Il y a quelques semaines, le collectif de startups françaises « SporTech » et le cabinet Roland Berger ont dévoilé une étude proposant un état des lieux du secteur avec de nombreux chiffres. Des jeunes sociétés « sportives » qui intéressent de plus en plus les sportifs de haut niveau en investisseurs avertis.
Entre 2017 et 2022, les jeunes sociétés lancées dans le sport à travers le monde auraient récoltées quelques 33,4 milliards de dollars d’investissements. Selon l’étude, les Etats-Unis dominent les levées de fonds avec plus de 50% du total des investissements sur cette période.
Sur la période 2018-2022 l’étude s’appuyant sur les chiffres de SportsTechX montre que la France aurait levé environ 1 milliard de dollars, soit le 7ème rang du classement par pays. « La France perd 2 places par rapport à l’année dernière au profit de l’Allemagne et du Royaume-Uni en particulier grâce à des «méga-levées » et deux nouvelles licornes (OneFootball et Signa Sports United). Après une première et tonitruante success story avec Sorare, la SporTech a continué son évolution avec près de 100 millions d’euros levés en 2022″ détaille le rapport.
« La SporTech est en plein essor et le marché français regorge d’entreprises qui sont d’ores et déjà reconnues dans le secteur. Notre ambition est de faire de la France le plus grand pays européen de la SporTech en continuant à investir et à promouvoir la pratique sportive grâce à nos startups », ajoute Jacques D’Arrigo, Président du collectif SporTech et co-fondateur de Footbar.
Les athlètes, des investisseurs de plus en plus présents auprès des startups
Dans le rapport, la SporTech souligne également le « phénomène » des athlètes investisseurs qui sont de plus nombreux à soutenir des startups et à le faire savoir, au profit évidemment de ces dernières.
Ces dernières années, de nombreux sportifs professionnels ou anciens comme Tony Parker investissent dans des projets entrepreneuriaux, et pas forcément dans le sport. Une casquette d’entrepreneur que l’ancien joueur des San Antonio Spurs va renforcer auprès du grand public en participant à la prochaine saison de l’émission « Qui veut être mon associé ? » sur M6.
Un autre ancien sportif de haut niveau, Benjamin Kayser (rugby) a co-fondé le fonds « Teampact Ventures » qui accompagne quelques sportifs dans leurs investissements. « Je suis intimement persuadé des similitudes entre sport de haut et niveau et entrepreneuriat. Les entrepreneurs sont les athlètes de la vie réelle » précise l’ancien international du XV de France. « Avec Teampact, j’ai créé la passerelle entre ces deux mondes qui ne se parlent que trop peu et j’apporte aux fondateurs l’expérience et les méthodes du sport de haut niveau pour les aider à construire des collectifs forts et des cultures différenciantes ».
Selon un sondage effectué il y a quelques mois auprès de 60 startups du collectif français SporTech, les athlètes investisseurs représentent la 3ème source de financement derrière les Business Angels et les fonds d’investissements.
Les exemples d’autres sportifs français qui investissement dans des startups sont évidemment nombreux, de Blaise Matuidi avec le fonds Origins en passant par Ciryl Gane et Raphaël Varane dans Kobi, Karim Benzema et Rudy Gobert dans Trendex, Kylian Mbappé dans Sorare, Antoine Dupont, Nikola Karabatic, Jean-Pierre Papin avec Rematch… la liste est longue est ici fortement incomplète.
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Pourquoi Ciryl Gane investit dans des startups « sport » ?
Lors d’un évènement organisé cette semaine par Sporsora à l’ambassade des États-Unis, la star française de l’UFC Ciryl Gane a évoqué son rôle d’athlète investisseur. Outre Kobi, « Bon Gamin » a également investi dans Weezl, Boxco ou encore Royaltiz. Il est également actionnaire de la ligue de MMA « ARES ».
Au micro de BFM Business, à l’occasion du rassemblement « BIG 2023 » (Bpifrance Inno Génération) à l’Accor Arena, Ciryl Gane a également rappelé que le but premier de ses investissements servent à « prévoir l’après-carrière ». « La première chose qui me fait dire oui ou non c’est l’humain » a-t-il ajouté. « Il y a réel but pour moi de développer la voie du sport dans mon pays, qui pour moi est encore un peu en retard si on compare aux Etats-Unis. »
« La première chose qui me fait dire oui ou non c’est l’humain » – Ciryl Gane
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Récemment, Athletico Ventures a annoncé le lancement d’Athletico Ventures Collective #1, son premier véhicule d’investissement collectif dédié à l’investissement dans les startups qui rassemble une quarantaine de sportifs comme Antoine Griezmann, Pierre Gasly, Eric Dier, Randal Kolo Muani, Sébastien Haller, Jean-Eric Vergne, Paul-Henri Mathieu, Wilfredo León Venero, Gotaga [eSport). « Nous sommes extrêmement fiers et honorés d’avoir réuni un groupe aussi diversifié d’investisseurs » explique Arthur Bernard, fondateur d’Athletico Ventures.
« L’écosystème de la SporTech française entre dans une phase de maturation. La présence croissante de sportifs professionnels parmi les investisseurs, l’apparition d’incubateurs dédiés et les entreprises à succès telles que Sorare ou Gymlib participent grandement à la consolidation du marché » ajoute Nicolas Teisseyre, Senior Partner, Roland Berger. « Cependant, l’industrie a besoin de plus de champions pour émerger. Les Jeux Olympiques de Paris permettront de donner un fort coup de projecteur important sur cet écosystème qui est amené à croître fortement et changer de dimension dans les années à venir ».
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