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Si les passionnés de football s’éclatent sur « MPG », les fans de tennis rongent leur frein en attendant une bonne application divertissante et immersive offrant un gameplay à la hauteur.
Depuis quelques semaines, WeTENNIX a fait son apparition dans le paysage des applications de fantasy sport dédiées au tennis.
Pour en savoir plus sur ce projet entrepreneurial, nous avons posé quelques questions à Guillaume Grimel, le CEO de WeTENNIX
Pouvez-vous nous présenter WeTennix ? Quand avez-vous lancé la société ?
Guillaume Grimel : WeTENNIX, c’est le nouveau rendez-vous incontournable si vous aimez le tennis ! C’est un jeu mobile gratuit mêlant stratégie, gestion d’équipe, prédiction et taquinade. C’est le concept de Fantasy Sport : on construit sa dream team de joueurs qui existent en vrai comme Djokovic, Sinner, Alcaraz, nos frenchies Fils, Monfils, Cazaux … on affronte ensuite ses amis du tennis, ses coéquipiers de clubs ou d’autres fans. Et plus vos joueurs gagnent en vrai, plus vous avez des chances d’être le boss de la planète tennis. C’est un jeu pour ceux qui n’ont pas le temps de rester des heures devant une console, pour ceux qui aiment les challenges, ceux qui se prennent pour le coach de la Coupe Davis et ceux qui veulent partager leur passion. On a lancé officiellement l’aventure début 2024 sur les stores Apple et Google, et le site Web wetennix.com.
« Un clin d’œil au fameux tennix, le passionné de base qui adore donner son avis mais qui ne maitrise pas forcément son sujet »
SBB : Pourquoi le nom WeTENNIX ?
GG : We pour « Nous » sous-entendu « nous toute la communauté du tennis », « TENNIX » comme Tennis avec une touche dynamique et un clin d’œil au fameux tennix, le passionné de base qui adore donner son avis mais qui ne maitrise pas forcément son sujet. On a tous un jour conseillé Djoko ou Federer depuis notre canapé.
SBB : Qui se cache derrière WeTennis ? Quel est votre parcours ? Combien d’associés êtes-vous ?
GG : Qui se cache derrière ? Guillaume Grimel, breton, passionné et joueur de tennis depuis mes 5 ans, en individuel et en équipe, j’ai été animateur tennis également dans ma jeunesse. En parallèle, j’ai eu un parcours dans l’insertion professionnelle avec une reconversion comme chef de projet digital. Aujourd’hui, je me suis associé à une agence de développement logiciel du bassin rennais pour toute la partie technique de l’application.
SBB : Quel est le point de départ de cette création, le constat, la motivation… ?
GG : J’ai découvert le concept génial de Fantasy Sport il y a quelques années, notamment avec MonPetitGazon pour le football. J’ai été frustré de ne pas avoir ce type de jeu pour le tennis alors que 20 Millions de fans de foot s’éclataient entre eux en Europe. J’ai donc regardé les offres disponibles sur les stores : quasi aucune application de fantasy tennis et le peu de choix présent ne me convenait pas du tout en terme de gameplay.
Je voulais une expérience qui rappelle le parfum de la Coupe Davis ou le championnat par équipe que les amateurs, et même les pros, adorent. Je ne voulais pas un modèle classique qui ressemble à un simple cumul de stat’ ou un concours de pronostics.
Après les premiers bêta-tests, j’ai vu que notre concept plaisait beaucoup : 98% d’intention de téléchargement ! Go, l’aventure démarrait.
Et pour moi, WeTENNIX c’est plus qu’un jeu. Je connais la vie des clubs de tennis depuis gamin et je sais que ça peut être un bel outil supplémentaire pour eux. Cela permet de créer du lien, de connecter des personnes qui ne se croisent pas, de créer des évènements pour célébrer les vainqueurs, de garder le lien pendant les vacances… Aujourd’hui, c’est important de s’adapter à un public demandeur de plus de nouveautés.
« WeTENNIX peut viser, d’ici 3 à 5 ans, entre 1 et 10 millions d’utilisateurs »
SBB : Concernant le gameplay, pouvez-vous nous détailler plus en profondeur le jeu et son attrait ? Avez-vous des licences pour les joueurs et tournois ?
GG : Il faut recruter entre 15 et 22 joueurs issus du Top 400 ATP. Chaque joueur de tennis a une cote, et tous les utilisateurs ont un budget équivalent. Dans la réalité, il y a un seul Zverev, donc dans une ligue, un seul « coach » pourra l’obtenir via un système d’enchères.
Une fois que tout le monde a ses joueurs, le championnat démarre et le calendrier est calqué sur les tournois ATP et Challengers.
Chaque semaine vous devrez sélectionner 8 titulaires : 6 simples et 1 double. Votre numéro 1 va affronter le numéro 1 adverse, votre double va affronter le double … comme en interclubs.
Priez pour que vos joueurs soient en forme pour être le boss de la ligue !
« On aimerait avoir un joueur ou ex-joueur pro en tant qu’ambassadeur avec une belle portée internationale. »
SBB : Quelles sont vos principales difficultés rencontrées pour le moment dans ce projet entrepreneurial ?
GG : Il y a eu évidemment quelques galères. Trouver l’associé technique qui a le temps et les moyens de s’investir. Trouver le fournisseur de datas qui s’adapte à nos besoins. Gérer les premiers bugs.
Maintenant que tout est lancé, le prochain défi : se faire connaître, éduquer au principe de Fantasy Sport qui n’est pas encore connu de tous en Europe et exploser en terme de visibilité !!
SBB : Combien de joueurs visez-vous à 3-5 ans ?
GG : Le jeu plaît, les retours des utilisateurs sont tops et l’équipe sait quoi faire pour l’améliorer encore plus. Le Tennis est le sport n°2 en Europe (27 millions de pratiquants) et ailleurs on le retrouve en 3ème ou 4ème position. Le tennis est tout de suite international, sans frontière contrairement au football. La ligue 1, par exemple, est très peu suivie sur les autres continents. WeTENNIX peut donc viser, d’ici 3 à 5 ans, entre 1 et 10 millions d’utilisateurs. Pour cela, il faudra bien entendu aller chercher les autres continents.
SBB : Quel est le business model de WeTENNIX ?
GG : Achats Inapp et sponsoring. Pour l’instant, c’est une première version, le jeu est gratuit. Dans quelques mois, on passera sur une formule Freemium : des options payantes, très abordables, mais toujours avec la possibilité de jouer gratuitement. L’objectif est d’avoir un maximum d’utilisateurs pour attirer les sponsors. Notre jeu est une belle vitrine pour une marque souhaitant de la visibilité auprès d’une audience à l’international qui se connecte presque tous les jours.
SBB : Comment avez-vous débuté l’aventure WeTENNIX d’un point de vue financier ?
GG : J’ai démarré avec mes fonds personnels, au début il faut bien dépenser quelques billets pour tester le projet (un peu de design, d’ergonomie, un site web …). Ensuite j’ai réinvesti des fonds et mes associés ont également investit une belle somme en temps de développement pour la première version. On a obtenu une bourse validée par la Région et la BPI, un prêt d’honneur, on est suivi par la French Tech. L’objectif est d’aller chercher des fonds pour développer des options trop cools pour le 2ème semestre.
SBB : Allez-vous proposer des dispositifs aux annonceurs dans le jeu ? Quelles marques auraient un intérêt à communiquer sur la plateforme ?
GG : On aimerait des partenaires qui partagent notre passion, des marques qui veulent dialoguer avec une communauté de fans engagés. Si vous aimez le tennis et que vous avez un message à passer, on est là !
Notre audience : majoritairement 15 – 45 ans, amateurs de tennis et/ou de sport en général. On ne veut pas gêner l’expérience des utilisateurs. Sur notre appli, on peut diffuser intelligemment à des endroits visibles quotidiennement. On peut utiliser par exemple, le naming de « Wild cards » (nos futurs bonus/cartes joker), sur la « feuille de match », l’écran de sélection des joueurs …
SBB : Quelles actions marketing et de communication allez-vous mettre en place pour vous faire connaitre et recruter les joueurs ?
GG : Notre cible : ceux qui aiment le tennis dont une partie se trouvent dans les clubs. D’ailleurs des premiers clubs et chargés de développement de ligue ont compris l’intérêt de présenter WeTENNIX à leurs adhérents. L’autre partie de notre audience se trouve sur Internet et les réseaux sociaux. Cela passe donc par des collaborations avec les créateurs de contenus, les médias, les magazines…
SBB : Etes-vous à la recherche de fonds, de partenaires, de futurs collaborateurs ?
GG : On recherche des fonds pour vite développer plein d’outils de rétention et de fidélisation et aller chercher de nouveaux marchés. On aimerait avoir un joueur ou ex-joueur pro en tant qu’ambassadeur avec une belle portée internationale. On recherche aussi des partenaires pour de l’échange de visibilité et bien sûr des sponsors qui souhaitent viser une audience bien ciblée …
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