Interview : Renaud Lavillenie nous détaille son actualité sponsoring et son envie de poursuivre dans l’évènementiel

crédit : Renaud Lavillenie – Twitter

 

Agé de 35 ans, Renaud Lavillenie, champion olympique du saut à la perche aux JO de Londres 2012 et détenteur du record du monde pendant plusieurs années, reste une valeur sûre pour les marques. Sa notoriété en fait toujours l’une des têtes de gondole de l’athlétisme et du sport français.

Une popularité et une personnalité qui ont séduit la marque automobile Cupra qui l’a recruté comme ambassadeur, aux côtés d’autres athlètes.

En décembre dernier, Renaud Lavillenie était présent aux Etoiles du Sport organisées à Tignes en tant que parrain de la jeune génération d’athlètes et notamment du jeune perchiste Ethan Cormont. L’occasion pour nous de lui poser quelques questions sur les aspects sponsoring et business.

« Avoir un partenariat auto c’est quelque chose qui a du sens, je ne me force pas à jouer le jeu, c’est naturel »

SportBuzzBusiness.fr : Depuis combien de temps êtes-vous ambassadeur Cupra ?
Renaud Lavillenie : On travaille ensemble depuis un an environ. Nous étions en discussions depuis plusieurs mois mais avec le COVID les choses ont été décalées. Je me suis très vite renseigné sur la marque et le projet m’a tout de suite plu. Les voitures sont sympas, la philosophie de la marque est à contre-temps et met en avant des notions sportives, de plaisir… C’est positif car en ce moment on est plus dans la voiture sans plaisir… Je suis très sports mécaniques, auto, moto, c’est mon truc ! Avoir un partenariat auto c’est quelque chose qui a du sens, je ne me force pas à jouer le jeu, c’est naturel.

Pour mes compétitions, la voiture est l’un des uniques moyens de transport, j’ai un étui de perche qui fait 5 mètres de long. On met les barres de toit sur le Formentor (NDLR : modèle phare de Cupra) et on fixe l’étui dessus.

SBB : Quelle est la durée du contrat avec Cupra ?
RL : Au départ, nous sommes partis sur un contrat d’une année pour que chacun prenne ses repères. Depuis, nous sommes liés jusqu’en 2024. Pour un sportif, avoir l’opportunité d’un contrat de partenariat jusqu’aux JO de Paris est évidemment positif. Ca permet de faire du contenu dans la durée, de ne pas être pressé et de créer la relation avec la marque, le réseau… et accessoirement faire des milliers de kilomètres (rires).

SBB : Etiez-vous associé à un autre constructeur automobile par le passé ?
RL : Oui. De 2014 à 2018, j’avais un contrat ambassadeur avec Mercedes. Derrière, la concession Hyundai Clermont-Ferrand m’a prêté un véhicule.

« J’ai une petite famille autour de moi, chacun à son secteur ce qui est plutôt efficace »

SBB : Comment travaillez-vous les aspects sponsoring ?
RL : Dans la globalité, Julien Galland s’occupe des aspects extra-sportif comme les partenariats et les relations presse. Il travaille avec 4-5 athlètes. Ca fait plus de 10 ans qu’on travaille ensemble. Ave Puma mon nouvel équipementier, je gère quasi tout en direct. Pour Cupra, Sébastien Foucras, fondateur des Etoiles du sport, est à l’origine du rapprochement car la marque était en contact avec l’évènement. Quand il a su que Cupra souhaitait créer une équipe d’ambassadeurs, il a proposé mon nom.

Pour la partie sportive et les meetings, je travaille avec René Auguin. Julien et René se connaissent depuis des années, j’ai une petite famille autour de moi, chacun à son secteur ce qui est plutôt efficace, notamment pour gérer les calendriers, savoir quand on peut proposer des choses pour les partenaires.

SBB : Un mot sur votre nouveau contrat avec Puma et la fin de la relation avec Nike ?
RL : Avec la crise du COVID, Nike a eu une politique particulière mais rien de surprenant, une centaine d’athlètes ont basculé. Ils ont fait le ménage si on peut dire, moi mon contrat se finissait fin 2020. Nike n’avait plus l’intention de me garder. Puma était intéressé et on a construit une offre. Le sport business c’est comme ça… ça fait un renouveau ! Nous athlète, on peut s’attacher à l’aspect humain mais il y a des enjeux financiers, aujourd’hui, je suis très content de travailler avec Puma. Ils ont récupéré pas mal d’athlètes et sont très actifs et attentionnés.

« Le All Star Perche, un budget de 250 000€ »

SBB : Comment envisagez-vous votre reconversion ?
RL : J’ai déjà des choses en place. J’organise un évènement de perche depuis 2016, le All Star Perche (NDLR : disputé en février dernier). C’est ma propriété à 100%, j’ai une société pour cet évènement. L’objectif est de le faire vivre « sans durée de péremption », nous sommes sur un budget de 250 000€. L’évènement dure 5 jours sur les grandes années, avec des jeunes, des moins jeunes, tous les niveaux et une compétition phare avec les meilleurs du monde. L’évènement est en place.

Une année, je n’ai pas participé car j’étais blessé. J’ai donc porté la casquette de l’organisateur à 100%. C’était un test et j’ai pris énormément de plaisir ! Je me suis dit que je voulais vraiment continuer. Mon objectif d’après carrière, c’est de pouvoir développer d’autres évènements, j’ai deux-trois pistes et aussi des projets à l’étranger, en plus du sport mécanique. J’ai le projet de faire les 24h du Mans en voiture, continuer le Trophée Andros… Je vais avoir une période de transition entre boulot et plaisir !

SBB : Etes-vous tenté par le métier d’entraîneur ?
RL : Non par pour le moment. Je suis plus tourné clairement vers l’évènementiel, l’organisation… mais pourquoi pas un rôle de consultant auprès des jeunes.

crédit : Cupra

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