Hier après-midi, la ligue de football espagnol (LaLiga) a annoncé avoir trouvé un accord dans la commercialisation mutualisée des droits TV domestiques des championnats de premiere et seconde division plus la Coupe du Roi pour la période 2016-2019.
Les principaux lots (5 et 6) de l’appel d’offres de LaLiga ont donc trouvé preneur pour un total de 2,65 milliards d’euros sur trois saisons. Sur la même période, la seule Premier League va encaisser un peu moins de 7 milliards d’euros.
Dans le détail, Telefonica (Movistar) a fait l’acquisition du lot 5 pour 750 millions d’euros sur 2016-2019 et s’offre l’affiche de première et seconde division lors de chaque journée dont l’un des deux clasicos Real Madrid-FC Barcelone.
Mediapro (beIN SPORTS Espagne) a fait l’acquisition du lot 6 comprenant 8 matchs de première division pour chaque journée et de certains matchs de Coupe du Roi en exclusivité (hors 1/2 finales et finale) pour un montant de 1,9 milliard d’euros sur 3 saisons.
EDIT : Le lot 8 (bars et lieux publics) a été vendu à ORANGE-VODAFONE pour 300M€ et un variable qui peut grimper jusqu’à 30 million euros.
Avant l’annonce des autres ventes des lots restants (encore 8), LaLiga s’assure donc un minimum de 883 millions d’euros par saison pour les droits domestiques pour les deux divisions. En France, la LFP empochera 748,5 millions d’euros annuel pour les droits de diffusion multi-supports de la L1 et de la L2 sur la période 2016-2020. Entre les droits TV à l’international et la vente des lots restants, LaLiga dépassera la barre symbolique du milliard d’euros annuel.
Si les droits TV représentent une ressource financière importante pour les clubs de football, ces derniers se détachent de plus en plus de cette « télé-dépendance » en développant de réelles stratégies commerciales depuis plus de dix ans. Si le FC Barcelone a réalisé 608 millions d’euros de Chiffre d’Affaires lors de la saison 2014/2015, les revenus issus des droits TV (Liga, Champions League…) ont représenté 163M€ soit 26,8% du CA total du club catalan. Le travail marketing du club à l’international et l’augmentation des revenus « stade » ont été les principaux leviers de croissance du Barça.
Rappelons qu’avant ce nouveau contrat de diffusion mutualisé, les clubs espagnols vendaient directement leurs droits de façon individuelle. Si l’écart de recettes issues des droits TV entre les clubs espagnols devrait se réduire, le Barça et le Real devraient tout de même rester devant car la répartition prendra en compte les résultats récents et les audiences.
Le schéma ci-dessous se vérifiera-t-il ?
Répartition plus équitable des droits TV = amélioration de l’équilibre compétitif = incertitude du championnat augmentée = intérêt pour le spectacle sportif = audiences
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