« Chaque joueur de Ligue 1 et Ligue 2 crée 23 emplois non délocalisables »

L’UCPF et Ernst & Young ont dévoilé hier le 2ème « Baromètre Foot Pro » consacré aux impacts économiques et sociaux du football professionnel en France. Pour cette 2ème édition, l’UCPF et Ernst & Young ont repris le pouls des clubs professionnels français (Ligue 1 et Ligue 2), des collectivités dans lesquelles s’exerce leur activité, ainsi que de nombreux acteurs (médias, équipementiers sportifs, acteurs du BTP, opérateurs de jeux, prestataires de sécurité, de restauration et de services aux clubs et aux supporters etc.) qui composent la filière. Pour aller plus loin, téléchargez le dossier « Stade critique Clubs en difficulté, filière en croissance » ici !

 

Chaque joueur professionnel évoluant dans les Championnats de Ligue 1 et Ligue 2 (1 084 au total) a donc induit 23 emplois – non-délocalisables – sur le territoire national 

Les clubs, plus que jamais acteurs du lien social et du rayonnement de leurs villes et territoires, peinent à optimiser leur modèle économique, mais demeurent des moteurs de croissance dans leur environnement local et national. En deux ans, la filière Foot Pro a connu, malgré la crise, une croissance remarquable : +10% de chiffre  d’affaires, à hauteur de 5 milliards d’euros contre 4,6 milliards en 2010. Sa puissance en matière  d’emplois ne s’est pas démentie : elle continue de représenter 25 000 emplois soit une croissance de 2% sur  la période, ce qui la rapproche par exemple, de la production cinématographique, des librairies ou encore du photovoltaïque. Chaque joueur professionnel évoluant dans les Championnats de Ligue 1 et Ligue 2 (1 084 au total) a donc induit 23 emplois – non-délocalisables – sur le territoire national, dans une grande diversité de métiers et de secteurs d’activité.

Chiffre d’affaires pour la saison 2010-2011 en baisse de 3% : baisse critique en ce qui concerne le sponsoring (-15%) et les recettes « jour de match » (-7%), touchées par la baisse de fréquentation des stades.

Au cœur de l’écosystème, les clubs affrontent cependant des difficultés : leur chiffre d’affaires pour la saison 2010-2011 diminue de 3%, mais ils représentent encore 25% du C.A de la filière et 20% de ses emplois. Cette baisse, tempérée par le maintien des droits audiovisuels, est critique en ce qui concerne le sponsoring (-15%) et les recettes « jour de match » (-7%), touchées par la baisse de fréquentation des stades. D’autant que la filière foot pro a subi une hausse significative de ses charges (impôts et cotisations sociales) à 1,3 milliard d’euros (+16% par rapport au Baromètre 2008-2009) dont la moitié est portée par les clubs eux-mêmes (622 millions d’euros), l’autre moitié par les acteurs de la filière (655 millions d’euros).

Pour traverser cette période délicate, il apparaît qu’une relation étroite clubs/collectivités locales est essentielle. 60% des collectivités interrogées estiment que le football professionnel a un impact fort ou très fort sur la prospérité économique de leur territoire. Les stades sont au cœur de ce développement économique lié au football professionnel : leur construction ou leur rénovation, ainsi que la mise en place des infrastructures qui leur sont dédiées, ont permis la création de 1 372 emplois et l’injection de 176 millions d’euros dans l’écosystème local et national.

 

Au total, 62% des 25 000 emplois de la filière sont des emplois situés à proximité des clubs. Par ailleurs, les élus et dirigeants de collectivités affirment à 80% que les clubs professionnels ont un impact positif ou très positif sur le moral de la population et le climat social. A ce titre, l’implication sociale et la solidarité demeurent des piliers de l’action des clubs qui ont continué à reverser chaque saison 127 millions d’euros vers le sport amateur soit 10% de leur chiffre d’affaires. Ils ont noué de multiples partenariats caritatifs locaux et nationaux et développé un programme – totalement précurseur dans le sport français – pour répondre aux enjeux prioritaires en matière de développement durable, selon les trois piliers qui le définissent : économique, environnemental et sociétal.

En conclusion, le 2ème « Baromètre Foot Pro » dégage plusieurs enjeux pour le futur du football professionnel français :

– reconquérir de la compétitivité

– conforter le succès populaire et économique des clubs et des nouveaux stades

– réussir la transformation urbaine

– gagner la bataille du numérique…

– et demeurer le spectacle sportif préféré des Français.

Périmètre et méthodologie de l’étude

Les données sont extraites d’une centaine de publications, parmi les plus récentes et disponibles au moment  de la réalisation finale du Baromètre au cours de l’été 2012. Les données de la DNCG (Direction Nationale du  Contrôle de Gestion) sont donc celles de la saison 2010-2011, en attendant la publication officielle des chiffres  de la saison 2011-2012. L’enquête qualitative repose sur 36 questionnaires administrés auprès des clubs et 35 auprès de collectivités, offrant ainsi une couverture très large de territoires, tailles de clubs et enjeux économiques ou sociaux. Cette enquête a été complétée par 17 entretiens individuels recueillant la vision des acteurs et observateurs de la filière du football professionnel français.

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