A l’occasion du plus grand tournoi de poker en France, l’EPT Deauville organisé par PokerStars (30 janvier-9 février), la judokate française Lucie Décosse (Championne Olympique en titre) s’est glissée dans la peau d’une joueuse de poker. Accompagnée de deux autres judokas, Ugo Legrand et Benjamin Darbelet, Lucie Décosse a participé à l’un des tournois de l’EPT Deauville. Avant de se lancer dans la compétition, ces 3 sportifs ont pu « s’échauffer » avec la star du poker ElkY, Laurent Baffie et Pascal Sellem lors d’une partie « entre amis » animée par le joueur du Team Pro PokerStars Julien Brécard.
« La partie entre amis »
Les cinq personnalités ont ensuite appliqué les conseils des deux joueurs pros lors d’un des tournois de l’EPT Deauville. Laurent Baffie sortira le premier suite à un très beau coup d’Ugo Legrand, suivi par Lucie Décosse après 2h30 de tournoi puis Pascal Sellem. Ugo Legrand et Benjamin Darbelet tiendront jusqu’à 1h du matin et repartiront respectivement avec les sommes de 200€ et 300€. Véritable festival de poker, l’EPT Deauville propose cette année plus de 30 tournois et 5.000.000 € de gains dont 4.000.000 € pour le tournoi principal. Plus de 2.500 joueurs sont attendus durant ces 10 jours !
Quelques questions à Lucie Décosse !
SportBuzzBusiness.fr : Jouez-vous au poker ? Quelle type de joueuse êtes-vous ?
Lucie Décosse : Je joue de temps en temps avec les autres sportifs de l’INSEP. Il m’arrive aussi de jouer sur internet mais pas aussi régulièrement que d’autres sportifs comme Benjamin Darbelet qui est un vrai passionné de poker. Je suis plutôt une joueuse passive, patiente. Je n’hésite pas à coucher mes mains lorsque je n’ai pas de bonnes cartes. Même si j’aime aussi cette sensation d’aller à tapis en annonçant « all-in ».
SBB : Vendredi soir, vous avez défié le joueur de poker Elky, Ugo Legrand, Benjamin Darbelet, Laurent Baffie et Pascal Sellem à la table de poker puis vous vous êtes lancée dans un « vrai » tournoi. Comment avez-vous vécu cette soirée ? Quels sont vos atouts à la table ?
LD : C’était un moment très sympa ! De toutes ces personnalités, j’étais sans doute celle qui avait le moins d’expérience sur les évènements « live ». Participer à un tournoi officiel d’un festival tel que l’EPT Deauville était une grande première pour moi ! J’appréhendais un peu au début mais le joueur pro PokerStars Julien Brécard nous a donné un cours accéléré de poker avant le tournoi. Nous avons ensuite fait quelques mains avec ElkY, Laurent Baffie et Pascal Sellem pour nous chauffer et à 21h30 nous sommes tous entrés dans le tournoi. J’étais assise à une table très sympa. Les autres joueurs présents m’ont parlé et conseillé sur ma manière de jouer malgré l’enjeu. Je suis sortie du tournoi à minuit, je n’ai pas vu les heures passer ! En ce qui concerne mes atouts, je dirais ma « tchatche » mais vous savez je suis débutante en poker… J’ai encore beaucoup de choses à apprendre.
SBB : Quels sont les parallèles que vous pouvez faire entre le sport de haut niveau et le poker ?
LD : J’ai découvert à quel point les joueurs de poker devaient maîtriser la gestion de leur stress afin d’éviter que leurs adversaires lisent en eux trop facilement. En sport de haut niveau, la gestion des émotions est primordiale pour être à 100% lors des évènements importants. Je dirais également la patience dont les joueurs de poker font preuve durant des heures. Attendre le bon moment pour bluffer, attaquer ou encore avoir de bonnes cartes. Et enfin, la détermination. Ce sont des compétiteurs. Ils sont tous là pour gagner.
SBB : Quel a été votre plus grand « bluff » dans votre carrière de sportive ?
LD : Il ne m’est jamais arrivé de bluffer.
SBB : Dans quel état d’esprit êtes-vous a quelques jours du tournoi de Paris ?
LD : Je me sens bien et suis impatiente d’y être. Je suis motivée avec l’envie de gagner !
SBB : Quel a été votre petit plaisir après les JO de Londres ?
LD : Je ne me suis pas fait de petit plaisir en particulier. J’ai partagé mon titre olympique avec mes proches, ma famille… à travers des sorties, des restaurants, des week-end. Je retiendrai également la célébration de mon titre en Guyane. Même si je vais chaque année voir ma famille, l’accueil des guyanais cette année restera gravée à jamais. C’était un moment fort en émotions, inoubliable !
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