Replay de l’audition de Vincent Labrune, Président de la LFP, devant le Sénat

 

Ce matin, Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel et Arnaud Rouger, Directeur Général de la LFP étaient auditionnés au Sénat par la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication présidé par Laurent Lafon.

L’occasion pour les intéressés de revenir sur les différents dossiers comme les droits TV, la création d’une société commerciale, la santé économique des clubs de football professionnel ou encore les violences dans les stades.

« On joue notre avenir de long terme dans les 18 mois qui viennent » – Vincent Labrune

Société Commerciale

Vincent Labrune : « Concernant la société commerciale, on est une startup, on essaie de lever des fonds, et ce qu’on vend aux investisseurs c’est le futur, c’est un projet, avec les risques que ça comporte. On sera peut-être déçu, on en sait rien pour tout vous dire. Effectivement si on était dans un pur calcul financier de court terme, c’est évidemment pas le bon moment je vous le concède… On a pas le choix. On joue notre avenir de long terme dans les 18 mois qui viennent donc on verra ce que ça donne, on essaie de faire adhérer des partenaires, des fonds d’investissements prioritairement anglos saxons sur un projet global de relance de notre discipline et de notre sport, et on verra très vite si c’est un succès ou pas mais en tout cas on ne pourra pas nous reprocher de pas avoir fait l’exercice et essayer de travailler. »

Amazon

Vincent Labrune : « Nous ne sommes pas en situation de communiquer des chiffres, on ne peut pas se substituer à la politique d’Amazon. Nous avons des indications de leur part sur le nombre d’abonnés et l’audience des rencontres, la seule chose que je suis habilité à vous dire de leur part c’est qu’ils sont très contents et nous aussi nous sommes très contents »

Une audition à réécouter en intégralité ci-dessous

 

Droits TV

Vincent Labrune : « Le foot pro français est encore trop dépendant des droits TV domestiques, dans le budget de fonctionnement des clubs. Hors c’est un marché qui est contraint en France, qu’on le veuille ou non. On a qu’un acteur qui est en situation dominante, pour ne pas dire plus, qui n’a qu’un objectif, et ce n’est pas une critique et je les comprends de leur point de vue, c’est de baisser les prix. Il y a peu de concurrence, et donc on doit absolument chercher de nouvelles sources de revenus sur l’international et notamment sur la scène européenne et pour avoir des résultats sur la scène européenne, il faut des moyens importants pour pouvoir recruter les meilleurs joueurs dans une compétition qui est globale. »

Calendrier

Arnaud Rouger : « Les pays qui sont derrière nous, qui nous talonnent, ont des championnats plus resserrés ce qui leur permet d’avoir un calendrier plus allégé et d’être performant au niveau européen. On regarde devant nous mais il faut aussi regarder derrière, nos concurrents potentiels qui pourraient nous dépasser au coefficient UEFA. On a beaucoup parlé du Portugal et le Portugal évidemment ne joue pas à 20. »

« On a pas eu comme en Angleterre une quinzaine d’actionnaires, mécènes qui ont injecté des centaines de millions d’euros dans le système »

Compétitivité européenne

Vincent Labrune : « On peut en parler des heures et des heures et des heures… c’est un vrai sujet on a notre part de responsabilité dans l’approche culturelle, on est très franco-français, on a une approche des clubs très championnat national. Déjà Il aurait fallut qu’on fasse comme certains autres pays qui ont eu des meilleurs résultats que nous, une approche différente. Les clubs portugais ont considéré que les compétitions européennes étaient des compétitions prioritaires, que ça généraient des sources de revenus importantes à leur échelle, donc ils ont fait leurs efforts sur ces matchs là ce qui n’a pas été notre cas. »

« Deuxièmement, on a un problème de fiscalité, il faut appeler un chat un chat, on part avec un boulet aux pieds par rapport à certains autres territoires »

« On a, qu’on le veuille ou non un problème de répartition aussi. C’est bien d’être très très très solidaire mais il ne faut pas non plus que ce soit trop au détriment des 4-5-6 locomotives qui sont là pour essayer de performer en Coupe d’Europe pour capter des recettes qui seront réinvesties dans un deuxième temps dans le championnat national. »

« On a aussi un sujet d’actionnariat, d’investisseurs, à l’origine dans nos clubs, mais ça évolue. On a pas eu comme en Angleterre une quinzaine d’actionnaires, mécènes qui ont injecté des centaines de millions d’euros dans le système, dans les joueurs, dans le but de faire monter les droits TV et les revenus et de créer un cercle vertueux. On a plutôt eu à l’inverse des actionnaires bon gestionnaires, prudents, qui attendaient de connaitre le montant des droits TV pour savoir combien ils allaient investir… On ne partait pas tous sur la même ligne et ce qu’on souhaite aujourd’hui, c’est de changer de mentalité et sur ces compétitions européennes et sur cette visibilité internationale, au moins de partir sur la même ligne que les autres. »

 

 

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