Alexis Gramblat, le challenger de l’élection à la présidence de la FFT, dévoile une partie de son programme

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photo : Twitter @alexisgramblat

 

Alors que Bernard Giudicelli, secrétaire général de la FFT et président de la Ligue de Corse vient de se déclarer candidat à la présidence de la FFT, Intéressons nous à une autre candidature, celle d’Alexis Gramblat, qui se présente comme le candidat « hors système », chantre du renouveau dans les plus hautes instances de la FFT.

Cet avocat de 38 ans, vice-président du Tennis Club de Paris (TCP), se lance dans l’élection à la présidence de la FFT avec « 15 points décisifs » qui constitueront son programme pour la FFT entre 2017 et 2021.

Articulé autour de 5 thèmes majeurs, le candidat a dévoilé récemment le premier de ces thèmes qui porte sur la gouvernance de la FFT.

Une communication qui tombe à pic, alors que les affaires s’accumulent pour la FFT, notamment avec l’ouverture  depuis le 19 mars d’une enquête judiciaire, relative à des malversations, trafic d’influence et trafic de billets à Roland Garros présumés et la possible implication de certains joueurs français.

Pour rappel, La Fédération Française de Tennis est une association, fondée le 30 octobre 1920, et reconnue d’utilité publique par décret du 13 juillet 1923 (art 1 des statuts FFT).

Elle est composée des clubs affiliés, eux mêmes rassemblées au sein des ligues et comités départementaux.

La FFT est administré par un Comité exécutif, dirigé par le président de la Fédération et qui  exerce ses attributions sous la surveillance, l’évaluation et le contrôle du Conseil supérieur du tennis (CST) (art 14 des statuts de la FFT). Le Comité exécutif et le Conseil supérieur du tennis sont respectivement composés de dix-huit et trente-deux membres, élus par l’assemblée générale de la Fédération (art 17.1 des statuts de la FFT). L’assemblée générale est composée des délégués élus des clubs affiliés, à raison d’une délégation par ligue et d’une délégation pour l’association dénommée « Comité français de courte paume » (art 11.1 des statuts de la FFT).

Les membres du comité exécutif et du Conseil supérieur sont élus au scrutin secret de liste à un tour pour une durée de 4 ans, correspondant à l’Olympiade. Ils sont rééligibles (art 17.2 des statuts de la FFT). Est président du Comité exécutif et donc de la Fédération Française de Tennis la personne tête de liste  ayant remporté les élections (art 20.1 des statuts de la FFT).

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les réformes proposées sur la gouvernance de la FFT par M.Gramblat sont ambitieuses.

En effet, dans un climat compliqué où l’image de la Fédération a été écorné par l’opacité qui l’entoure,  le candidat propose que chaque membre nouvellement élu du Comité exécutif de la FFT et du Conseil supérieur du tennis (CST) transmette en début et en fin de mandat une déclaration de patrimoine au président du Conseil Supérieur du Tennis. Une mesure qui se rapproche de ce que le gouvernement a mis en place pour les ministres et les parlementaires suite à l’affaire Cahuzac et l’affaire Thévenoud avec la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique.

Outre la mise en ligne des vidéos des séances du Comité exécutif et du CST, les élus devront également signer une déclaration sur l’honneur selon laquelle ils s’engagent à respecter les lois et règlements, la morale, l’éthique et l’esprit sportif dans l’exercice de leurs fonctions.  Des mesures qui sont donc destinées à apporter plus de transparence dans la gouvernance de la FFT, et dont l’outil sera la Plateforme FFT Transparence, qui permettra d’exercer un droit de regard sur les comptes et frais de fonctionnement de la FFT.

Une autre proposition risque de faire grincer les dents des élus et concerne le Président de la FFT, son Trésorier ainsi que son Secrétaire Général, soit 3 postes clés de la gouvernance de la FFT. Il est proposé, pour ces postes, de mettre en place une limite d’âge (ne pas avoir plus de 70 ans le jour de l’élection), le non-cumul des mandats (ils devront démissionner de tous leurs mandats électifs dans le tennis), et une limite du nombre de mandats (pas plus de deux consécutifs pour ces trois postes).

Alors que les statuts de la FFT prévoient que l’assemblée générale de la FFT, composée des délégués élus des clubs affiliés à la Fédération (art. 11 des statuts FFT), procède à l’élection des membres du Comité exécutif et Conseil supérieur du tennis, M. Gramblat souhaiterait voir les clubs voter directement, sans passer par les délégués, et par le biais du vote électronique, afin de favoriser une plus grande représentativité.

Un Grenelle du Tennis Français est d’ailleurs prévu dans les trois mois suivant l’élection, auquel les acteurs du tennis français seront invités à participer.

D’autres propositions concerne la simple application par la FFT du Code du Sport et de ses règlements ou bien la capacité du Président à rendre réellement efficace son mandat et remplir concrètement ses fonctions.

Ainsi le candidat Gramblat s’engage, en application des dispositions de l’article L.131-8 du Code du sport, à ce qu’il y ait dans les instances de la Fédération au moins 40% de femmes dès 2017 et donc s’orienter vers une parité réelle.

Quant au Président de la Fédération, il souhaite que ce dernier soit une voix qui porte au plan national comme international. Il marque ici une rupture avec les pratiques des élus en place puisque l’on sait par exemple, que Jean Gachassin avait laissé la direction du tournoi de Roland Garros à l’ancien Directeur Général Gilbert Ysern.

Enfin on peut souligner la volonté d’Alexis Gramblat de mettre fin aux mélanges des genres au sein de la FFT, en redéfinissant le rôle et le champ de compétences des élus et des salariés, alors que cette situation où tout le monde se mêle de tout et de rien gangrène le fonctionnement de nos fédérations et révèlent la nécessaire professionnalisation des élus fédéraux.

Liens utiles :

Statuts de la FFT : http://www.fft.fr/sites/default/files/pdf/statuts_2016.pdf

Site d’Alexis Gramblat : https://alexisfft2017.com/

 

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