A l’occasion de l’Open GDF SUEZ, SPORSORA a réuni les acteurs de l’économie du sport pour un Rendez-vous Débat sur le thème des innovations et enjeux liés aux équipements sportifs. Trois axes ont été développés : les aspects énergétiques et environnementaux, les stades de « dernière génération » ainsi que les innovations digitales. Bruno Fraioli (Stratégies / BFM Business) a animé ce débat en s’appuyant sur les interventions de Jean-Louis Blanc (Directeur commercial et marketing de GDF SUEZ), Jeremy Botton (Directeur général délégué de la Fédération Française de Tennis), Laurent Damiani (Président de SPORSORA), Michel Desbordes (Directeur du MBA Sport de l’ISC Paris / Paris XI Orsay), Joël Grégoire (Directeur délégué Ile de France GDF SUEZ), Claire Herrenschmidt (Responsable des partenariats sportifs IBM) et Jacques Lambert (Président du comité de pilotage de l’UEFA EURO 2016). Découvrez ci-dessous le compte rendu de SPORSORA.
Comment intégrer au mieux l’enceinte sportive dans son environnement ?
Les équipements intègrent de plus en plus de technologie. Le stade est devenu un objet nouveau, inséré dans les villes, parfois à l’origine d’un remodelage urbanistique profond. L’implantation des stades doit être cohérente avec un certain nombre de critères et notamment l’importance de la zone de chalandise qui garantira par la suite un flux conséquent de spectateurs. La gestion des problèmes environnementaux est liée à la question de la Responsabilité Sociale des Entreprises. L’exemplarité des enceintes sportives est un enjeu majeur pour le sport. La Fédération Française de Tennis a ainsi pour objectif d’optimiser le traitement des déchets, les rejets de CO2 et la consommation d’énergie. Le nouveau projet de Roland Garros intègre d’ailleurs ces dimensions. La FFT demande en outre à ses partenaires de se montrer réactifs et forces de proposition.
GDF SUEZ, dans la perspective de contribuer à des enceintes sportives emblématiques, véritables villes dans les villes, entend assurer la pérennisation de bâtiments intelligents et pilotés efficacement par la mise en place de démarches HQE, la réutilisation des eaux usées, la collecte sur-mesure des déchets ou encore la généralisation des leds pour l’éclairage des stades.
Ces enjeux doivent être pris en compte dès la conception des enceintes sportives. L’organisation de l’EURO 2016 en France a permis de placer le développement durable au coeur de la construction de quatre nouveaux stades, trois ans avant le début des travaux (Bordeaux, Lille, Lyon, et Nice).
Améliorer l’expérience du consommateur de spectacle sportif grâce aux nouvelles technologies
En amont de Roland Garros et pendant le tournoi, tout est fait pour faciliter les achats et les déplacements du spectateur. Outre l’émission de billets électroniques, un système de pré-commande des repas et des applications digitales permettent au consommateur de gagner du temps et d’offrir des prestations de qualité.
IBM tente notamment de limiter les dépenses énergétiques tout en offrant des outils de plus en plus performants. Un « Green data center » a vu le jour. Le cloud computing a permis d’enregistrer une hausse du nombre d’utilisateurs (45%) et une baisse signification des coûts par utilisateur (35%).
La France a cependant encore beaucoup à faire sur la connectivité des stades. Si les infrastructures intègrent dans les phases de construction les pré-requis techniques indispensables, les arbitrages économiques et financiers qu’implique la mise en réseau des stades représentent encore des freins importants. Peut-on exiger cela d’un propriétaire ou exploitant d’un stade dont le remplissage et donc la mise à profit des installations ne seront optimaux que quelques jours par an ? Il est pour l’heure difficile de mesurer les retombées de telles installations. Un équilibre entre ce qu’il est souhaitable de faire et ce qui est économiquement possible reste à trouver.
Vers de nouveaux modèles ?
La modularité est le maître mot des nouvelles constructions. Les équipements doivent être multi-fonctionnels. Les partenariats public-privé sont de plus en plus sollicités, les collectivités n’ayant plus les moyens de financer et d’assurer la rentabilité des enceintes sportives. Par ailleurs, les organisateurs d’évènements et les clubs doivent consentir davantage d’efforts concernant l’accueil des spectateurs dont la qualité n’est pas satisfaisante. Si les nouvelles technologies ne doivent pas être omniprésentes sous peine de perturber l’expérience du consommateur, elles représentent malgré tout des solutions incontournables pour une plus grande rentabilité des enceintes sportives et une meilleure visibilité des entreprises partenaires.
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