Il y a quelques mois, la marque de lunettes Izipizi annonçait la signature d’un contrat de partenariat avec Kevin Rolland.
En s’associant à l’un des athlètes français « sport d’hiver » les plus connus, la marque française souhaite accompagner la promotion de sa gamme de produits sport tout en continuant à séduire un public toujours plus large.
Pour en savoir plus sur cette entreprise française, nous avons posé quelques questions aux 3 fondateurs (Charles Brun, Quentin Couturier et Xavier Aguera) lors d’un évènement organisé il y a quelques jours à Tignes.
Sport Buzz Business : Quand et comment a débuté Izipizi ?
Izipizi : Nous sommes 3 copains d’enfance, lyonnais et passionnés de ski. On a lancé la société en 2010 (à l’époque See Up) avec une lunette de lecture en libre service disponible notamment dans les banques. Nous étions partis du constat que les personnes presbytes cherchaient tout le temps leurs lunettes.
Face à la demande de particuliers, nous nous sommes intéressés également au wholesale et nous avons commencé à vendre notre produit dans des boutiques de décoration, chez certains opticiens… Nous avons fait des salons, recruté des commerciaux… nous avons appris un autre métier, celui du B2B2C. Pour financer notre croissance, nous n’avons pas fait de levée de fonds, nous avons un peu de « love money » et nous avons remporté des prix et des prêts d’honneur qui ont facilité des prêts bancaires.
En Janvier 2012, nous avons proposé une gamme de lunettes de lecture aux boutiques. Il y avait un marché à prendre entre la lunette chère et la loupe pas très sexy à 15€. Nous voulions alors proposer la Swatch de la lunette de lecture, avec de la couleur… un produit vendu dans des belles boutiques à prix canon ! C’est en 2013 que l’activité a vraiment décollé. On a notamment réussi à faire un lancement chez Colette à Paris. Ca nous a positionné et ouvert des opportunités avec d’autres points de vente dans le monde… Des influenceurs et des célébrités portent nos lunettes… Actuellement, Jill Biden, la première dame des Etats-Unis, porte des Izipizi !
Nous avions trouvé le produit, le positionnement, l’univers de marque. On a alors élargi la gamme pour proposer des lunettes pour toute la famille et tout les moments de la vie. Très vite, nous avons lancé des lunettes de soleil, des lunettes pour les écrans puis pour le sport à partir de 2017.
« Nous sommes passés de 3 à 133 en 11 ans, d’un petit incubateur à la grande « Izipizi House » à Paris »
SBB : Combien êtes-vous aujourd’hui chez Izipizi ?
IZIPIZI : Nous sommes passés de 3 à 133 en 11 ans, d’un petit incubateur à la grande « Izipizi House » à Paris depuis un an. Entre temps, nous avons fait 7 bureaux différents. On a eu un coup de coeur pour nos nouveaux locaux, nous avons pu faire les travaux comme nous le souhaitions, nous avons 1400m2 sur plusieurs niveaux.
Nous voulions aussi des bureaux extraordinaires pour les équipes, nous avons toujours attaché beaucoup d’importance au bien-être au travail. Nous avons pleins de rituels en place comme un petit déjeuner le lundi matin, un apéro le jeudi soir… Nous avons des salariés qui sont partis puis revenus car ils ne retrouvaient pas l’ambiance de travail. On a un taux de fidélisation qui est assez important. La lunette, c’est un accessoire de mode, on est une marque cool. Nous passons également du temps sur le recrutement et nous intervenons sur la validation de chaque candidat.
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SBB : A quel moment décidez-vous d’attaquer le marché du sport ?
IZIPIZI : Lorsque nous avons commencé à proposer des lunettes de soleil, on nous demandait si c’était adapté au ski. En 2017, nous avons lancé un modèle de lunettes « glacier » pour la montagne, toujours avec la volonté d’avoir un produit désirable et accessible. Puis nous avons lancé nos premiers masques de ski. Nous avons aujourd’hui d’autres modèles comme la Speed et la Zenith qui couvrent de nombreuses pratiques. On s’adresse à tous les sports outdoor. On discute actuellement avec une belle équipe en voile…
L’idée est de couvrir tout les sports, avoir des ambassadeurs pour partager, apprendre, faire de l’image. Outre Kevin Rolland, Victor Galuchot et Kevin Guri en ski, nous avons également Pauline Ado en surf et de nombreux autres ambassadeurs et ambassadrices dans le golf et d’autres sports. Cette team de pros a le sourire, véhicule nos valeurs, font du ski, du parapente, du vélo… Ils nous donnent leurs feedbacks sur les produits et ils assoient la crédibilité de la marque, c’est aussi l’enjeu.
SBB : Comment s’est déroulée la rencontre avec Kevin Rolland ? Quelle est la durée du contrat ?
IZIPIZI : On est fan de lui déjà ! C’est une opportunité, ses agents Martin Roux et Antoine Maitre Devallon sont des amis. On a discuté des possibilités… Ca c’est fait comme ça. On était honoré que Kevin soit intéressé. On voulait faire son masque signature. Ce partenariat signé pour deux ans, c’est aussi une fierté pour nos équipes et nos clients !
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SBB : Avez-vous d’autres ambitions dans le sponsoring ?
IZIPIZI : Nous ne sommes pas pressés, on a envie de construire et nous sommes en veille, en écoute des communautés. Aujourd’hui, nous sommes suffisamment rentables pour croître à notre rythme. On a le « bon sens paysan », on fait attention à nos dépenses, on investit intelligemment et les ambassadeurs sont un bon investissement !
« Le sport, à horizon 2025, représentera entre 20 et 30% du chiffre d’affaires d’Izipizi »
SBB : Quelles sont les chiffres business que vous pouvez nous communiquer ?
IZIPIZI : Nous ne communiquons pas notre chiffre d’affaires. Aujourd’hui, nous faisons 75% de notre chiffre à l’étranger dont 20% aux USA. Au global, le wholesale représente 70%, le e-commerce 25% et le retail avec nos propres magasins 5%. Nous souhaitons avoir l’équilibre des 3 canaux, on essaie d’avancer sur ces 3 jambes. A l’international, on travaille avec des distributeurs qui représentent la marque localement. On a environ 7 000 revendeurs dans le monde aujourd’hui et nous enregistrons entre 25 et 30% de croissance chaque année. Nous proposons un total de 1500 références.
SBB : Quelles sont vos perspectives à moyen terme ?
IZIPIZI : Nous venons de présenter une vision 2025 ambitieuse, avec le Covid, il faut donner des perspectives aux équipes. Le sport, à horizon 2025, représentera par exemple entre 20 et 30% du chiffre d’affaires d’Izipizi. L’idée c’est de devenir une marque de référence dans le monde entier sur le marché de l’optique. Souvent, les marques de l’outdoor viennent sur le marché de l’urbain, nous c’est l’inverse. On veut également réduire notre impact carbone, à notre échelle, comme une entreprise en transformation avec pour objectif d’être neutre en carbone à l’horizon 2025.
SBB : Dernière question, pourquoi le nom Izipizi ?
IZIPIZI : Ca vient de l’expression anglaise « easy peasy lemon squeezy » qui signifie, pas de soucis, no stress, cool comme sur des roulettes. On a changé deux fois de nom de marque avec au départ See Up, puis See Concept et enfin Izipizi, un nom plus singulier. La lunette est un achat mode avec une notion de plaisir, on essaie d’incarner ça avec notre baseline « put a smile on your face », nous souhaitons apporter du sourire à nos clients.
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