Karla Mraz, responsable administrative de l’Union du Tennis Féminin, répond aux questions de SportBuzzBusiness.fr
L’Union du Tennis Féminin, créée en 1979 compte près de 60 membres parmi les 60 meilleures joueuses françaises de tennis. En 1993, l’UTF crée sa propre société Pro Elle Tennis afin de développer des activités évènementielles auprès des joueuses, des clubs et des tournois et ainsi organiser des opérations de Relations Publiques ciblées, des exhibitions, des séminaires, des tournois et des animations.
SportBuzzBusiness.fr : Quel est le rôle de l’Union du Tennis Féminin (UTF) auprès des joueuses professionnelles de tennis ?
Karla Mraz : L’UTF est là pour conseiller les joueuses dans différents domaines tel que juridique ou fiscal. On peut intervenir aussi dans l’organisation de leur saison, notamment sur la mise en place de leur calendrier de tournois.
La prévention est aussi un volet important de notre action auprès des joueuses. Pour cela, nous faisons intervenir des spécialistes sur des sujets tel que les paris sportifs, les réseaux sociaux… Récemment nous avons entamé un travail de prévention dans le domaine médical, notamment auprès des plus jeunes. Nous essayons d’intervenir sur des sujets variés.
SBB : L’UTF collabore-t-elle avec les instances tel que la FFT ou la WTA ?
KM : Oui et le lien que l’on entretient avec la Fédération Française de Tennis est extrêmement fort. On se considère vraiment comme une branche de la FFT. L’UTF est subventionnée par la FFT, on travaille main dans la main avec eux en totale transparence. L’Union du Tennis Féminin est là pour faire le lien entre les joueuses et la fédération.
SBB : En matière de protection juridique, quelles sont les attentes ou les demandes des joueuses de tennis ?
KM : Nous avons un gros travail à faire auprès des joueuses. Il faut savoir que la joueuse de tennis à un statut libéral ou d’auto-entrepreneur et qu’elle n’est pas salariée d’un club de tennis. En raison du flou qui entoure la situation de la joueuse vis à vis du droit du travail et de l’administration fiscale, le but est de simplifier le statut de la joueuse professionnelle de tennis. En effet il existe une contradiction entre leur statut et la législation actuelle et c’est cette contradiction qui les place dans une situation confuse. C’est pour cela que l’UTF a été amenée à collaborer à la mission Karaquillo sur le Rapport sur les Statuts des Sportifs.
SBB : Sur quoi l’Union du Tennis Féminin est-elle le plus attentive dans le suivi des joueuses ?
KM : Pour les 60 joueuses adhérentes à notre association, nous sommes très attentifs à la carrière de la joueuse ainsi qu’à sa reconversion. Cela peut se traduire par des demandes ponctuelles de financement, de recherche de sponsors (par des contrats de groupe ou à titre individuel).
Tout l’aspect logistique est délégué soit à une conciergerie, soit ce sont les joueuses elles-mêmes qui s’en occupent.
Toutes les joueuses professionnelles font partie de l’UTF et l’association essaye de faire participer l’ensemble de ses joueuses à des opérations de relations publiques ou à des opérations commerciales, même si certaines d’entre elles en profitent plus en raison de leur notoriété.
SBB : On a évoqué la reconversion de la joueuse de tennis, dans quel domaine s’oriente t-elle après sa carrière ?
KM : Il faut savoir qu’il y a toujours un lien avec le sport dans la reconversion de la joueuse de tennis. C’est rare qu’elle se détache totalement du monde sportif.
L’UTF essaye de proposer à la joueuse le maximum d’options pour que cette dernière ait toutes les cartes en main pour préparer sa reconversion.
SBB : Les bons résultats de l’équipe de France de Coupe Davis et de la génération actuelle sont ils positifs pour le tennis féminin ?
KM : Oui, tous les bons résultats sont positifs et quand l’équipe de France arrive en finale de la Coupe Davis, c’est tout le tennis français qui en profite.
Laisser un commentaire