Dans quelques semaines, la première édition de la Padel Business League débute et rassemblera des centaines de professionnels à travers la France pour un championnat 100% entreprises.
Pour en savoir plus sur cette ligue inter-entreprise, nous avons posé quelques questions à Michael Kuzaj, Fondateur de la Padel Business League.
Sport Buzz Business : Quel est votre parcours et quel est la génèse de la Padel Business League ?
Michael Kuzaj : J’ai découvert le padel suite à ma graduation aux USA en 2013. Alors que je cherchais un job pour me lancer dans la vie active, j’ai découvert une offre de stage pour travailler dans l’un des tous premiers clubs privés de padel en France, le Real Padel Club à côté de Nice. Je n’avais jamais entendu parler de ce sport mais le concept a attisé ma curiosité et le challenge me séduisait : développer un tout nouveau sport de raquettes en France !
Après deux ans de pur plaisir à bosser dans ce club, j’ai crée ma première société dans le padel qui existe toujours, Padel Connection, un organisme d’accompagnement pour les porteurs de projet padel ainsi qu’un organisme de formation pour les coaches.
Au fil des années, j’ai pu observer l’essor du padel en France et surtout j’ai constaté qu’il y avait une communauté de joueurs de padel passionnés ce qui m’a poussé à créer une marque orientée BtoC, Twenty by Ten, que j’ai co-fondé avec mon ami Alex Cortey il y a presque 2 ans. La mission est claire : rassembler la communauté padel en France et à l’international, à travers du textile 100% padel et des stages d’entraînement haut de gamme pour allier plaisir et performance.
En marge de cela, j’ai imaginé le concept Padel Business League pendant la période Covid où notre activité Twenty by Ten s’est mise en veille. J’avais cette idée dans un coin de ma tête depuis un moment car je voyais que des clubs commençaient à proposer des initiatives padel-entreprises, mais cela restait toujours à une échelle locale. Je me suis dit qu’il y avait de quoi en faire un évènement national, avec un concept fort pour séduire autant les clubs que les entreprises. Puis avec les deux confinements, je me suis retrouvé avec assez de temps pour mettre tout cela en place. Je me suis appuyé pour cela sur mon réseau et mon expérience accumulés au cours de mes 8 années de travail sur le marché du padel, et des amis m’ont prêté main forte sur la partie communication et logistique. Après un an de travail dans l’ombre, nous avons hâte que la compétition démarre !
SBB : Quel sera le format de cette première édition ?
MK : Pour cette 1ère édition, nous aurons 20 étapes qualificatives dans des clubs partenaires triés sur le volet partout en France. Cette 1ère phase se déroulera en même temps dans tous les clubs, du 15 novembre 2021 au 6 février 2022. Dans chaque étape qualificative nous attendons entre 5 et 10 entreprises locales qui vont s’affronter en format matchs aller/retour. Les 1ers de chaque poule seront qualifiés et invités à jouer les phases finales de Masters à Lyon, le week-end du 12-13 mars 2022.
Au final ce sera donc une bonne centaine d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité qui vont en découdre sur les terrains, ce qui est très satisfaisant pour une première édition ! L’idée est d’avoir une récurrence avec une compétition chaque année.
SBB : Cette première édition de la Padel Business League a été décalée d’une année en raison de la crise sanitaire, comment avez-vous profité de ce laps de temps supplémentaire pour peaufiner l’évènement ?
MK : Le lancement devait se faire en avril 2021 mais les clubs de sport sont restés fermés jusqu’en mars, ce qui a rendu la promotion de l’évènement impossible. Nous avons donc choisi de le décaler à cette fin d’année, et nous avons profité de ces quelques mois bonus pour rendre l’évènement plus grand : nous sommes passés de 12 clubs partenaires à plus de 20 et avons trouvé de nouveaux sponsors solides qui constituent une aide précieuse pour cette 1ère édition.
« Le padel ne manque pas d’arguments, mais son atout principal c’est son côté ultra accessible »
SBB : Comment est accueilli votre évènement dans l’écosystème du padel et notamment de la part des complexes qui accueilleront les étapes ?
MK : Très bien ! Nous avons été très agréablement surpris de l’enthousiasme des clubs. Cela a confirmé notre postulat de départ qui était que les clubs ont tous envie d’attirer les entreprises dans leur centre, mais très souvent ils manquent de temps et de ressources pour le faire, ou alors ils ne savent pas vraiment quelle offre leur proposer. C’est pourquoi ils ont apprécié notre concept clés-en-main, avec des supports de communication tout prêts, des campagnes sur les réseaux sociaux, une plateforme digitale pour les inscriptions, … Les clubs sont le moteur : sans eux le championnat ne pourrait pas se dérouler, sans eux d’ailleurs le padel n’en serait pas là aujourd’hui… On a donc tout fait pour qu’ils aient tout à gagner en étant partenaire.
SBB : Si on analyse la pratique du padel, en quoi selon vous la discipline se prête parfaitement au sport en entreprise ?
MK : Le padel ne manque pas d’arguments, mais son atout principal c’est son côté « ultra accessible ». Peu importe l’âge, le sexe, la condition physique, tout le monde peut s’amuser très rapidement. Dans une entreprise, on a forcément des sportifs et des moins sportifs, et il est difficile de trouver un sport qui puisse satisfaire les deux publics à la fois. En plus de cela, le padel est un sport d’équipe, donc on peut retrouver les valeurs d’entraide et de collaboration que l’on va trouver en entreprise… C’est le parfait team building pour fédérer une équipe ! Certains commerciaux et managers vont encore plus loin et se servent désormais du padel pour inviter des partenaires ou des clients, et ainsi nouer une relation commerciale privilégiée dans un cadre différent.
Pour moi la Padel Business League (PBL) c’est l’occasion de servir 2 causes qui me tiennent à cœur :
1. Promouvoir le padel en France, un sport incroyable dont je suis devenu addict au fil des années
2. Promouvoir le sport en entreprises, pour augmenter la qualité de vie au travail des collaborateurs, et recréer ce lien précieux qui s’est dégradé durant la pandémie.
SBB : Pour cette première édition, qui sont vos principaux partenaires ? Que leur proposez-vous ?
MK : Notre partenaire-titre est MPPI, une enseigne spécialisée dans les plaques de plâtre appartenant au groupe SAMSE, et possédant un fort maillage territorial avec 17 agences en France. Nous avons également la chance d’avoir le soutien de l’UFF, Banque leader du conseil en gestion de patrimoine en France. Nous sommes très fiers d’avoir ces deux partenaires nationaux, avec à leur tête des dirigeants bienveillants qui ont très bien compris l’attractivité du padel et partagent nos valeurs à 100%. En échange de leur soutien financier, nous leur proposons une visibilité nationale sur tous nos supports et à travers tous les clubs partenaires, ainsi que l’inscription d’équipes au championnat pour fédérer les salariés de leurs agences un peu partout en France. Nous avons également de précieux partenaires matériels qui nous permettent d’améliorer l’expérience client : NGTV (qui fournit notre plateforme digitale pour les inscriptions et un service de vidéo dans les clubs), Esprit Padel Shop qui est une boutique en ligne 100% padel, Padel Magazine et bien sûr Twenty by Ten.
SBB : Reste-t-il de la place pour d’autres sponsors pour cette édition ?
MK : Oui jusqu’à fin octobre. Nos offres partenaires sont listées sur notre site (infos ici).
SBB : Selon vous, où se trouve aujourd’hui les opportunités business « padel » en France ? Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite ouvrir un complexe ?
MK : Le nombre de joueurs en France ne cesse d’augmenter, il y a donc une demande croissante pour du matériel, des stages, de la formation, des tournois et évènements… Je pense qu’à partir du moment où l’on fait les choses sérieusement il y a tout à faire dans ce jeune marché.
Beaucoup veulent surfer sur la vague en créant un club de padel, mais il faut faire attention à bien ficeler le projet avant de se lancer. Au cours de ces dernières années, on a vu des gros clubs mettre la clé sous la porte : Central Padel, Le Fox Center, plus récemment Padel Attitude… Ce qui n’a pas forcément fait une bonne publicité pour les clubs. Bien sûr la rentabilité proposée par le padel est intéressante (un terrain fait 200m², il y a 4 joueurs par terrain…) mais je dirai qu’il y a trois éléments prépondérants dans l’étude de la viabilité du projet :
1. Le loyer : bien faire attention à ce qu’il soit proportionné au nombre de terrains, l’idéal étant bien sûr d’être propriétaire !
2. L’espace et le côté évolutif du projet : il y a quelques années, on estimait qu’ouvrir un complexe avec 4 terrains c’était déjà pas mal. Aujourd’hui avec du recul, on se rend compte que c’est difficile de dégager des profits avec moins de 6 terrains à moins que les associés travaillent full time sur le club. Un compromis financier intéressant est de démarrer « petit » par exemple avec 4 terrains, mais à condition d’avoir la place pour en rajouter un an ou deux après l’ouverture.
3. La localisation : l’emplacement est également crucial, comme dans tout commerce… Trouver un endroit accessible facilement en transport, qui soit à la fois proche d’entreprises et de quartiers résidentiels pour remplir aussi bien les heures pleines que les heures creuses et les week-end.
SBB : Au-delà de l’engouement autour de la pratique, pensez-vous que le World Padel Tour peut s’imposer dans le paysage du sport spectacle en France ?
MK : Oui nous avons justement appris la bonne nouvelle il y a quelques semaines, avec Canal + qui a racheté les droits du WPT jusqu’en 2026 !
Une aussi belle médiatisation va clairement aider le développement de ce sport auprès du grand public. Mais j’espère également qu’à un moment donné les deux circuits professionnels World Padel Tour et APT Tour pourront fusionner pour ne faire qu’un seul et même circuit.
https://www.youtube.com/watch?v=k6MBjB6eX8I&ab_channel=WorldPadelTour
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