600 000 euros par an, entre six mois et un an de salaire en cas de départ, tels sont les émoluments du nouveau directeur général de LFP Media, Nicolas de Tavernost. Une opération blanche pour les administrateurs de la Ligue, puisque l’ancien patron de M6 bénéficiera des mêmes conditions que son prédécesseur, Benjamin Morel.
Au-delà de son salaire annuel, si Nicolas de Tavernost quitte ses fonctions avant un an (sauf en cas de faute grave), ce dernier percevra la moitié d’une année de salaire en indemnité, soit 300 000 euros. S’il accomplit au moins un an comme DG de LFP Media, il recevra alors une année de salaire, soit 600 000 euros, révèle l’Equipe.
Vers une polémique ?
Dans les faits, « cette grille tarifaire » respecte la politique de rémunération actée pour ce poste stratégique puisque son prédécesseur, Benjamin Morel, jouissait de conditions similaires. Néanmoins, cette annonce peut interpeller dans un contexte où le football français traverse une crise financière sans précédent, avec des clubs qui peinent à équilibrer leurs budgets et des pertes estimées cette saison entre 200 et 250 millions d’euros pour le diffuseur principal, DAZN. Pour autant, en tant que filiale commerciale de la LFP, LFP Media gère aussi des dossiers cruciaux. Les droits TV, dont les enjeux financiers sont colossaux, en sont la preuve la plus concrète.
L’expérience, ça se paie
Un dirigeant expérimenté comme Nicolas de Tavernost – avec son passé à la tête de M6 et sa belle connaissance du ballon rond (ancien propriétaire des Girondins de Bordeaux) – peut en effet justifier un tel statut, surtout dans un contexte de crise aiguë avec DAZN et une impérieuse nécessité de renégocier de nouveaux partenariats. Sachant que son important réseau – notamment sa proximité avec Maxime Saada de Canal+ – est naturellement vu comme un atout pour sortir le cinquième championnat européen de l’impasse.
A suivre donc.