Comme la majorité des secteurs d’activités, le sponsoring sportif ne tourne pas à plein régime. Dans une étude, l’agence de marketing sportif Two Circles tente de chiffrer le manque à gagner pour les ayants droit.
Selon les chiffres avancées par Two Circles, les dépenses dans le sponsoring sportif en France dépassera les 886 millions d’euros en 2019. Malheureusement, l’agence ne précise pas le périmètre précis pris en compte. « Au total, les recettes sponsoring des ayants droit français pourraient représenter 1,1 milliard d’euros. Néanmoins, en 2019, en raison d’invendus, d’engagements non déclarés, d’offres et packages dépassés, ces ayants droit passeraient à côté de 247 millions d’euros de recettes » précise Two Circles. « La plupart des ayants-droits continuent de proposer et vendre du sponsoring comme ils le faisaient il y a 20 ans, en offrant comme atout majeur de la visibilité via une couverture télévisuelle linéaire classique », ajoute Gareth Balch, PDG de Two Circles. « Dans l’ensemble, on passe de plus en plus de temps sur les plateformes digitales ; on voit constamment un fossé entre ce dont les marques ont besoin pour atteindre leur audience de façon efficace et mesurable, et ce que les ayants droit peuvent proposer en matière de digital dans leurs offres de sponsoring », ajoute-t-il.
« on voit constamment un fossé entre ce dont les marques ont besoin pour atteindre leur audience de façon efficace et mesurable, et ce que les ayants droit peuvent proposer en matière de digital dans leurs offres de sponsoring »
Une prise de parole qui permet à Two Circles de mettre en avant son nouveau produit « Sponsorship Engine » qui mesure la valeur et l’impact dont bénéficient les sponsors à travers tous les canaux. « Nous collaborons avec la LFP et la LNR pour sensibiliser les clubs au potentiel commercial du digital et de la data, au travers de partage de bonnes pratiques, de formations et de recommandations personnalisées » nous précise Clément Barouillet, Lead Consultant, Two Circles. « Depuis 2018, nous travaillons même directement avec des clubs de Ligue 1 Conforama pour les accompagner dans leur transformation. Nous remarquons un réveil général des acteurs du sport français depuis 2018, avec une volonté d’investir dans la digitalisation des organisations sportives à des fins opérationnelles et commerciales. Si ces investissements sont pour l’instant dirigés vers la billetterie, le merchandising et l’expérience fan, ils permettront dans le futur de créer des audiences engagées et suffisamment importantes pour penser à les monétiser. »
En France, les exemples de sous-exploitation qui viennent en premier à l’esprit sont les maillots du LOSC, de l’OGC Nice ou encore du Stade de Reims qui sont restés vierges de sponsors (face avant) cette saison en Ligue 1 Conforama.
Sponsoring sportif : 14 milliards d’euros par en moyenne de manque à gagner ?
L’agence ajoute dans son étude que les ayants droit sous-exploitent leurs opportunités de sponsoring de 14 milliards d’euros par an en moyenne depuis 2014 dans le monde. « Comme de plus en plus d’ayants-droits intègrent le digital dans leurs offres de sponsoring (et utilisent des outils d’évaluation centrés sur l’analyse de data pour mesurer en temps réel, l’impact de leurs contenus sur leur audience), Two Circles prédit que les dépenses en sponsoring augmenteront de 6% par an en moyenne entre 2020 et 2024 et atteindront un total de 55 milliards d’euros à la fin de cette période. »
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