… Sur le salaire des joueurs, on voit que ça baisse car des joueurs ne trouvent plus de clubs aux salaires demandés. Nous nous sommes battus pour maintenir une enveloppe salariale raide. Ma réflexion, c’est de garder notre masse salariale actuelle même si on monte en Ligue 2.

Paul Fauvel : Même avec la Ligue 2, je ne suis pas persuadé que l’on fasse beaucoup plus de recettes billetterie et partenariats. Et vu le contexte économique global, il faut être très, très prudent.

Pierre-Henri Deballon et Paul Fauvel (crédit : DFCO)

 

« Le fait d’être propriétaire d’un club apporte du soft power incroyable. Je suis bluffé de la puissance médiatique, ça c’est une réalité »

 

SBB : Recruter votre Directeur Général, c’était le dossier prioritaire suite au rachat ?

Pierre-Henri Deballon : Pour moi, c’était essentiel d’avoir quelqu’un qui partage mes valeurs puisque je ne suis pas opérationnel à 100% de mon temps. Les 15 premiers jours avant que Paul arrive, j’étais inquiet, est-ce que ça allait se passer aussi bien que je l’imaginais… On a rapidement été aligné, on se comprend relativement vite, très vite même. Donc ça c’est très important. L’annonce est faite ces derniers jours mais c’était dans les tuyaux, il était conseiller au début du processus de rachat. Dès mon arrivée, j’ai prévenu Emmanuel (Desplats, ancien DG), qui a été remarquable, que je ne le garderai pas car je voulais quelqu’un qui allait être mon corps et ma parole sur place, c’était « acté ». Emmanuel a vraiment joué le jeu.

 

SBB : Pourquoi avoir choisi Paul Fauvel, quels sont ses atouts pour ce poste ?

Pierre-Henri Deballon : Je voulais quelqu’un issu du monde amateur pour revenir à des bases plus saines. Je voulais quelqu’un d’innovant, dynamique, bouillonnant d’idées et surtout qui les met en œuvre.

J’ai pu m’en rendre compte quand on a travaillé ensemble à Bergerac, un club qui a un budget 10 à 15 fois plus petit que celui de Dijon. Ils ont déployé du cashless dans leur stade quand j’ai du mal à convaincre le Real Madrid qu’il faut le faire… (rires) Je le trouvais quand même très innovant et puis il avait la dimension aussi de création d’une marque forte. Il a été au marketing par la suite au Red Star, donc son profil collait à nos attentes. Et puis il y a un truc qui ne s’explique pas, c’est le fit humain, ce sont les rencontres.

 

SBB : Pourquoi mettre en avant le fait que ce soit le plus jeune DG ? Une volonté de communication, de positionner le club par rapport à quelque chose ?

Pierre-Henri Deballon : On l’a mis parce que ce n’est pas permis à tout le monde à cet âge là d’avoir ce poste. Et parce que ça peut faire parler de nous ! On en parle ensemble (rires). C’est aussi pour montrer qu’il y a une nouvelle vague. En revanche, il n’y a pas de jeunisme. C’est pour montrer aussi qu’on veut un peu casser les codes, bousculer ce qui se fait.. un peu esprit startup, on va tester, on bouge les lignes, on va disrupter. Avec Paul, on partage les mêmes valeurs.

« Nous avons fait le choix de ne pas avoir de directeur sportif pour avoir un trio très fort avec le coach, le directeur général et le président » 

SBB : C’est quoi le métier de Directeur Général du Dijon Football Côte-d’Or ? 

Paul Fauvel : C’est une vision un peu particulière parce que nous n’avons pas de directeur sportif. Donc le poste de Directeur Général à Dijon regroupe les compétences sportives et administratives. Au niveau du sportif, ça va du recrutement du staff et des joueurs, à la gestion des contrats en passant par la supervision du volet jeune et centre de formation..

La seconde vocation du poste de DG c’est le volet administratif, c’est à dire les aspects marketing, commercial, communication, comptabilité.

Nous avons fait le choix de ne pas avoir de directeur sportif pour avoir un trio très fort avec le coach, le directeur général et le président pour former un trident avec des prises de décisions et des process rapides.

A l’instant T, nous n’avons pas l’objectif de recruter un directeur sportif. Financièrement, nous n’avons pas les capacités et nous n’en ressentons pas le besoin, surtout que notre projet est un peu particulier, il consiste à chercher les meilleurs joueurs du milieu amateur.

Paul Fauvel (crédit : DFCO)

SBB : Paul, avez-vous réfléchi longtemps avant de dire oui ?

Paul Fauvel : Non ça n’a pas duré longtemps, le fait qu’on se connaisse a facilité ma décision très rapidement. J’avais besoin de me retrouver avec quelqu’un qui est inspirant et qui souhaite casser les codes. Je ne suis pas sûr que j’aurais quitté le Red Star avec une montée en Ligue 2 si je sentais que je n’allais pas être challengé au quotidien sur ma façon de travailler. Je n’ai pas eu beaucoup de mentors pour m’inspirer, pour me challenger.

On part du principe qu’on n’a pas de moyens, mais on a plein d’idées. Le défi c’est comment on les met en place et comment on trouve des leviers derrière. On va se tromper. Typiquement la semaine dernière on a lancé un t-shirt, une petite capsule de 20 pièces. On a vendu un t-shirt, on s’est planté, on passe à autre chose. On avance main dans la main avec une confiance mutuelle, c’est important.

 

SBB : Travailler une marque forte, ça passe par créer un nouveau logo pour le DFCO ?

Pierre-Henri Deballon : Ce qui me fout la chair de poule, c’est les supporters, un stade qui chante, la communion. On va essayer de travailler cet aspect, de l’inventer à Dijon car ça n’existait pas.

Quand on arrive, on a toujours envie de mettre un peu son empreinte et moderniser beaucoup de choses. Le problème, c’est qu’on est dans un contexte de gros déficit. Aujourd’hui, ce serait quand même très coûteux de changer le logo car derrière il faut changer tous les supports… J’ai le sentiment qu’on peut déjà commencer à raconter une nouvelle histoire. On va lancer une web série transparente pour raconter les coulisses…

 

SBB : Un mot sur l’expérience stade, vous allez mettre des choses rapidement en place j’imagine ?

Pierre-Henri Deballon : La mission, c’est de dire 1h avant, 1h après. Quel que soit le résultat, on veut que les gens prennent plaisir à venir au stade. Quelle que soit la division, quels que soient les résultats de l’équipe, on souhaite que les spectateurs soient attachés à ce lieu, à cette équipe et à cet endroit, et qu’ils aient plaisir à y venir. Et en faisant ça, ça veut dire qu’on a une marque. Et si on a une marque, on peut la commercialiser et attirer des entreprises autour.

Paul Fauvel : Nous sommes sur un territoire où les gens aiment bien manger et boire. Notre première initiative à la rentrée a été de créer une halle gourmande avec des thématiques différentes, orientale, chinois, argentin, bourguignon,… les spectateurs peuvent venir se restaurer, manger des produits de qualité.

On va travailler également sur l’animation au sens large, avec par exemple un match – une thématique. L’idée, c’est de venir voir plus qu’un match, avec des piliers assez forts, bien manger-boire, se divertir et surtout passer du bon temps avec ceux qu’on aime.

Les Halles gourmandes du stade Gaston Gérard de Dijon (crédit : DFCO)

SBB : Quels sont les autres offres de « spectacles sportifs » à Dijon ?

Pierre-Henri Deballon : Il y a le club de basket de la JDA qui fonctionne très bien, il y a un club de handball féminin qui est en première division, un club de handball masculin et un club de hockey en 2ème division. L’offre sportive est relativement dense. Les relations sont correctes même si j’imagine qu’on peut faire un peu de jaloux car la métropole a fait un gros effort quand je suis arrivé, notamment en rachetant le bâtiment du centre de formation.

Les gens ont l’impression qu’on nous a donné 12 millions d’euros, sauf que nous avons vendu un actif qui vaut 12 millions et on va en payer la charge pendant des années, ça deviendra la propriété de la Métropole, ce qui est à long terme un bon investissement. Peut être qu’un jour on aura plaisir à la racheter et ça fera encore plus sens pour les contribuables.

 

SBB : Le stade appartient à la ville ?

Pierre-Henri Deballon : Oui le stade appartient à la ville qui nous en concède l’exploitation. Et ça c’est plutôt une très bonne chose. On a un très beau stade qui permet de faire beaucoup d’hospitalités, c’est un stade de Ligue 1.

 

SBB : A terme vous souhaiteriez racheter le stade ?

Pierre-Henri Deballon : Non, je ne crois pas. Je ne suis pas du tout convaincu. Tout le monde a toujours raconté que c’était extraordinaire d’être propriétaire de son stade et que c’était fantastique. Quand vous êtes le Qatar et que vous pouvez investir 500 millions dans un stade et qu’il est plein toute l’année à Paris, on peut l’entendre. Mais tous les autres exemples n’ont pas forcément donné raison. Et l’exemple le plus criant, c’est l’OL. Jusqu’à ce que le club se lance dans son projet de stade, il flambait en Ligue des Champions avec une belle équipe et c’était le club le plus bankable. J’ai le sentiment qu’il y a quand même eu un décrochage dès lors qu’ils ont lancé ce chantier et aujourd’hui ils ont un grand stade, mais qui n’est pas tout le temps rempli, donc je ne suis pas sûr… et puis nous ne sommes ni à Lyon ni à Paris… On est sur des bassins de population beaucoup plus faibles.

L’enjeu, c’est de le louer à un prix correct. On a l’exploitation unique, au final, on peut faire tout ce qu’on ferait si on était propriétaire. Je crois que ça devrait se passer comme ça partout. Tout ce qui se passe dans d’autres villes, c’est du grand n’importe quoi, mais c’est à cause de montages impliquant un constructeur qui prend en otage un club…

La pression, elle est économique, mais il y a une responsabilité forte. Le club ne m’appartient pas. Capitalistiquement, oui, pour payer les dettes, mais il appartient à tout le monde et il y a eu des gros efforts collectifs réalisés.

« Nous allons faire la première taxe Tobin sur les transferts »

SBB : C’est quoi le budget du DFCO cette saison ?

Pierre-Henri Deballon : On dépense pas loin de 15 millions d’euros, qui comprend tout, le centre de formation, l’équipe féminine en Arkema Première Ligue, l’équipe masculine en National. Pour les recettes, nous sommes à 8 millions d’euros hors transferts, donc 7 millions de pertes… Avec le modèle actuel, le foot est condamné à avoir soit des gens comme moi qui viennent, qui mettent beaucoup d’argent et qui repartent déplumés et qui arrêtent, soit des gens encore plus fortunés, donc des milliardaires et ça devient une encore plus une danseuse, soit des pays qui les rachètent. Moi, j’aime bien ce foot qui sent un peu le terroir, avec des entrepreneurs locaux qui sont attachés à un club, qui ont des souvenirs et qui viennent parce qu’ils ont envie de rendre à leur territoire.

Ce sont des sommes énormes, mais si demain on me dit que le club perd 2 millions d’euros par an hors transferts une année… c’est tenable car l’année d’après avec un transfert ça peut s’équilibrer. Cela reste des montants hallucinants. Par contre, si on fait 7 millions de pertes pendant trois ans, on est déjà à plus de 20 millions… là non. On doit revenir à une forme de rationalité. Qu’il y est un peu de danseuse, que ce soit un achat plaisir, qu’il y est une forme de mécénat, oui pourquoi pas mais ce ne sont pas des modèles d’entreprises qui sont normaux.

Nous avons beaucoup de partenaires locaux. Le principal, ce sont les collectivités. En privé, nous avons un constructeur BTP Vincent Martin, qui a notamment construit le centre de formation ainsi que la Caisse d’Epargne.

Avec notre rachat, je pense qu’il y a un petit côté cocorico, je pense que tout le monde est fier que ça reste un peu en local et que ça respire le football au sens historique du terme.

Avec Paul, on veut mettre les valeurs au cœur du projet. Ça passe notamment par des engagements forts sur l’impact qu’on peut avoir. Je vous l’annonce en exclu, nous allons faire la première taxe Tobin sur les transferts. C’est évidemment plus facile quand on fait des petits transferts mais cet été, on a fait 5 millions d’euros de vente sur le marché des transferts et nous allons reverser 0,1%, soit 5 000€, à des associations locales.

 

SBB : Désormais Weezevent est également partenaire du club !

Pierre-Henri Deballon : Weezevent est désormais sur le maillot. D’une manière générale, en rachetant le club, j’avais plus peur que ça m’enlève du business, que des clients se disent que je ne suis plus focus sur Weezevent… ce n’est pas arrivé.

À l’inverse, le fait d’être propriétaire d’un club apporte du soft power incroyable.. Je suis bluffé de la puissance médiatique, ça c’est une réalité. Pour le petit égo trip, avoir le logo d’une société que j’ai créée avec un pote il y a 15 ans sur un maillot, ça fait évidemment plaisir… Weezevent est partenaire du club et va déployer des technologies de contrôle d’accès et de billetterie.

SBB : Paul, quels sont vos dossiers prioritaires ?

Paul Fauvel : La grosse phase prioritaire, c’était le volet sportif et trouver un coach et en très peu de temps, monter une équipe en économisant sur la masse salariale. On a réussi à réduire d’un demi million d’euros par rapport à l’an passé, tout en ayant une équipe compétitive. Ca, c’était la priorité numéro une avant de faire les autres choses, il faut être crédible sportivement.

On peut travailler plus le côté revenus, on a lancé comme je le disais les Halles Gourmandes qui fonctionnent bien. On a également fait notre soirée de présentation auprès des partenaires avec 400 personnes. Le travail, c’est aussi de les renouveler, on va les voir, on leur explique notre vision. On a fait plus de 200 000€ de chiffre d’affaires lors de cette soirée.

La 3ème priorité va être de mettre en place l’organisation d’un club de National avec un budget de National. Avec Pierre-Henri, des choix seront compliqués mais ils nous permettront de pouvoir mettre en place la vision tournée revenus, innovation, créativité, modernisme.

On se donne trois ans pour remonter. Au bout de trois ans, si on ne monte pas, on remettra le projet à plat. Pierre-Henri apporte la sécurité financière pour tenir trois ans en National.

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