Combien de temps faut-il pour avaler le journal L’Équipe du premier au dernier mot ? Sans omettre la moindre légende photo ! Eh bien, nous avons fait le test ce jeudi. On vous raconte l’expérience.
C’est devenu, au fil du temps, un rituel. Chaque lendemain de match de notre chère équipe de France de football, victoire ou défaite, je m’en vais chez mon marchand de journaux me procurer L’Équipe du jour. Hier, les Bleus ont gagné à Sarajevo, sans convaincre, mais mon envie de dévorer des décryptages sur un match loin d’être bandant ne s’est pas envolée. Sadomaso ? Dans un sens, peut-être, je veux bien l’admettre. Et puis, pour deux modestes euros, c’est une aubaine.
Seulement 28 pages, la faute à l’actu’
Ce matin-là, L’Équipe est fine : 28 pages (dont deux pleines pages de pub), un format que le quotidien propose régulièrement hors week-end, quand l’actualité est maigre. Disons qu’elle n’est pas bien riche cette semaine. Quelques matchs de qualifications à la Coupe du Monde Qatar 2022 et le Masters 1000 de Miami sans son Big 3 se battent en duel en préambule d’un week-end qui s’annonce bien plus alléchant.
« Une tête de leader », lit-on en Une. Comme on pouvait l’imaginer, les Bleus occupent une bonne partie (5 pages) du quotidien sportif ce matin.
Il est 10h32 quand j’ouvre mon canard. Le chrono démarre ! Compte-rendu de la victoire française en Bosnie-Herzégovine, les notes du match, les joueurs en vue… je me délecte du ballon rond à toutes les sauces. S’en suivent un portrait de Patrice Motsepe, l’homme à la tête de la Confédération Africaine de Football (CAF), puis le récit du procès de « la caisse noire » à l’AS Saint-Etienne, avant que le ballon ne change de forme.
1 h 27, top chrono !
Du rugby, du basket, du hand, du tennis et même de la bicyclette, je n’en laisse pas une miette ! Pas même les résultats obscurs de la veille ou le programme omnisports des jours à venir. La preuve en est, je suis capable de vous dire Burgos reçoit KK Igokea Aleksandrovac, ce jeudi à 18h30, lors de la 5ème journée de la phase de groupes de Ligue des champions de basket. Qui s’en fout ? A peu près, tout le monde.
Bref, c’est à 11h59 que je ferme mon journal. 1h27 après l’avoir ouvert. C’est à peu près la durée que j’avais imaginée.
On peut prévoir deux bonnes heures pour lire une édition week-end quand le journal est composé de 38 ou 42 pages.
Combien de temps pour lire le journal L’Equipe ?? pic.twitter.com/P65CvmsPj8
— SportBuzzBusiness.fr (@SportBuzzBizz) April 1, 2021
Autre enseignement de cette « expérience » : il est devenu difficile de se concentrer plus d’une heure en lisant du texte sur un bout de journal, aussi intéressant soit-il. Le triste symptôme d’une société où les écrans nous suivent partout. Jusque dans nos toilettes.
La diffusion du journal en forte baisse
Alors, qui lit L’Équipe dans son intégralité ? Difficile à dire ! Manque de temps, manque d’intérêt pour certains sujets, toutes les raisons sont bonnes pour picorer le quotidien sportif plutôt que de l’avaler tout cru.
En revanche, une chose est sûre, la diffusion de L’Équipe ne cesse de reculer : – 12,61 % selon les données de l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM) en novembre 2020 par rapport à la même période un an plus tôt. En janvier, L’Équipe a vendu en moyenne 113 435 journaux papiers par jour selon l’ACPM. A titre de comparaison, le média du Groupe Amaury en vendait 279 327 par jour en moyenne en 2016.
Y en a qui traversent la Manche sans bras, y en a qui font des ultra trails et puis y en a qui lisent L'Equipe du premier au dernier mot… Chacun ses défis ! https://t.co/vRkj0B9CaY
— Thibaut Dalegre (@Thibautdalegre) April 1, 2021
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