Alors que la pandémie mondiale de Covid-19 met la planète entière au ralenti, le secteur du sponsoring sportif n’est évidemment pas épargné par les conséquences de cette crise.
Selon une étude de l’agence Two Circles, les dépenses mondiales en sponsoring dans le sport professionnel (hors activations) devraient baisser de 37% en 2020, passant de 46,1 milliards de dollars en 2019 à 28,9 milliards cette année.
Face à l’arrêt des compétitions et l’incertitude des mois à venir, les annonceurs sont nombreux à se poser des questions sur leurs investissements marketing futurs, demander des compensations ou bien même stopper leurs partenariats. Sans compétitions et donc visibilité, les annonceurs gêlent les paiements, ce qui, comme les droits TV et la billetterie en suspens, plombe les recettes des ayants droit qui tente de maintenir comme ils le peuvent une activité digitale et de mise en avant de leurs partenaires.
Selon la projection de Two Circles, le secteur des services financiers, le plus gros dépensier en sponsoring sportif, va voir ses investissements dans le sport professionnel baisser de l’ordre de 45% cette année pour atteindre (tout de même) la somme cumulée de 6,92 milliards de dollars. En 2019, le secteur des services financiers aurait dépensé quelques 12,6 milliards de dollars en sponsoring, soit 27,3% des tickets d’entrées.
« En 2019 en France, les marques de services financiers, automobile et télécoms ont contribué à près de 50% des dépenses sponsoring – respectivement 24%, 14%, 10% » nous précise Clément Barouillet, consultant pour Two Circles. « Les marques de services financiers et automobile sont parmi les plus impactées par la crise Covid-19, à elles-seules, elles vont entraîner une chute importante des recettes sponsoring chez les ayants-droits Français. Par contre les marques télécoms, comme dans d’autres secteurs comme les technologies, vont être capables d’encaisser le choc sur le court-terme et pourront augmenter leurs investissements sponsoring sur le long-terme. Les ayants-droits adaptant leur proposition, innovant avec des assets digitaux en phase avec l’évolution à venir de la consommation de sport live seront les moins vulnérables – ou plus attractifs selon les types de négociations. »
En 2020 et selon les chiffres de Two Circles, le secteur des compagnies aériennes pourrait être celui qui diminuera le plus ses investissements en sponsoring sportif, de l’ordre de 61% selon la projection. D’une manière générale, la crise sanitaire actuelle va logiquement entraîner une rationalisation accrue des investissements sponsoring. Au détriment des « plus petits » du sport business ?
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