Hier, lors de l’ultime conseil d’administration de Paris 2024, Tony Estanguet a évoqué un « succès budgétaire » avec « un excédent de près de 27 millions d’euros ». En voici les détails.
Hier, en début de soirée, l’ambiance était au bilan et à la nostalgie au siège du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). Avec Tony Estanguet en meneur, les participants étaient également fiers de présenter « une fiche quasi parfaite » comme il a souvent été répété, tout en se remémorant des souvenirs magiques d’un été suspendu. Tous, dont Anne Hidalgo, maire de Paris, ont même pris un malin plaisir à rappeler à quel point les critiques des plus sceptiques fusaient avant ces Jeux.
Il faut dire que les olympiades parisiennes ont été un succès, « sportif, populaire, opérationnel » souligne Tony Estanguet, mais aussi « budgétaire et écologique » donc. Au total, Paris 2024 enregistre un bénéfice d’au moins 26,8 millions d’euros sur un budget avoisinant les 4,5 milliards.
Un résultat positif principalement dû aux 12,1 millions de tickets vendus. Grâce à un chiffre d’affaires prévisionnel de 1,489 milliard d’euros sur la billetterie, « Paris 2024 dépasse ainsi de +348 M€ son objectif de recettes de billetterie et d’hospitalité défini au moment de la candidature ».
« Réinvestir dans le développement du sport ! »
Les nombreux partenariats de Paris 2024, en sont aussi pour quelque chose. Représentants un montant total de 1,238 milliard d’euros, soit 150 millions d’euros de plus que ce que les équipes de Tony Estanguet s’étaient fixé. Le conseil d’administration a précisé avoir budgeté un potentiel non-paiement de l’équipementier de la délégation tricolore, Le Coq Sportif, en liquidation judiciaire depuis fin novembre, sans jamais préciser si la marque avait déjà réglé le montant en question.
À peine Tony Estanguet avait évoqué le montant des bénéfices de Paris 2024, qu’il parlait déjà de « les réinvestir dans le développement du sport ». 20% de ce montant sera distribué au CNOSF et 20% au CIO. Les 60% restants, environ 16,08 millions d’euros, seront donnés à un fond dont on ne connaît pas encore le gestionnaire.
« Les membres fondateurs de Paris 2024 » se réuniront en janvier prochain pour évoquer des modalités de ce budget. Le ministre des Sports Gil Avérous n’a pas caché son envie que ces 60% soient gérés « collectivement, avec une répartition à la fois pour les collectivités qui ont accueilli les Jeux et aussi pour le territoire national », tout en évoquant l’importance d’investir dans le para-sport.
Quel bilan pour le Club France ?
Si les gradins des sites olympiques étaient complets cet été, il en était de même pour le Club France. « On aurait pu vendre le double de billets, mais il y avait des jauges à respecter » a lancé David Lappartient, président du CNOSF. Car cette fan zone géante a été entièrement financé par le Comité National Olympique et Sportif Français qui avait même puiser dans ses caisses, s’autorisant un déficit de 5,9 millions d’euros.
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David Lappartient a poursuivi en promettant que le déficit ne serait pas plus important que celui prévu, voir même « mieux que ça ». D’autant plus que « des droits marketing » voient le CNOSF recevoir 8 millions d’euros de le part de Paris 2024, transformant ainsi ce déficit en bénéfice. Tout ceci sans compter les 20%, soit un peu plus de 5 millions d’euros, des fameux 26,8 millions d’euros excédentaires.
L’écologie dans tout ça…
Tous ces chiffres ont presque fait oublier l’autre « succès » de ces Jeux. Si les questions étaient principalement tournées sur ce bénéfice ou sur les prochaines vacances de Tony Estanguet, ce dernier nous a précisé que « l’objectif de réduction de moitié des émissions de CO2 par rapport aux éditions de Londres et de Rio » a été atteint.
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