crédit : Rédaction Football365/FootSud
Vendredi, Le Point a relayé le combat acharné que vit un retraité auvergnat depuis des années. En effet, il y a huit ans de cela, il aurait pu empocher la somme d’1,5 million d’euros à l’aide d’un loto foot rondement mené. Hélas, Moussa Sow en a décidé autrement en inscrivant un but alors qu’il était hors-jeu.
On joue la 89e minute d’un triste Auxerre-Lille qui semble se diriger sur un score nul et vierge. C’est alors que cette sixième journée de Ligue 1 2010/2011 somme toute banale va prendre une tournure bien amère. Gervinho centre pour un Moussa Sow bien seul dans les 5,50 mètres et ouvre le score. Problème : le Sénégalais est hors-jeu de quelques mètres.
Autre problème, et de taille cette fois-ci : ce but illégitime prive un Auvergnat d’un pactole de 1,5 million d’euros. Il avait rempli une grille de quatorze matchs de Loto Foot et avait réussi à avoir juste sur les treize premiers, et à quelques secondes près, il aurait validé le quatorzième. Les futurs champions de France et les artbitres en ont décidé autrement.
Dans le journal L’Équipe du lendemain, le buteur reconnaissait lui-même être hors-jeu de manière assez flagrante sur l’action. Cela a le don de mettre le parieur hors de lui et il va entamer des démarches pour laver cette injustice. Française des Jeux, Michel Seydoux (alors président du LOSC), Ligue de Football Professionnel… Tous reçoivent un recommandé mais rien n’y fait.
2014, début du bras de fer juridique
Ce n’est qu’en 2014 que le retraité va entamer des poursuites judiciaires. Pour cela, il invoque l’article 1240 du Code Civil : « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. » Ce sont alors le LOSC et Moussa Sow qui sont visés et qui doivent verser la somme qu’aurait dû recevoir le parieur.
Encore une fois, il n’obtient pas gain de cause puisque le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand donne raison au club nordiste et à son joueur en invoquant le fait qu’il n’y a pas de volonté visible de tricherie. L’Auvergnat ne se décourage pas et fait appel avec une vidéo de l’action en question à l’appui. En vain encore une fois : la rapidité à laquelle se déroule le litige ne permet pas de condamner le joueur.
Cet incroyable combat n’est pas terminé puisque le parieur a décidé d’aller jusqu’à la cour de cassation qui devrait rendre son verdict au courant de l’année. Cette affaire atypique divise et interroge sur le système des paris sportifs en France. Si le cas en question semble exceptionnel, il ne serait pas surprenant que d’autres parieurs se soient retrouvés floués sur des sommes moins importantes, même si d’autres arrivent à toucher le jackpot. En tout cas, si le parieur remporte ce long bras de fer, la législation entourant les paris sportifs devra profondément changer.
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