Le Final Game : « promouvoir le futsal par la fête et le spectacle »

Le 16 juin prochain aura lieu le Final Game, un événement, réunissant les meilleurs joueurs de futsal de l’hexagone, crée pour promouvoir le futsal français. Pour Sportbuzzbusiness.fr, Benoït Sitbon, l’un des organisateurs du Final Game et fondateurs du site « Futsal-info », nous en dit plus sur ce qui sera la fête du futsal français et dresse un bilan objectif de cette discipline en France. A l’occasion nous vous offrons 3 paires de billets pour assister à cet événement qui se déroulera à la salle Charpy (Stade Charlety) dans le 13ème arrondissement de Paris. Pour jouer, c’est ici.

Vous êtes le média de référence du futsal français. Expliquez-nous l’aventure « Futsal-info ».

« Passionnés de futsal et dirigeants dans un club de la région parisienne, nous sommes partis d’un constat simple : il était très difficile de trouver des informations sur ce sport. Avec deux amis, nous avons donc créé « Futsal-info.fr » en 2009. Nous informons, avec nos modestes moyens, les passionnés. Au fur et à mesure, le site, grâce aux très bonnes relations avec les clubs, a pris de l’ampleur et a gagné en notoriété. »

Comment est venue l’idée de créer le Final Game ?

« C’est un projet qui remonte à deux ans. Deux années durant lesquelles nous avons énormément réfléchi. Nous voulions être prêts et l’envie de créer cet événement est toujours resté dans un coin de nos têtes. Depuis beaucoup de choses ont évolué, nous avons pu affiner le projet et faire évoluer notre approche. Dès la création du site, notre souhait était de réunir la famille du futsal français autour d’un grand événement.« 

Crédit photo : Futsal-info

Dans quel but avez-vous crée ce Final Game ?

« Cela fait trois ans que nous sommes véritablement entrés dans l’univers du futsal, nous avons réalisé que l’image de la discipline et son positionnement restent flous. Le futsal possède un potentiel énorme mais il faut que ses propres spécificités soient reconnues. A travers le Final Game, nous souhaitons mettre en avant ses vraies caractéristiques. Le futsal et le football sont complémentaires, le futsal n’est pas une sous-discipline du football ou un sport issu des quartiers. Il faut également sortir de l’amalgame qui s’est créé avec l’éclosion de structures indépendantes de foot indoor. La discipline doit se détacher de ces carcans. Le Final-Game a ainsi la vocation de promouvoir le futsal par la fête et le spectacle, de le rapprocher de sa véritable image en réunissant les meilleurs joueurs du championnat de France de Futsal et un large public autour d’un évènement festif. »

Comment le Final Game a été perçu par les acteurs du futsal français ?

« Nous avons eu de nombreux retours positifs. La FFF nous a assuré de son soutien et guette attentivement l’évolution du projet. Les clubs, les joueurs nous ont fait part de leur satisfaction. Il y a un réel engouement autour du final-Game. De plus, le public, que l’on croise chaque week-end dans les salles, est très réceptif et attentif à l’avancée du projet. Ce soutien est primordial tout comme le soutien des clubs qui jouent le jeu. »

Qui sont vos partenaires pour cette opération ?

« L’évènement est organisé en collaboration avec Original Flocker. C’est une structure en pleine expansion à l’image du Futsal. Il s’agit d’un équipementier qui distribue les marques Nike et Kappa. Ils font un boulot extraordinaire sur le Final Game. Nike équipera les deux sélections. C’est notre premier accord et c’est l’un des plus importants. Nous sommes actuellement en discussion avec d’autres partenaires. Il s’agit de la 1ère édition du Final-Game, notre objectif est de fédérer pour construire un évènement majeur dans le futur. Nous désirons donc bâtir une relation durable avec eux. Si aujourd’hui, le Final-Game reste un évènement modeste, il pourrait très rapidement devenir un partenariat de choix. »

Comment se passe la phase de sélection des deux équipes ?

« Le 5 avril, nous avons, en concertation avec les entraineurs du championnat de France de Futsal, établi deux sélections de 60 joueurs issus de chaque groupe. Les entraineurs du championnat de France ont ensuite été sollicités pour communiquer 2 gardiens, 5 joueurs de champ et 2 remplaçants parmi les 60 joueurs présélectionnés. Le 08 mai, les coachs de chaque équipe du championnat de France ont élu leurs 2 représentants qui conduiront les sélections le soir du Final Game. Chaque sélection sera ainsi dirigée par deux entraineurs. Le 10 mai, les arbitres de centre ont été nommés par les entraineurs du championnat de France. Ils font partie de la famille futsal. Il était important de ne pas les oublier. Le 24 mai, les deux sélections seront annoncées. Les deux coachs ne conserveront que 11 joueurs. Par ailleurs, les internautes de Futsal-info.fr, en votant sur le site, désigneront le 12ème joueur des deux sélections. On réserve également une surprise aux présidents présents le jour de l’évènement. »

 Que nous réserve le Final Game ?

« A l’image d’un All Star Game, le Final Game ne sera pas qu’un match. Il y a énormément d’animations prévues. Tout d’abord, il y a le Challenge des Pépites destinés aux U21 et aux catégories inférieures. Ce concours opposera notamment des internationaux français et étrangers en lever de rideau autour de 3 concours : un concours de jongles, un concours de tirs/précisions et un concours de meneurs. Puis, il y aura une présentation des deux sélections d’une quinzaine de minutes. Le Final Game se poursuivra avec une confrontation dans un format inédit : 3 périodes de 15 minutes. Les mi-temps seront ponctuées par des animations, les temps-morts par des lancées de cadeaux au public. Le Final Game est une fête du futsal, mais les stars seront les joueurs. Ainsi, un espace sera également créé pour la rencontre avec les joueurs. »

Crédit photo : Futsal-info

 Quel constat peut-on dresser du futsal français ?

« On pourrait écrire des pages sur ce sujet en passant en revue les aspects économiques, sportifs, réglementaires… De manière plus générale, d’un côté, il y a les clubs parfois impatients, de l’autre la FFF qui ne veut pas bruler les étapes. Il faut faire attention à ce que les deux parties ne se diabolisent pas. Chez futsal-info, on voudrait évidemment que des moyens plus importants soient mis sur le développement mais le chantier reste énorme. Il a débuté. C’est un plan de développement sur 6 ans. Ca fait à peine deux années. C’est un défi important et courageux. Il y a tout à construire dans le futsal aujourd’hui et quand on regarde 5 ou 6 ans en arrière, on ne peut pas dire que rien n’ait été fait. La FFF travaille. L’arrivée d’un nouveau championnat de France prouve que le plan est respecté, que la Fédération s’applique à développer la discipline. »

Le futsal, malgré son jeu alléchant, manque cruellement de visibilité dans les médias. Comment expliquez-vous cela ?

« Pour que les médias s’y intéressent, le futsal doit à terme se professionnaliser. Il y a très peu de place pour le sport amateur dans les grands médias nationaux. Certains diffusent des informations sur des sports amateurs. C’est une très bonne chose mais, c’est difficile pour le futsal. Sans doute qu’être une discipline olympique aiderait le futsal à obtenir un peu plus de notoriété. Quand le futsal sera professionnel, le regard changera sur la discipline. C’est le point de départ. Avec l’arrivée de la poule unique pour la saison 2013-2014, le championnat va se professionnaliser, les clubs vont franchir un cap et les médias y porteront un œil plus attentionné.
Aussi, à l’image du football féminin, cela passera par des performances de premier plan de l’équipe nationale. Et la révision du statut des joueurs internationaux est également prévue dans le plan de développement, cité plus haut. Lorsque l’Équipe de France de Futsal est de sortie, nous réalisons nos meilleures audiences sur le site. Dans tous sports, l’Équipe de France est le porte drapeau. »

La médiatisation du futsal se fera aussi par le fait que les joueurs deviennent des icônes. Qu’en pensez-vous ?

« Oui tout à fait, c’est d’ailleurs ce que nous essayerons de faire lors du Final Game. Ce sont les joueurs qui seront au centre des attentions. Avec la mise en place d’un espace dédié, le public pourra prendre des photos à leur côté, leur demander des autographes. C’est important que les joueurs soient mis en avant. Pourquoi le football a connu une grande croissance du nombre de ses licenciés après la coupe du monde 98 ? Parce qu’une fédération, quelque soit le sport, voit son nombre de licenciés explosés en référence et à la mémoire d’un exploit. La starisation des joueurs est souvent un enjeu clé dans le développement d’une discipline. Quelque soit le déficit de notoriété actuel, les joueurs des deux sélections seront largement mis en avant. Lors du Final-Game, une fête pour le futsal, les stars ce seront les joueurs, les entraineurs et les arbitres. »

Avec l’arrivée de joueurs et entraineurs étrangers, l’apport des sponsors, l’avenir s’éclaircit pour le futsal français. Qu’est qui manque au futsal pour devenir professionnel ?

« Il manque ce championnat élite plus compétitif. Il débutera dès 2013. La compétition fera progresser les joueurs et les clubs. Il faut aussi que ces derniers se structurent. Bien sûr, les moyens financiers sont primordiaux pour tendre vers le monde professionnel. Mais attention à une professionnalisation trop rapide. En effet, est-ce que les clubs, qui ont fait et qui font l’identité du futsal français, résisteront face à des clubs qui auront de gros moyens financiers ? Il faut donc être patient et laisser les clubs se préparer sereinement. »

Propos recueillis par Mohamed-Yamin Hamli

Pour plus d’informations sur le Final-Game, rendez-vous sur Futsal-info.fr !

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