Les conséquences business et d’image de la pluie à Roland-Garros

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photo : Roland-Garros

 

Sale temps pour Roland-Garros cette année. Après les forfaits de Federer, Nadal ou encore Tsonga, c’est la pluie qui est venu assombrir les journées des fans de tennis et de l’organisation. Des conséquences économiques bien évidemment mais aussi d’image pour le tournoi…

Des billets à rembourser mais pas tous

Lundi 30 mai, aucun match ne s’est disputé Porte d’Auteuil, une première depuis 2000. Du côté des fans, les billets de cette journée (hors loges – relations publiques) seront intégralement remboursés selon les conditions générales de ventes (CGV) du tournoi.

Un manque à gagner d’environ 2 millions d’euros pour Roland-Garros comme l’a rappelé Guy Forget, le nouveau directeur du tournoi depuis cette année, en conférence de presse lundi. Si ce montant apparaît comme secondaire « parce que nous dégageons des bénéfices suffisants pour les absorber plus tard », il semble que les organisateurs des Internationaux de France aient souhaité limiter les pertes sur la journée de mardi.

Hier, le match entre Djokovic et Bautista Agut a été stoppé et reporté au lendemain après 2h01 d’échanges en discontinu. Suffisant pour Roland-Garros pour ne pas rembourser les détenteurs de billets du Philippe Chatrier. Car au-delà de 2 heures de jeu, aucun remboursement n’est prévu. Les CGV prévoient un remboursement intégral lorsque la durée des matchs est inférieure ou égale à 59 minutes et un remboursement à 50% pour une durée comprise entre 1h et 1h59.

Un business plus morose dans les allées, sauf pour les ventes de parapluies

Si le mauvais temps représente un manque à gagner en terme de billetterie avec les remboursements, l’impact devrait également se ressentir sur les recettes générées à l’intérieur de Roland-Garros et notamment la restauration ou encore les glaces. En revanche, les boutiques RG tireront peut-être leur épingle du jeu avec un pic de fréquentation des spectateurs souhaitant se mettre à l’abri. Les ventes de parapluies ont semble-t-il explosées puisque ce matin, le grand parapluie Roland-Garros utilisé par Djokovic sur le terrain hier était en rupture de stock dans les principales boutiques.

La publicité en TV impactée

Autre impacte économique directe de la pluie à Roland-Garros, celle de la publicité notamment sur France Télévisions. Les spots achetés par les marques n’ont tout simplement pas été diffusés sur la journée de lundi et mardi. « Nous ne sommes pas très contents, mais toutes les campagnes seront compensées ou étendues » a précisé France Télévisions Publicité à Bruno Fraioli pour Stratégies. La régie publicitaire évalue le manque à gagner à « un peu moins de 500 000 euros, aujourd’hui ». France Télévisions débourse 17,5 millions d’euros pour diffuser Roland-Garros plus 5M€ en frais techniques. L’Equipe.fr rappelle que l’addition pour France TV sera gonflée cette année par les coûts des programmes de substitution diffusés lorsque la pluie empêche le bon déroulé des matchs.

L’absence de toit moquée aux 4 coins du monde, une mauvaise image pour Roland-Garros

En terme d’image, l’annulation des rencontres à Roland-Garros à cause de la pluie est évidemment désastreuse pour le tournoi. Les joueurs et les joueuses ont été nombreux à se plaindre ouvertement de la situation et de l’absence d’un toit et d’un court couvert. Les fans et même Wimbledon, l’Open d’Australie, l’US Open ou encore le Masters 1000 de Madrid se sont « amusés » de la situation.

Engie, sponsor de Roland-Garros, a profité de la pluie pour réaliser des interviews pluvieuses avec de nombreuses personnalités.

Mais la sortie la plus médiatique est celle signée John McEnroe, consultant pour Eurosport. Dans sa chronique « Commissioner of tennis », l’américain fait jouer son réseau en appelant Barack Obama pour accélérer la construction d’un toit à Roland-Garros pour 2018. Avec humour, Guy Forget s’est également mis en scène pour un moment culte à revoir ci-dessous.

En conférence de presse lundi, Guy Forget semblait passemblement agacé par le retard pris pour la construction d’un toit à Roland-Garros. Extraits :

« Nous devons avoir un toit. On ne peut plus continuer comme ça pendant encore des années ».

« Notre tournoi n’est qu’un petit élément qui reflète des tendances générales dans notre pays. Je pourrais vous nommer un grand nombre de projets qui sont fantastiques sur le papier, auxquels les gens ont pensé et après, on recule un peu, on se dit « ah non, ça va être trop long, ce n’est pas assez beau… », et puis toutes ces choses ont lieu et cela retarde tout. »

« Une nouvelle fois, la grande frustration, c’est que l’on a vraiment l’impression qu’en France, pour que les choses bougent, il faut vraiment une prise de conscience. Il faut des fois un drame pour que l’on se dise « Si on avait fait cela avant, cela aurait été mieux ». Je crois que cette prise de conscience, elle est aujourd’hui. C’est aujourd’hui que l’on se rend compte que ce qui était quelque chose d’exceptionnel auparavant, les stades couverts dans les Grands Chelems, c’est un standard aujourd’hui. Nous, on ne les a pas. Les gens qui viennent ne font pas de politique, ils sont prêts à payer chers. Ils viennent des quatre coins de la France, ils veulent voir du tennis. Il y en a qui sont venus aujourd’hui, ils sont repartis et ils n’ont rien vu. »

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