Dans un article paru ce matin dans son journal, L’Equipe revient sur les détails de l’appel d’offres du Championnat de France pour le cycle 2020-2024.
Pour présenter ses offres (7 lots), la LFP (Ligue de Football Professionnel) a fourni aux diffuseurs un document de 237 pages fixant tous les critères. Le document, écrit conjointement par la Ligue et le cabinet d’avocats Clifford Chance prévoit une confidentialité totale, invitant les prétendants à la plus grande discrétion. « Chaque candidat s’oblige à respecter la confidentialité la plus absolue […] et s’interdit de communiquer publiquement, directement ou indirectement toute information relative à ses intentions ou sa stratégie » rapporte L’Equipe qui s’est procuré le document. Cela n’a pas empêché Alain Weil, président d’Altice France (SFR Sport, futur RMC Sport), de déclarer ouvertement qu’il était peu probable que son groupe participe à l’appel d’offres.
En outre, L’Equipe précise que le document fait état d’une intransigeance sur le point financier : aucun retard de paiement ne sera toléré. Les paiements se feront tous les deux mois, à compter du 5 août synonyme de début de saison. Bien sûr, des pénalités sont prévus en conséquence si les diffuseurs avaient du retard.
Dans son appel d’offres, la LFP a également communiqué ses exigences techniques. Diffuser le championnat de France a évidemment un coût, supérieur au simple prix payé pour les droits. Pour le prochain appel d’offres, les coûts de production devraient augmenter pour les chaînes puisque 19 caméras seront à prévoir pour les grandes affiches, contre 15 auparavant. Le nombre de caméras oscille selon le prestige de la rencontre (allant de 19 à 16, puis de 14 à 11, selon le match). Ce coût s’additionnera à des « frais de services » de la LFP, lorsque le diffuseur sera également à la réalisation du match. « Suivant les différents lots mis en vente, ces frais s’échelonnent de 500 000€ à 1,4 million d’euros par an » écrit le journaliste Etienne Moatti.
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