Hier, la WTA a annoncé la suspension immédiate de tous les tournois de tennis organisés par l’instance féminine en Chine, y compris à Hong Kong. En réaction, la Chine accuse la WTA de « politisation du sport ».
Par la voix de son président Steve Simon, la WTA passe à l’action. Alors que la joueuse chinoise Peng Shuai est réapparue suite à sa disparition pendant plusieurs jours (juste après avoir publié un message faisant état d’une agression sexuelle par haut responsable du gouvernement chinois) la Women’s Tennis Association semble plus que septique sur la situation actuelle de la joueuse.
« Je doute sérieusement qu’elle soit libre, en sécurité et non soumise à la censure, à la coercition et à l’intimidation »
« Les autorités chinoises ont eu la possibilité de mettre fin à cette censure, de prouver de manière vérifiable que Peng est libre et capable de parler sans ingérence ni intimidation, et d’enquêter sur les allégations d’agression sexuelle de manière complète, juste et transparente » précise Steve Simon, dans un communiqué. « Malheureusement, les dirigeants chinois n’ont pas abordé ce problème très grave de manière crédible. Bien que nous sachions maintenant où se trouve Peng, je doute sérieusement qu’elle soit libre, en sécurité et non soumise à la censure, à la coercition et à l’intimidation ».
« With the full support of the WTA Board of Directors, I am announcing the immediate suspension of all WTA tournaments in China, including Hong Kong. »
— wta (@WTA) December 1, 2021
« Rien de tout cela n’est acceptable ni ne peut devenir acceptable. Si des personnes puissantes peuvent réprimer la voix des femmes et balayer les allégations d’agression sexuelle sous le tapis, alors la base sur laquelle la WTA a été fondée – l’égalité pour les femmes – subirait un immense revers. Je ne veux pas et je ne peux pas laisser cela arriver à la WTA et à ses joueuses. En conséquence, et avec le soutien total du conseil d’administration de la WTA, j’annonce la suspension immédiate de tous les tournois WTA en Chine, y compris à Hong Kong. En toute bonne conscience, je ne vois pas comment je peux demander à nos athlètes d’y concourir alors que Peng Shuai n’est pas autorisée à communiquer librement et a apparemment subi des pressions pour contredire son allégation d’agression sexuelle. »
Pour rappel, Shenzhen accueille le Masters de fin d’année (l’évènement était disputé à Guadalajara au Mexique cette année) avec un contrat qui court jusqu’en 2030. Un tournoi très lucratif pour les joueuses et l’organisation. En 2019, avant la crise sanitaire, Ashleigh Barty a remporté le tournoi et un prize money record de 4,42 millions de dollars. Soutenu par la marque japonaise de cosmétiques Shiseido, le tournoi avait distribué un prize money global de 14 millions de dollars.
Laisser un commentaire