Alors que le CNOSF prévoyait de rendre l’accès au Club France totalement gratuit pendant les Jeux Olympiques, il faudra finalement payer pour y accéder. Mais à quel prix ? Arnaud Courtier, directeur exécutif du Club France, apporte quelques précisons.
Cette semaine, lors de la présentation du Club France, la plus grande fan zone des olympiades (40 000m2), le CNOSF a officialisé que son accès sera payant pendant la durée des Jeux Olympiques. Alors que Nathalie Péchalat, présidente déléguée du Club France, évoquait des « frais d’inscription », son directeur exécutif du club, Arnaud Courtier a lui préféré parler plus directement de tarifs.
On l’a compris, les dirigeants du CNOSF doivent encore travailler sur la communication pour être sur la même longueur d’onde. Mais là n’est pas le sujet. La question que tout le monde se pose c’est « à quel prix ? ». Pendant la conférence de presse, une fourchette située entre 2€ et 5€ était évoqué. Arnaud Courtier nous apporte quelques précisions.
« Jamais 5€ ! Pour moi c’est trop. La volonté initiale c’était la gratuité, c’est compliqué… Là encore, ce n’est pas un endroit où on va gagner de l’argent, on va juste couvrir une dépense, rééquilibré. » explique Arnaud Courtier. « Notre but n’est pas de gagner de l’argent ! À aucun moment, on n’en gagnera. On investit et on fait ‘‘all in’’, on investit plus de 4 millions d’euros et on ne les récupérera jamais. »
Pas de bénéfices
Sur un budget total de 12 millions d’euros, 4,6 millions proviennent des fonds propres du CNOSF pour être précis. L’État fourni également une aide financière à hauteur de 15%.
Arnaud Courtier, directeur exécutif du Club France 2024, le répète, l’objectif n’est pas d’engendrer des bénéfices. « Le but c’est la promotion du sport, le rayonnement des athlètes. 40 000m2 d’ateliers sportifs, c’est potentiellement des gamins qui vont découvrir un sport et dans 15/20 ans seront sur un podium. C’est ce qu’on veut. Une forme de transition entre les athlètes qui viennent fêter des médailles et les enfants qui découvre un sport. » Sur place, 110 fédérations olympiques seront présentes.
Mais pourquoi c’est devenu payant ?
À l’image du ticket de métro, certains coûts de gestion qui n’ont pas été imaginés dans la conception du projet doivent être compensés.
Ici, la préfecture de police de Paris impose un dispositif de sécurité important, notamment dans la traçabilité des visiteurs avec des billets électroniques, en raison du climat actuel du pays. Ce dispositif représente un budget supplémentaire pour le CNOSF qui va donc vouloir rééquilibre les caisses.
« La sécurité représente au moins 25% du budget. Le seul risque c’est que ce budget augmente, il ne baissera jamais. En fonction de ce qu’il se passe, on peut nous imposer des mesures encore plus draconiennes. » conclut Arnaud Courtier.
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