Interview : Emmanuel de Rohan Chabot – PDG de Zebet et Zeturf

 

A quelques mois de la Coupe du Monde 2018, évènement qui va booster les paris sportifs, nous avons posé quelques questions à Emmanuel de Rohan Chabot, Fondateur de Zebet et Zeturf.

SportBuzzBusiness.fr : Qui se cache derrière Zebet et Zeturf ?
Emmanuel de Rohan Chabot : Personne ne se cache ! Je suis accompagné au départ d’une équipe de passionnés des courses, rejoins au fil du temps par des aficionados du sport et une large équipe d’informaticiens. Participent également à notre capital des investisseurs institutionnels qui nous ont apporté les moyens de notre croissance

SBB : Concernant Zebet, quelle est la stratégie actuelle de la marque pour séduire et convertir de nouveaux clients ? Misez-vous par exemple sur le sponsoring sportif ?
EDRC : Non, nous ne faisons pas de sponsoring sportif. nous concentrons nos ressources sur le développement de la meilleure offre possible, sur les cotes et la qualité du site.

SBB : Quel est le montant des mises jouées sur Zebet l’année dernière et quel est l’objectif pour cette année de Coupe du Monde ? Quel impact représente cette compétition ? 
EDRC : Nous avons enregistré 140 millions d’euros de mises en 2017 et visons plus de 200M€ cette année. La Coupe du Monde est un facteur de recrutement et de notoriété important, mais le point crucial est de conserver ces nouveaux clients en leur offrant quotidiennement un produit attractif.

« Un joueur rentable est un joueur fidèle à long terme, qui maîtrise son budget de jeu et trouve une distraction à hauteur de ce dernier »

SBB : Combien de comptes clients revendiquez-vous aujourd’hui sur vos deux plateformes ? Qu’est-ce qu’un joueur rentable pour vous ?
EDRC : Plus de 250 000 clients. Un joueur rentable est un joueur fidèle à long terme, qui maîtrise son budget de jeu et trouve une distraction à hauteur de ce dernier. Un joueur rentable c’est un joueur heureux.

SBB : Un mot sur l’ARJEL, fait-elle bien son travail selon vous ?
EDRC : Très. L’ARJEL pilote son secteur en prenant en compte les grands objectif de la régulation : la lutte contre le jeu excessif, la protection de populations à risque comme les mineurs, les interdits de jeu et les joueurs excessifs, la transparence des compétitions, mais aussi le développement du marché. J’ai toutefois deux regrets. Que la compétence de l’ARJEL ne s’étende pas également au secteurs des paris « en dur », et que l’état n’entende pas assez ses remarques, en particulier sur la nécessaire évolution de la fiscalité.

SBB : On a récemment évoqué une action en justice d’un parieur suite à une erreur d’arbitrage en Ligue 1 il y a quelques années qui lui a coûté une grosse somme. Que vous inspire cette histoire ?
EDRC : Le sport doit mener sa vie indépendamment des paris. Nous avons là dessus une visions très claire : le rôle d’un opérateur de paris et de payer ses gagnants conformément au résultat officiel proclamé par l’organiseur de l’évènement, ligue, fédération sportive ou sociétés de courses. Nous ne devons en aucun cas porter de jugement sur ce résultat.

SBB : Quel est aujourd’hui le positionnement et la stratégie de Zeturf ? Est-ce difficile d’exister à côté du PMU ? Quels sont les chiffres clés de Zeturf ?
EDRC : La stratégie est simple. Payer de meilleurs rapports et avoir un site plus efficace et plus ludique.
Il n’est pas simple d’exister face à un ancien monopole, mais nous représentons aujourd’hui plus de 20% du marché des paris hippiques online en France !

SBB : Hippisme, sport, que vous inspire le développement de l’eSport et son potentiel pour les opérateurs de paris ?
EDRC : L’eSport est peut être la prochaine grande croissance du pari. Il correspond en effet aux modes de consommation actuels : rapidité et interactivité. Les autres supports de paris devront s’adapter, en particulier les courses hippiques, s’ils veulent lutter à armes égales contre ces nouveaux supports de paris. C’est pourquoi nous militons pour la possibilité de proposer du Live betting sur les courses hippiques !

SBB : En début de semaine, la cours suprême a lever l’interdiction des paris sportifs aux Etats-Unis. Quel regard portez-vous sur ce qui est en train de se passer ? Est-ce un marché sur lequel vous pourriez-vous positionner ?
EDRC :
 Cette « légalisation » est pour le moment au niveau des Etats, mais pas au niveau fédéral. il faut attendre de voir quels Etats décideront de légaliser cette activité. Ceci étant, oui, le marché américain est effectivement un axe de développement tant sur les paris sportifs que sur les paris hippiques.

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