Interview de Gonzalo Quesada, Directeur Sportif du Stade Français Paris

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Photo : Stade Français Paris

 

A l’occasion de la mise en ligne récente du nouveau réseau social sportif Goaleo dont il est un des ambassadeurs, Gonzalo Quesada, Directeur Sportif du Stade Français Paris, a répondu aux questions de SportBuzzBusiness.fr.

Réseaux sociaux, salary cap, le TOP 14 sur Canal+, le nouveau Jean Bouin ou encore l’arrivée de nouveaux sponsors au Stade Français comme Numéricable et Asics… Gonzalo Quesada vous dit tout ou presque !

 

SportBuzzBusiness.fr : En quoi consiste votre rôle d’ambassadeur du site Goaleo ?
Gonzalo Quesada : J’ai été approché par Jean-Marc Gillet, le fondateur du site, que je connais bien. Il m’a expliqué le projet, l’histoire. J’ai été attiré dès le départ. Goaleo est une plateforme globale dédiée aux sportifs. Je suis passionné par de nombreux sports autres que le rugby. J’adore aller au stade… Le fait d’être loin de chez moi, l’Argentine, me pousse à passer beaucoup de temps sur les réseaux sociaux. Cette plateforme qui réunit actualités, analyses et partage d’expériences autour du sport est intéressante. J’ai été honoré de faire parti des premiers coachs « officiels ». J’ai déjà reçu des demandes sur le site. Il y a de nombreux coachs amateurs de toutes les disciplines. Tous sont demandeurs. Comment créer une dynamique de groupe, Comment fonctionne le management d’une équipe… Mes chroniques pourront être axées sur ce type de contenu.

Avez-vous investi dans la société ou percevez-vous une rémunération en tant qu’ambassadeur ?
GQ : Je n’ai pas investi dans Goaleo et je ne touche aucune rémunération. Je connais bien Jean-Marc Gillet. Il y a d’autres coachs présents sur Goaleo que je connais déjà. Je suis content de faire parti de cette petite communauté virtuelle du sport pour partager mon expérience. Peut-être que dans l’avenir et dans les développements à venir du site il y aura une façon d’avoir une rémunération mais pour le moment, je ne gagne rien à court terme.

« Boucherie Ovalie. Ils me font rires même lorsque ça me concerne. »

SBB : Quelle utilisation faites-vous des réseaux sociaux ? Est-ce important pour vous ?
GQ : Si toute ma famille et mes amis étaient à Paris je serais certainement moins actif et présent sur les réseaux sociaux (rires). Facebook, Twitter, Instagram, Linkedin… Ces sites me permettent de rester en contact avec mes proches. Je n’ai pas beaucoup de temps libre, j’aime bien y jeter un coup d’œil pour suivre les actualités et notamment l’actualité politique de mon pays. Me concernant, j’essaie de raconter mon quotidien au-delà de mon métier.

SBB : Quels comptes nous recommandez-vous de suivre ? Qui vous amuse sur les réseaux sociaux ?
GQ : J’ai bien deux ou trois choses en Argentine mais c’est en espagnol… Sinon je suis des sites liés à l’actualité du rugby. Il y a également le site moins sérieux Boucherie Ovalie. Ils me font rires même lorsque ça me concerne. Ils sont à la limite mais c’est souvent drôle. Comme je n’ai pas le temps de lire les journaux ou de passer du temps devant la télévision, je suis également des sites d’actus généralistes. Je suis également des sites plus spécialisés sur la formation en coaching, la préparation mentale, la psychologie du sport… pour rester informé sur ma passion.

« Ca aurait été compliqué pour une nouvelle chaîne qui n’a pas l’expérience rugby d’être à la hauteur de ce que Canal+ a développé depuis des années. »

SBB : Le TOP 14 reste sur Canal+ pour les 4 prochaines saisons, est-ce une bonne chose selon vous ?
GQ : J’avoue que je ne connais pas trop le sujet mais je suis arrivé en France il y a 15 ans dans les années 2000. J’ai découvert le rugby avec Canal+ et je crois que la chaîne a une certaine expertise et a toujours su mettre en valeur notre sport. Le rugby y est très bien présenté, traité et diffusé. Je crois que ça aurait été compliqué pour une nouvelle chaîne qui n’a pas cette expérience rugby d’être à la hauteur de ce que Canal+ a développé depuis des années. C’est une bonne chose.

SBB : Comment gérez-vous le salary cap dans votre travail ? 
GQ : Cette question concerne plus le président et les investisseurs, mais je gagne ma vie grâce au rugby. Ils investissent leurs économies dans le club. Le salary cap est là pour garder un équilibre. La philosophie est bonne, c’est sain et ça permet de garder un championnat hétérogène si tout le monde joue le jeu… Je sais très bien que certains clubs contournent légalement ce salary cap… Il faudrait un vrai contrôle pour que le salary cap soit respecté dans sa totalité et par l’ensemble des clubs.

SBB : « Contourner légalement le salary cap »… Avez-vous un exemple ?
GQ : Je ne suis pas spécialiste mais il y a des façons de faire des contrats liés plutôt à l’image… Je ne veux pas rentrer là-dedans mais il faut des contrôles plus poussés pour confirmer les rumeurs. Tout le monde serait plus serein.

SBB : En tant qu’entraîneur, quelle est la mesure la plus contraignante pour faire une équipe ? Le salary cap ou la règlementation du JIFF (Joueurs Issus des Filières de Formation) ?
GQ : Ces deux contraintes sont bien là et je me rend compte lors des réunions avec notre DG et notre président. Pour se renforcer, nous sommes obligés d’aller chercher des joueurs dans d’autres pays. Les très bons joueurs français ont des longs contrats bien verrouillés. Le JIFF est une bonne règle mais ça complique le recrutement. Au Stade Français, ça nous force à continuer dans la formation comme depuis deux ans où nous avons lancé des jeunes. On essaiera chaque année de le faire.

SBB : Le Stade Français a récemment signé deux nouveau contrats de partenariat avec Numéricable et Asics qui redevient l’équipementier du club dès la saison prochaine, un commentaire ?
GQ : Etant donné la situation économique difficile, je sais que les premiers budgets coupés dans les entreprises sont la communication, la publicité… Je suis très content qu’une marque comme Asics rejoigne le Stade Français. C’est une marque qui a une histoire dans le sport de très haut niveau qui va nous aider à véhiculer l’image que l’on souhaite. Concernant Numéricable, c’est un énorme investissement financier. Pour moi, en tant que coach encore en contrat pour 2-3 ans soit la durée du contrat Numéricable, c’est une énorme responsabilité. Ils viennent mettre leur nom sur la poitrine de notre maillot et font partie de l’histoire. A nous de les remercier de leur confiance envers le club, le staff et les joueurs.

SBB : Que pensez-vous du nouveau Jean Bouin ? Est-ce un outil de travail qui vous satisfait ?
GQ : Oui oui, j’ai eu la chance d’arriver au bon moment. Ce nouveau stade a un effet sur les joueurs qui l’attendaient depuis quelques années. A l’intérieur, les infrastructures sont de haut niveau. C’est un outil qui nous permet de nous préparer dans de bonnes conditions. Pour le public et les télévisions, je crois que c’est une enceinte très intéressante. Le gros challenge aujourd’hui , c’est de construire une habitude chez les parisiens, les boulonnais et nos supporters à venir remplir ce stade. Dès que le stade est rempli, il y a une ambiance de fou, les joueurs sont sublimés. Les supporters repartent avec des émotions et des souvenirs. Pour l’aspect business avec les loges, Jean Bouin est également un outil intéressant.

 

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