Soucieuse de permettre au handball professionnel de poursuivre sa progression sur les plans sportifs, économiques et médiatiques ainsi que sa croissance auprès de spectateurs de plus en plus nombreux et fidèles, la Ligue Nationale de Handball a entrepris depuis plusieurs mois une réflexion de fond autour d’éventuelles réformes de ses compétitions. La LNH, après l’avoir missionnée, s’est vu présenter le rapport de la société Kurt Salmon. « La question est de savoir si le développement économique des clubs de handball passe par une modification de la formule actuelle du championnat et notamment l’ajout de playoffs. La question du nombre d’équipes dans le Championnat est également posée » nous a précisé Vincent Chaudel, Expert Sport chez Kurt Salmon.
« Nous avons rencontré les clubs, les dirigeants, des entraîneurs, des joueurs, syndicats, média et partenaires afin d’identifier les besoins, les souhaits et les problèmes rencontrés par ces acteurs. Le calendrier actuel permet-il de créer des playoffs ? Est-il possible d’ajouter des dates ? En analysant les calendriers, il est possible de gagner entre 3 et 11 dates si la Ligue, la Fédération et les instances internationales s’accordent. Si ces acteurs s’entendent, il est possible de gagner 10 à 11 dates. Et sinon, la LNH n’aurait qu’un levier de 2 ou 3 dates » précise Vincent Chaudel.
« Le handball est le seul sport collectif en France à avoir la même formule de championnat depuis plus de 15 ans. »
Concernant le nombre d’équipes du Championnat de France de D1, Vincent Chaudel assure que selon les entretiens, une réduction à 12 clubs ou un passage à 18 sont des schémas que le monde du handball ne souhaite pas. « Dans notre rapport, nous nous sommes centrés sur 14 ou 16 clubs et la question des playoffs. » Vincent Chaudel constate que « le handball est le seul sport collectif en France à avoir la même formule de championnat depuis plus de 15 ans. La stabilité est un facteur clé de succès mais là nous avons peut-être été au delà de la la stabilité. Il faut savoir s’adapter à un univers médiatique qui a évolué et répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Nous n’avons pas recommandé un Big Bang avec 5-6 changements majeurs d’une saison à l’autre. L’idée est de faire quelque chose d’équilibré et évolutif. A chaque saison, un élément peut évoluer : la formule, le nombre d’équipe, le système de relégation… » a conclu Vincent Chaudel.
Les conclusions seront étudiées dans les semaines à venir par les membres puis votées à l’occasion de l’Assemblée Générale du 2 avril 2013.
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