Paris 2024 a dévoilé ses affiches officielles au Musée d’Orsay faites par le dessinateur français Ugo Gattoni et qui représentent un « Paris utopique » à la façon d’un « Où est Charlie ? ».
On ne s’attendait pas à ça, mais on doit avouer que le résultat est bluffant. Au moment de nous présenter son oeuvre (fin février), Ugo Gattoni n’avait aucune idée que les journalistes les découvraient pour la première fois. « Jusqu’à présent, les affiches des Jeux présentaient un logo sur un fond. Pour Paris 2024, on a voulu changer ça » nous explique Joachim Roncin, directeur artistique des Jeux de Paris.
« Ça représente environ 2 000 heures de travail. Il y a peu près 30 000 personnages sur l’affiche » – Ugo Gattoni, dessinateur
Pour la première fois, l’affiche rend hommage aux Jeux Olympiques et Paralympiques. Il y aura donc 2 affiches qui en deviennent une grande lorsqu’elles sont collées, ce qui lui donne un effet assez impressionnant.
Au premier plan, on y voit un plongeur « qui a la même vue que le spectateur ». La Seine entoure un Paris condensé où les jardins de Versailles sont au pied de la Tour Eiffel, que le Stade de France entoure au deuxième étage. Sur la droite, sur la partie Paralympique, le métro aérien s’insère dans l’Arc de Triomphe, des immeubles au style haussmannien sont également présent un peu partout sur le dessin.
Un travail débuté en septembre dernier
Les premiers échanges ont eu lieu sur Instagram en juin 2023 et le travail a débuté en septembre avant de se terminer le 19 janvier.
« Ça représente environ 2 000 heures de travail. Il y a peu près 30 000 personnages sur l’affiche. J’ai commencé à compter, mais je me suis vite arrêté » avoue Ugo Gattoni. L’artiste français avait pour mission de créer un décor avec les grands marqueurs de Paris 2024, raconter la richesse du projet, le tout à retranscrire avec la patte artistique d’Ugo Gattoni.
« Une exposition universelle surréaliste »
Le jardin du Trocadéro fait face à l’océan et à la torche Olympique, qui sort de l’eau. Un petit hommage aux ondulations de la véritable version qui s’inspirait de l’océan. Derrière, la patrouille de France, mais aussi la vague de Teahupo’o ou aura lieu les épreuves de surf. En haut à gauche, on voit le port de Marseille qui accueillera le Belem et la torche Olympique le 8 mai prochain. En haut droite, Stoke Mandaville, ville située dans le Buckinghamshire en Angleterre, berceau du mouvement paralympique. Plus bas sur la gauche, on peut également apercevoir le pont Alexandre III que les coureurs du Marathon Pour Tous traversent.
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Le français est habitué aux grandes oeuvres dont les nombreux petits détails sont presque inqualifiables quand on la regarde avec attention. « C’est une affiche qui doit marquer et faire effet aujourd’hui, mais qui doit fonctionner dans 100 ans encore » explique le dessinateur. L’inspiration des années 20 se fait largement ressentir. « C’est un dessin fantaisiste, mais avec un fond de réalité, une sorte de Paris surréaliste utopique où chaque monument est réinterprété. Un peu comme une exposition universelle surréaliste. »
L’esprit « Où est Charlie » avec 8 mascottes à retrouver
Ugo Gattoni explique que s’il devait choisir une source d’inspiration, il s’agirait du dessinateur français Jean Giraud, surnommé Moebius, mais il avoue que la comparaison avec le dessin de « Où est Charlie ? » est assez évidente.
À tel point que le dessin cache 8 mascottes qui « sont à retrouver » explique Joachim Roncin, 4 sur l’affiche Olympique et 4 sur la Paralympique. Ce style d’œuvre peut également faire penser aux vieilles affiches de la « Disneyland Map » des années 70.
Quoiqu’il en soit, le dessin a été réalisé sans l’aide de l’IA (contrairement à l’affiche de Roland-Garros 2024) avec un stylet sur tablette et uniquement par Ugo Gattoni, un détail qui tenait à cœur au directeur artistique Joachim Roncin pour mettre en avant « le savoir faire français ».
Une version digitale ?
Sur les posters officiels de Paris 2024, la quasi-totalité des disciplines Olympiques et Paralympiques sont représentées, y compris les nouvelles que sont le breaking, l’escalade, le skateboard et le surf.
En revanche, aucun drapeau français n’est présent sur le dessin pour des raisons de « neutralité ». Le code couleur des Jeux baptisé « look of the game » a été respecté sur les affiches. Une espèce de mousse rose se balade également dans le dessin, une des signatures de l’artiste Ugo Gattoni.
À partir du 5 mars, l’affiche en 5x4m sera affiché au centre du Musée d’Orsay pour une semaine.
Les 2 affiches seront ensuite déployées partout dans Paris et les discussions sont actuellement en cours pour les afficher dans le Grand Paris.
Bien évidemment, deux modèles seront commercialisés (à partir de 20€ l’affiche), en 30x40cm et 50x70cm. Pour pousser un peu plus loin le merchandising, les affiches seront également déclinés en coloriage et puzzles. Les affiches pourraient ensuite rejoindre le Musée Carnavalet, la Maire de Paris réfléchit actuellement à cette possibilité.
Paris 2024 réfléchit également à en faire une version digitale pour pouvoir zoomer et apprécier chaque détail de l’œuvre. Une collaboration avec le réseau social Snapchat qui donnerait un filtre spécial Paris 2024, est également en discussion. « Un premier jet sera disponible le 4 mars » explique Joachim Roncin.
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